17 Jan

Confiez d’abord vos enfants aux Wampas , puis à la Baby-sitter pour allez voir à votre tour Les Wampas à la Coopé de Mai, je m’explique

Crédit Photo: Yann Orhan

Crédit Photo: Yann Orhan

 

Les Wampas sont à Clermont-Ferrand pour deux concerts à la Coopérative de Mai, le premier pour les petits enfants, le second pour les grands enfants.

De prime abord, l’idée peut surprendre : un concert jeune public des Wampas… On réfléchit un peu et l’une des premières images qui vous revient en tête, c’est celle d’une bande de rockeurs peu fréquentables et sales comme des peignes courant, écume au bord des lèvres, après Marion Cotillard au début des années 1990 dans le clip Petite Fille.

Maintenant que vous vous êtes remémoré cette page d’histoire du rock français, l’idée de confier vos enfants à ces dégénérés du rock’n’roll (pléonasme ?) vous apparaît un peu saugrenu… Alors que s’est-il passé dans la tête des programmateurs de la Coopérative de Mai pour organiser un goûter d’anniversaire ce samedi 17 janvier à 17h et confier l’animation à Didier Wampas et à sa bande d’émeutiers ? Pour comprendre il faut se repasser les classiques du groupe de punk le plus célèbre de France et écouter ces refrains répétés énergiquement pendant 3 minutes, cette musique qui ne parle qu’au système nerveux et ces onomatopées qui, souvent, font l’essentiel des textes.

Du coup, on imagine combien ce genre inusable de musique punk sucrée peut fonctionner sur des petits corps de moins d’un mètre cinquante blindés d’énergie. Et là, l’idée d’épuiser vos petits monstres sur deux ou trois pogos vous semble soudain, très bonne.

Le dernier album en date des Wampas s’intitule Les Wampas font la la gueule. Parviendrez-vous à les dérider un peu? Rendez-vous à la Coopé de Mai.

Samedi 17 Janvier, P’tit Serge : Wampas Kids Show à 17h00 et concert des Wampas à 20H30 avec en première partie, le nouveau groupe de Sophie ex-Girlfriend in a coma, nouveau groupe de rock garage à Clemront-Ferrand, LENZ-FARADAY.

14 Jan

Rigoletto est Charlot

Dans les Coulisses de Rigoletto à l’Opéra Théâtre de Clermont-Ferrand

prog57483,47

 

 

Que ce soit La donna è mobile ou Scorrendo uniti du Choeur, les airs du Rigoletto de Verdi font de cet opéra l’un des plus célèbres du monde. Mais ses airs, comme les autres d’ailleurs, figurent aussi parmi les plus beaux airs d’opéra. Ce soir, mercredi 14 janvier, si vous allez installer votre auguste fessier dans le velours rouge des sièges de l’Opéra Théâtre de Clermont-Ferrand, vous découvrirez (ou redécouvrirez) l’Opéra de Verdi que Victor Hugo lui inspira. Comme nous avons suivi le montage et les dernières répétitions de cette dernière création du Centre Lyrique Clermont-Auvergne et de l’Opéra Nomade, nous pouvons vous garantir que vous passerez un excellent moment. Vous nous direz d’ailleurs Merci pour ce moment. Si vous en doutez, voici en images les trois actes de notre série diffusée également cette semaine sur France 3 Auvergne.

Acte 1: Et la lumière fut

Dans cet épisode interviennent par ordre d’apparition Pierre Thirion-Vallet, Metteur en Scène, Véronique Marsy pour la création lumière, Frank Aracil pour la création des décors.

Acte 2: La moustache

Dans cet épisode, Rigoletto a du mal à s’habituer à la moustache qui le grime en Charlot. Par ordre d’apparition interviennent Lars Fosser qui interprète Rigoletto, Véronique Henriot pour la création des costumes, Pierre Thirion-Vallet, metteur en scène, Alex Tsilogiannis qui interprête le Duc de Mantoue, Mercedes Arcuri en Gilda, fille du bouffon Rigoletto, Juliette de Bannes Gardonne qui interprète l’intriguante Maddalena.

