24 Jan

Et si la route n’était pas si dangereuse que ça ?

Le nombre de morts sur les routes a légèrement augmenté en 2016. Pourtant, la route n’a jamais été aussi sûre qu’aujourd’hui ! La preuve par les chiffres.

Photo : France 3 Franche-Comté

Photo : France 3 Franche-Comté

Sanglantes, larmoyantes, émouvantes. Ou tout simplement terribles. Depuis des décennies, nous avons droit à des campagnes de prévention de la Sécurité Routière. Dernière en date : un film réalisé par Erick Zonka, César du meilleur premier film en 1999 (« la vie rêvée des anges »)  La vie qu’il a rêvée dans ce spot fait froid dans le dos :

Plutôt bien fait ce film non ? Pour une fois… Car ces campagnes de prévention commencent à m’agacer sérieusement. Parce qu’elles nous prennent tous pour des irresponsables. Alors que nous avons, nous tous, réalisé un exploit. En 40 ans, les automobilistes français ont participé au sauvetage de 320 000 vies ! L’équivalent de deux fois la population de Besançon.

Déchiffrage

Retenez d’abord ce nombre : en 2016, près de 3400 personnes ont été tuées sur la route en France (voir ici, sur le site officiel de la Sécurité Routière). Terrible. Surtout quand on ajoute les 72 000 blessés, dont beaucoup  garderont des séquelles pour le reste de leur vie. Terrible. Mais que dire alors de ce nombre là : il y a eu 18 034 tués sur les routes de France en 1972 ! Et 386 874 blessés. Une hécatombe. Elle avait entraîné les premières mesures sérieuses de sécurité routière, dont le port de la ceinture.

L’amélioration de la sécurité routière est indéniable : le nombre de victimes a été divisé par 5 en 40 ans. Mieux, mais plus difficile à calculer : pendant la même période, le trafic routier a presque triplé. Plus de véhicules en circulation, plus de kilomètres parcourus (voir le site de l’INSEE)  Et pourtant la sécurité routière s’améliore !

Alors, si les pouvoirs publics arrêtaient de nous prendre pour des irresponsables, ça nous aiderait peut-être à prendre le volant sereinement. Avec toute l’attention nécessaire. Sans se laisser déborder par un sentiment d’insécurité routière. Il n’y a rien de pire que de conduire la peur au ventre…