08 Mai

La Franche-Comté compte 16 000 sites pollués

Le passé horloger de Besançon a laissé desz traces dans le sol de la ville. Photo R. Advocat

Le passé industriel et horloger de Besançon a pu laissé des traces de pollution dans le sol de la ville (Photo R. A. )

L’association Robin des Bois vient de publier un « atlas de la France toxique ». Un recensement des différentes formes de pollution dans notre pays. A cette occasion, nous avons fait un tour sur les pages internet des pouvoirs publics… Résultat : 16 000 sites sont pollués en Franche-Comté ! Explications.
 
L’information provient du ministère de l’écologie, à cette adresse. Il s’agit d’une base de données qui recense les sites « ayant connu par le passé une activité industrielle ou de service ».  Une véritable mémoire industrielle du pays.

Histoire industrielle

La dimension des sites et leur dangerosité sont très variables. Anciennes décharges, anciennes stations service, sites industriels ou artisanaux, zones industrielles toujours en activité : la liste est très longue. Et on comprend mieux pourquoi la Franche-Comté compte autant de sites pollués. C’est une conséquence de son histoire industrielle.
L’horlogerie par exemple. Elle a pu laissé des traces de pollution dans le sol. La faute aux traitements des métaux, à l’utilisation de produits chimiques… Et de produits phosphorescents, radioactifs, qui permettent de voir les aiguilles dans l’obscurité.

Mémoriser pour aménager

L’objectif de ce recensement officiel est de nous protéger. Comment ? Selon les pouvoirs publics, il s’agit « d’apporter aux acteurs de l’urbanisation, élus, aménageurs, notaires, industriels eux-mêmes, toutes les informations utiles sur l’historique des sites afin de les aider dans leurs démarches de planification urbanistique, d’aménagement de sites, de protection de l’environnement ». 
Objectif louable. Mais les nouvelles constructions de maisons, d’écoles ou d’espaces de loisirs, tiennent-elles vraiment compte de cette histoire ? L’association « Robin des Bois » en doute. Elle vient de publier un « atlas de la France toxique » (éditions Arthaud).  Air, eau, sol : tout y passe.

« Atlas de la France toxique »

Sans surprise, les villes les plus polluées sont aussi les plus grandes, Marseille en tête. Mais aucun espace du territoire n’échappe au diagnostic de l’association. Car la pollution peut se nicher là où on ne l’attend pas du tout. Après l’incendie d’une ferme par exemple. La combustion du fioul, des pneumatiques, des pesticides et des gravats peuvent polluer durablement le sol.
Conclusion :  entretenir la mémoire des pollutions permettrait de nous protéger. Mais nous ne savons pas le faire. Peut-être moins encore dans une région comme la Franche-Comté, réputée préservée de la pollution.