Acte 3: La générale

C’est le grand soir de la générale, tout le monde se prépare, se bouscule, chauffe sa voix. Dans cet épisode interviennent par ordre d’apparition Agnès Bayard-Massot, chef maquilleuse, Mercedes Arcuri, Gilda, Lars Fosser, Rigoletto, Federico Benetti qui interprète le méchant Sparafucile, Alex Tsilogiannis, Duc de Mantoue, Véronique Henriot, chef costumière, Amaury Du Closel, Directeur musical et Pierre Thirion-Vallet, Metteur en scène.

Des reportages réalisés par Valérie Mathieu, Richard Beaune, Damien Salmon et Didier Robert.

Rigoletto, Mercredi 14 Janvier 2015 à 20h et Samedi 17 Janvier à 15h à l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand.

13 Jan

J’espère que j’y serai : Les Particules Elémentaires à la Comédie de Clermont

Le metteur en scène Julien Gosselin -  Crédit photo Philippe Huguen/ AFP

Le metteur en scène Julien Gosselin – Crédit photo Philippe Huguen/ AFP

Même si vous n’avez pas envie de lire Soumission de Michel Houellebecq, allez voir ses Particules Elémentaires selon Julien Gosselin

La sortie d’un bouquin de Michel Houellebecq fait couler beaucoup d’encre. Parfois, seule l’annonce de la sortie d’un de ses bouquins suffit à faire la une. Sans doute ce type a le sens de la provocation et sans doute a-t-il, aussi, le sens des affaires. Mais quand on finit par lire Houellebecq, on doit se rendre à l’évidence : il a aussi le sens du rythme et l’on est surpris de s’apercevoir que sa littérature n’ait pas davantage fait l’objet d’adaptation au théâtre en France. Julien Gosselin, 27 ans, a donc trouvé que c’était une bonne idée d’adapter Les particules élémentaires. En ce qui me concerne, c’est avec ce livre que j’ai fait la connaissance de Houellebecq et à l’époque, j’avais pris ce qu’on peut appeler une grosse claque. Personnages complètement barrés mais absolument crédibles, histoires invraisemblables mais totalement fascinantes, narcissisme primaire mais si bien raconté, Houellebecq, chantre de la misère affective et sexuelle… Ce livre raconte les vies de deux demi-frères d’une quarantaine d’années, Michel et Bruno. Le premier est chercheur au CNRS et spécialisé dans le clonage des animaux, le second est prof de littérature dans un lycée. Le premier perd sa virginité très tard, se sent incapable d’aimer et a peu de désir sexuel alors que le second, marié et père de famille est continuellement en chaleur. Et c’est au travers du destin funeste de ces deux personnages que Houellebecq nous contera le destin pas plus réjouissant de l’humanité.

Voilà le théâtre dont on a besoin aujourd’hui (Extrait du texte de présentation de la Comédie de Clermont)

Donc, déjà, on sait que ce roman est une valeur sûre. Pourquoi l’adaptation théâtrale de Julien Gosselin vaut le détour ? A dire vrai, j’en sais rien puisque je ne l’ai jamais vu. C’est pourtant l’un des trucs que je ne veux pas louper en 2015. La pièce créée à Avignon en 2013 a fait un carton et ceux qui ont survécu aux quatre heures de représentation sont unanimes quant au dépoussiérage en règle que le jeune metteur en scène opère sur sa discipline. Il semble (à lire les critiques et à écouter les témoignages des uns et des autres) que sa jeunesse se soit propagée dans sa mise en scène, que Julien Gosselin fait partie d’une génération que le théâtre ne connaissait pas encore. C’est aussi comme ça et avec un enthousiasme communicatif que Jean-Marc Grangier, directeur de la Comédie de Clermont nous a présenté cette pièce lors du dévoilement de la saison 2014-2015 et c’est pour ces raisons que j’espère y être.

