Au cours de sa conférence de presse, le 4 mars dernier, l’ancien président du Conseil régional de Poitou-Charentes a confié qu’il était à la recherche d’un poste de fonctionnaire territorial. Elu à temps plein depuis son entrée au conseil municipal de Poitiers en 2001, Jean-François Macaire était auparavant directeur de cabinet du maire de la ville Jacques Santrot.
Vice-président, sans délégation, Jean-François Macaire vit aujourd’hui avec son indemnité de conseiller régional, membre de la commission permanente, soit 2927 euros par mois, puisqu’il a renoncé à son indemnité de vice-président qui lui accordait 798 euros de plus.
Agé de 59 ans, il ne peut envisager une retraite professionnelle et cherche donc à retrouver un poste dans la fonction publique territoriale à laquelle il appartient. Cependant, il est confronté à un problème d’incompatibilité et il a confié aux journalistes : « je ne peux pas travailler dans la région ». Et il ajoute : « je vis au jour le jour, et n’ayant plus de délégation, je n’ai pas beaucoup d’occupation ».
Visiblement très affecté par la crise déclenchée par Alain Rousset, Jean-François Macaire donne le sentiment de préparer son retrait pur et simple de la vie politique. Les soutiens ne se sont pas bousculés pour lui venir en aide, y compris parmi les autres élus régionaux du Poitou-Charentes. Et Ségolène Royal, elle-même, a plus cherché à défendre sa propre gestion que celui chargé de la poursuivre et de l’assumer aujourd’hui.
Au sein de l’assemblée régionale, la position de Jean-François Macaire est politiquement intenable. Lors de la prochaine séance plénière, le 4 avril, la première depuis le déclenchement de la crise financière, les questions vont, sans aucun doute, ne pas manquer et Alain Rousset aura du mal à défendre celui qu’il a lui-même cloué au pilori. Jean-François Macaire indiquait la semaine dernière, qu’il attendait les observations de la Chambre régionale des comptes à l’automne, pour en tirer les conséquences définitives, mais il aura beaucoup de difficultés à tenir jusque-là.