Le centriste Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen, conseiller régional d’opposition et président du groupe UDI était l’invité, ce samedi 13 février, de l’émission « La voix est libre » sur France 3 Aquitaine. Au cours de son entretien avec Serge Guynier, il a exprimé sa vision de la nouvelle région, affirmant : « elle ne sera pas proche, mais il faut qu’elle soit efficace, et ce sera déjà très bien, si elle est proche des élus municipaux et communautaires ».
Jean Dionis du Séjour, qui a déjà siégé au conseil régional d’Aquitaine de 2004 à 2008, mesure aujourd’hui les changements de la nouvelle assemblée. Il note une « extension géographique et une extension des compétences », et reconnait qu’il ne connait pas bien encore la nouvelle région, comme la plupart des 183 élus. Il cite l’exemple du vice-président chargé de l’éducation et des lycées, Jean-Louis Nembrini, pourtant ancien recteur de l’académie de Bordeaux, « qui doit aujourd’hui gérer 300 lycées ».
L’ancien député du Lot-et-Garonne souligne, toutefois, que tout en étant « lointaine », la nouvelle région sera « puissante », face à un Etat confronté à ses difficultés financières, et à des départements mobilisés par leurs spécificités médico-sociales. Jean Dionis du Séjour l’affirme : « il n’y aura pas de projets territoriaux, si dans le tour de table financier, il n’y a pas la région ».
Au plan politique, il invite le président Alain Rousset « à faire preuve d’audace et à mettre en place une nouvelle gouvernance », comme il l’a fait en confiant la présidence de la commission des finances à l’opposition, car il estime que « le clivage droite-gauche ne parle plus aux citoyens ».
Concernant, la chef de file de l’opposition, Virginie Calmels, le président du groupe UDI, souligne ses « qualités de vitalité et d’autorité naturelle » et admet qu’elle aura besoin, elle aussi, « d’un temps d’apprentissage des gens et des territoires ».
Sur la question de la LGV Bordeaux-Toulouse, projet qu’il soutient « depuis 30 ans », le maire d’Agen attend maintenant de l’état, « la déclaration d’utilité publique (DUP) avant le mois de juin et un vrai plan de financement ».
Enfin, concernant, la primaire de la droite et du centre, qui « est désormais un devoir », Jean Dionis se situe dans le camp « de l’ouverture au monde incarnée par Raffarin et Bayrou, contre le repli nationaliste », laissant entrevoir un probable soutien à Alain Juppé.