Les Particules Elémentaires, Mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 mars 2015 à la Maison de la Culture

Adaptation, mise en scène et scénographie Julien Gosselin/ Si vous pouviez lécher mon cœur
 avec
 Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Antoine Ferron, Noémie Gantier, Alexandre Lecroc, Marine De Missolz, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, Tiphaine Raffier
 Création musicale Guillaume Bachelé
 création lumière et régie générale Nicolas Joubert
 Création vidéo Pierre Martin
 Création sonore Julien Feryn
 Costumes Caroline Tavernier 
Le texte de Michel Houellebecq est publié aux éditions Flammarion (1998)

12 Jan

J’espère que j’y serai: Dans la crasse de The Lords Of Altamont au 109 à Montluçon

Lords Of Altamont

Vous n’êtes pas un Hell’s Angel tatoué du biceps au grand pectoral droit, chevauchant une motocyclette Harley Davidson enragée, origines cousues dans le cuir de votre blouson… Ce n’est pas bien grave, cela ne vous empêchera pas d’apprécier une heure trente de guitares saturées et de voix rocailleuses: les seigneurs d’Altamont débarquent à Montluçon. Moi-même je suis complètement à la merci de ce groupe cradingue alors que je suis vierge de tout tatouage (Dieu m’en garde) et que le bruit d’une moto ne m’a jamais vraiment fait hérissé le poil. En revanche, la musique de ces mauvais prêcheurs fait souvent décoller le cuir chevelu de mes avant-bras.

The Lords Of Altamont chantent les heures sombres du rock’n’roll

Altamont est un circuit automobile devenu tristement célèbre à la suite d’un festival organisé par les Rolling Stones en 1969 et qui s’est achevé dans un bain de sang: quatre personnes y ont trouvé la mort dont un spectateur qui a été poignardé à quelques mètres de la scène pendant la prestation des Stones. C’est donc en hommage à cet évènement inoubliable que trente ans plus tard, Jack « the Preacher » Cavaliere est ses acolytes ont décidé de baptiser leur groupe: hommage à ceux qui ont fait couler le sang ou hommage à ceux qui y ont laissé leur vie, l’histoire du groupe se garde bien de le dire même s’il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour se rendre compte que les membres de cette bande ne sont pas des anges. En tout cas, quinze ans après la création du groupe, les Lords ont décidé de rendre un second hommage à Altamont en compilant dans un album les titres les plus marquants joués pendant le festival et reprennent diablement Jefferson Airplane, Crosby, Stills & Nash ou les Stones. On est donc impatient de voir les ex-Cramps,  Fuzztones et Bomboras chanter dans une odeur de cuir et de transpi les heures les plus sombres du rock sur la scène du 109 à Montluçon, transformant pour l’occasion l’Embarcadère en club de la Côte Ouest.

The Lords Of Altamont, Vendredi 20 Mars 2015 à L’Embarcadère 

09 Jan

PILS est Charlie

prog68252Dans ce nouveau PILS, Richard Beaune et Valérie Mathieu vous invite à l’Opéra Théâtre de Clermont-Ferrand dans les coulisses de la dernière création du Centre Lyrique et de l’Opéra Nomade, Rigoletto de Verdi.

Vous pourrez également découvrir le dernier volet d’une série de cinq reportages diffusée toute cette semaine sur France 3 Auvergne consacrées aux pré-sélectionnés auvergnats des inouïs du printemps de Bourges. Dernier reportage consacré à Jolakottur. Rendez-vous samedi 10 janvier sur la scène de la Coopé pour les départager.

Enfin, l’équipe de PILS rend hommage à sa manière aux victimes de Charlie Hebdo.

Un Tremplin pour Bourges: Aberdeeners, Léopoldine et Jólaköttur

prog59362,49Ils sont cinq auvergnats, en groupe ou en solo, à vouloir décrocher leur ticket pour les Inouïs de Bourges. Pour réussir, ils devront se produire sur la scène de la Coopérative de Mai samedi 10 janvier. Leur performance devra être plus que bonne puisque les membres du jury devraient comme chaque année juger sur vidéo. En effet, les auvergnats seront filmés chacun leur tour et la vidéo sera ensuite visionnée loin de la chaude ambiance de la Coopé.

prog59325,83Pendant 5 jours, la scène du Tremplin à Beaumont accueille un artiste par jour. Coachés par Frédéric Roz, directeur de la salle, les pré-sélectionnés doivent en une journée peaufiner leur performance. Après By the Fall et Jen Onesailor en début de semaine, les cantaliens d’Aberdeeners, la clermontoise de Leopoldine et le groupe d’inspiration islandaise Jólaköttur se sont succédés sur la scène beumontoise et devant nos caméras.

Et on y est jamais allé… Aberdeeners.

prog59158,78Les jeunes cantaliens d’Aberdeeners ont choisi ce nom sans n’avoir jamais mis les pieds à Aberdeen en Ecosse. « On trouvait que ça sonnait bien. » Aberdeeners est né d’une envie d’être ailleurs et pourtant, c’est en Auvergne qu’ils cultivent leur jardin: la musique folk d’Aberdeeners est riche d’influences, celles apportées par les nombreux membres du groupe: « On aime bien tout ce qui est musique bien arrangée et on trouvait ça original d’apporter une couleur un peu cuivrée, ça ouvre énormément de possibilité en fait.« 

Un reportage de Laurent Pastural, Olivier Martinet et Laurent Janin. Intervenants: Damien, Victor et Yvan du groupe Aberdeeners et Frédéric Roz, directeur du Tremplin à Beaumont.

C’était le nom de la fille de Victor Hugo… Léopoldine.

Leopoldine c’est le nom que Pauline a choisi pour monter sur scène : « j’voulais quelque chose d’assez romantique, c’était aussi un morceau que j’aimais bien du groupe Ezekiel avec du piano, c’était le nom d’une pianiste que j’aime bien et puis c’était aussi le nom de la fille de Victor Hugo, pour le côté poétique. »

La jeune auteure et compositrice s’est entourée d’un groupe qui ajoute un univers pop aux chansons romantiques de la chanteuse. « On a un travail collectif, j’amène un ligne mélodique et on arrange ensemble.« 

Un reportage de Laurent Pastural, Claude Fallas et Laurent Janin. Intervenants: Pauline Audigier dite Léopoldine et Frédéric Roz, directeur du Tremplin à Beaumont.

Les gens nous appellent aussi Jo La Couture et c’est très bien aussi… Jólaköttur

prog66844,16Le plus nordique des groupes auvergnats était le dernier à monter sur la scène du Tremplin pour préparer son passage à la coopé. Inspirée logiquement par les islandais de Sigur Rós, la musique folk du groupe peut aussi faire penser aux Beach Boys et à la musique psyché des années 60.

Un reportage de Laurent Pastural, Claude Fallas et Laurent Janin. Intervenants: Nicolas de Jolakottur et Frédéric Roz, directeur du Tremplin à Beaumont.

Rendez-vous Samedi 10 Janvier à La Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand pour voir les 5 artistes sur scène.

 

07 Jan

Un Tremplin pour Bourges: Portraits de By the Fall et Jen Onesailor

Il n’y en aura plus qu’un

prog32061,59Ils sont cinq auvergnats, en groupe ou en solo, à vouloir décrocher leur ticket pour les Inouïs de Bourges. Car, comme dans les pires scénarios de Radio Crochet, « il n’y en aura plus qu’un ». Pour réussir, ils devront se produire sur la scène de la Coopérative de Mai samedi soir. Leur performance devra être plus que bonne puisque les membres du jury devraient comme chaque année juger sur vidéo. En effet, les auvergnats seront filmés chacun leur tour et la vidéo sera ensuite visionnée loin de la chaude ambiance de la Coopé.

Pendant 5 jours, la scène du Tremplin à Beaumont accueille un artiste par jour. Coachés par Frédéric Roz, directeur de la salle, les pré-sélectionnés doivent en une journée peaufiner leur performance. Les deux premiers à se jeter à l’eau étaient le folkeux By the Fall (que nous avions interviewé dans PILS il y a quelques semaines) et Jen Onesailor, l’une des artistes de musique électronique du Label clermontois PLUS de Mr Nô.

Jusqu’ici mes chansons n’existaient pour personne d’autre, à part moi… By the Fall.

prog32138,89By the Fall, c’est le projet de Vincent Estival. Un groupe qu’on a vu apparaître sur la scène auvergnate il y a tout juste un an mais qui, en réalité a mûri dans la tête du jeune homme pendant de nombreuses années. « J’ai commencé il y a presque six ans à composer pour ce projet et l’idée était un peu de compiler ces chansons qui commencent à être un peu vieille pour moi puisqu’elles existaient pour personne d’autre à part moi.« 

Premier jour au Tremplin: By the Fall, Un reportage de Laurent Pastural et Claude Fallas, prise de son Laurent Janin et montage de Brice Ordas. Intervenants: Laurent Pastural, Vincent Estival de By the Fall et Frédéric Roz, directeur du Tremplin.

Je suis passée du Rap à l’électro… Jen Onesailor.

prog32957,17Quand la jeune femme n’est pas sur ses machines à créer sa musique, elle est architecte d’intérieur. Jen Onesailor dit avoir commencé dans le hip-hop pour s’orienter petit à petit vers l’électro. Pour son métier, elle passe sa vie sur les ordinateurs et les logiciels et c’est donc tout naturellement qu’elle a créé les vidéos et le pupitre pour installer ses platines.

Deuxième jour au Tremplin: Jen Onesailor, Un reportage de Laurent Pastural et Claude Fallas, prise de son Laurent Janin et montage de Brice Ordas. Intervenants: Laurent Pastural, Jen Onesailor et Frédéric Roz, directeur du Tremplin.

Vendredi 9 janvier, sur ce blog, retrouvez les portraits de Aberdeeners, Léopoldine et Jólaköttur.

31 Déc

Les 8 trucs qui m’ont fait décoller en 2014 en Auvergne

F5Et bien voilà, c’est le dernier jour de l’année et il se trouve que je travaille. Comme je ne suis pas vraiment débordé, j’ai décidé de faire, moi aussi, une rétrospective des trucs que l’émission PILS et le blog m’ont permis de découvrir cette année et qui m’ont vraiment fait planer. Comme PILS est bicéphale, j’ai bien évidemment passé un coup de fil à ma collègue Valérie Mathieu pour qu’elle me donne un coup de main et qu’elle puisse elle aussi partager avec les (nombreux) lecteurs de ce blog les événements culturels qui lui ont mis une grosse claque cette année. Sauf que je n’arrive pas à la joindre. Sans doute est-elle déjà en train de préparer sa soirée pour faire son entrée fracassante dans 2015… Les entrées fracassantes, les résolutions, les grands projets, c’est tout à fait son truc. Alors que moi, je suis plutôt bilan, introspection, remise en question et listes de courses… J’ai trouvé 8 trucs inoubliables.

1. Gallon Drunk au Baraka Club à Clermont-Ferrand

Pour ma part, c’est le concert qui m’a mis la plus grosse raclée en 2014. D’abord parce que je ne m’attendais pas à vivre un truc pareil et dans une salle comme celle-ci. Le groupe londonien Gallon Drunk n’a donné que deux concerts en France en cette fin d’année, un après-midi à Lyon et une soirée devant une poignée de clermontois. Le Baraka est le club qui compte de plus en plus dans le paysage musical clermontois depuis quelques saisons. Cette année, le groupe parisien Feu Chatterton qui vient de sortir un EP absolument superbe est aussi passé par là.

2. Jean-Michel Othoniel à l’Hotel Dieu du Puy-en-Velay

Rien à voir et pourtant, cette exposition donnait là encore l’impression aux auvergnats d’être un peu privilégiés. C’est une oeuvre commandée par la ville pour le parc de l’Hotel-Dieu qui a donné lieu à cette rétrospective. Avant le Puy, l’artiste montrait ses œuvres à Beaubourg. Sa prochaine exposition aura pour écrin les jardins du Château de Versailles.

3. Tout mon amour de Laurent Mauvignier par le Collectif Les Possédés à la Comédie de Clermont-Ferrand

C’est le genre de théâtre qui te réconcilie avec le théâtre. Sur scène un drame familial dont les secrets se donnent à voir lentement au fil de l’histoire, des larmes et des regrets. Les comédiens du collectif jouent juste et le texte de Laurent Mauvignier frappe si fort que certaines phrases restent nichées dans ta tête plusieurs heures après le noir final.

4. François & The Atlas Mountain à la Coopérative de Mai

En fait je ne m’attendais pas à ça. Surprise, joie et bonheur visiblement partagés par les nombreux musiciens sur scène et le public comblé. Là encore, dans cette configuration, un concert qu’on ne pouvait voir qu’à Paris et à Clermont.

5. Babel de Jean-Louis Murat et The Delano Orchestra

Pourquoi j’écoute ce disque en boucle depuis près de deux mois? Peut-être parce que les chansons de Murat sont un peu comme les volcans et les paysages d’Auvergne qui changent au gré du temps et des humeurs.

6. Marc Bauer expose au Frac Auvergne

Marc Bauer revisite l’Histoire et l’histoire du cinéma dans cet exposition intitulée Cinérama, contraction de Cinéma et Diaporama. Chaque dessin de l’artiste est comme une chute de pellicule 35 mm qui te décharge un gros paquet d’émotions quand tu tombes dessus.

7. Elysian Fields au Tremplin à Beaumont

Je crois que le duo new-yorkais a réuni en un concert tout le petit monde de la musique de l’agglomération clermontoise et au-delà puisque même Jean-Louis Murat est descendu de sa montagne pour venir écouter la voix suave de Jennifer Charles (qu’il a d’ailleurs sollicité plusieurs fois, tout comme son acolyte Oren Bloedow.) Inoubliable.

8. Détroit à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand

C’était le grand retour de Bertrand Cantat sur scène et ça s’est passé à Clermont-Ferrand. Son enthousiasme de retrouver le public était tel que ce soir-là, il a embarqué tout le monde, en route pour la joie.

Sinon, j’ai adoré les albums d’Adam Wood et de Pain Noir, ainsi que l’exposition Georges Rousse au creux de l’Enfer à Thiers.

20 Déc

Le disque du Coin: Pain Noir par Pain Noir

Pain NoirLongtemps les musiciens clermontois ont chanté en anglais, sans doute pour mieux rejoindre le reste du monde duquel on peut avoir l’impression d’être coupé quand on habite la capitale auvergnate. Et puis un jour, on s’en fout d’être loin des autres tant on est bien chez soi et on se dit qu’il n’y a rien de mieux qu’un environnement familier pour créer. Du coup, à l’image de François-Régis Croisier, beaucoup de Saint-Augustine étanchent aujourd’hui leur soif d’écrire des chansons en s’abreuvant du nourrissant lait de la langue maternelle.

Le Cap sur un volcan qui se mua en continent

Si l’on fait confiance à la poésie, Pain Noir est né d’un rêve, celui de deux mots tatoués sur des mains auxquelles le chanteur semble, tour à tour craintif et apaisé, vouloir se confier. Il est en tout cas question d’un monde nouveau et d’un autre perdu dans ce recueil de charmantes babioles grises. Le gris dont on farde nos pensées pour se laisser tranquillement aller à la mélancolie, le gris qu’on regarde tout simplement par la fenêtre. Avec ses neufs chansons ouatées, Pain Noir parvient à nous envelopper dans une mélancolie confortable, nous transporte sur son île et nous coupe de tout. Car de l’île, les bruits nous semblaient moins forts, comme si nos âmes et nos corps nous avaient coupés de tout.  La musique bienveillante de FRC à laquelle semble avoir participé je ne sais dans quelle mesure Zacharie Boisseau (Zach Laughed) coule dans nos têtes comme un vin délicat viendrait réchauffer nos gosiers et éloigne si bien, le bruit.

19 Déc

Avec PILS, c’est déjà Noël (Eloignez vos enfants quand même)

prog62761,99 Comme Valérie Mathieu et moi-même avons l’esprit de noël, nous sommes venus les bras chargés de surprises. Le problème, c’est qu’elles ne sont pas toujours de très bon goût. Heureusement, l’Orchestre d’Auvergne relève un peu le niveau en proposant deux concerts exceptionnels à l’Opéra de Clermont. Le programme intitulé « Contes et Aventures » propose une oeuvre de Jean Françaix qui a adapté le roman du XVIème siècle de Rabelais Gargantua. Le chorégraphe Yann Raballand propose quant à lui de venir profiter de la sortie de résidence de sa compagnie qui a travaillé pendant quinze jours à la Coloc’ à Cournon d’Auvergne sur son dernier spectacle « Sens ».

La musique est signée Tino Rossi et Acdçu. Bon visionnage et surtout bon courage.