Cette semaine, nous sommes heureux de découvrir avec vous le dernier clip de Jean-Louis Murat, « Blues du cygne« . Titre qui ouvre et donne le ton de la version vinyle de l’excellentissime album Babel que le chanteur a réalisé entièrement avec le Delano Orchestra.
Réalisé par Christophe Acker avec qui Jean-Louis Murat a déjà travaillé par le passé, notamment pour Over & Over qui figurait sur l’album précédent de l’auvergnat. Photographe et vidéaste, Christophe Acker a visiblement un bon carnet d’adresses puisque dans sa vidéographie, on constate qu’il a travaillé avec les plus grands, de Bashung à Dyonisos.
Mardi 16 décembre, l’Embarcadère est plein comme un œuf. La venue du groupe folk franco-américain Moriarty est un peu responsable. Perso, je n’y étais pas mais visiblement, le groupe a fait le job en réjouissant certains de mes collègues et amis présents sur les lieux et qui reviennent en disant des trucs du genre « quand des musiciens prennent autant de plaisir à jouer ensemble, forcément le public prend du plaisir aussi » et d’autres, qui reviennent en faisant un peu la moue parce que justement, « c’était un peu mou… » Bref une soirée réussie à Montluçon. Les responsables du Guingois et de l’Embarcadère ont d’ailleurs la bonne idée de faire coïncider la présence du groupe avec l’annonce officielle du lancement de la saison du 109, dernière née des SMAC (Scènes de musiques actuelles) en Auvergne.
Sang neuf, au cas où vous n’auriez pas compris
Le 109, c’est le nom de cette nouvelle scène auvergnate, est le fruit d’une concertation qui aura duré 6 ans entre la MJC de Montluçon et la salle Le Guingois, acteurs associatifs majeurs des musiques actuelles sur le bassin de Montluçon. « Ce label permet une reconnaissance institutionnelle, ça permet d’avoir des moyens financiers et donc des moyens humains. On reste sur une SMAC de taille moyenne avec un budget raisonnable, une structure qui permet à une équipe de 7 à 8 personnes de faire du gros travail. » Et du travail il devrait y en avoir pas mal: le 109 a pour ambition de présenter au public du territoire montluçonnais le meilleur de la scène musicale régionale, nationale et internationale, et de soutenir et valoriser la création indépendante en devenir. Mais c’est aussi une structure de diffusion de concerts qui promet 35 concerts professionnels et 10 soirées amateurs par an environ. Au 109, on devrait découvrir, échanger et créer puisque des résidences d’artistes sont aussi prévues.
De La Maison Tellier aux Lords of Altamont
Pour ma part, j’ai sauté de joie en découvrant que Lords of Altamont ferait partie de la fête au mois de mars. Les méchants californiens issus des Cramps et des Fuzztones succéderont aux bluesmen folkeux normands de La maison Tellier qui szeront quant à eux présents à l’Embarcadère en février.
Détail de la programmation pour les trois mois à venir ici:
Récit de la soirée avec ce reportage de Laurent Pastural et Olivier Martinet – Intervenants: Pascal Favier , Directeur et programmateur du 109 et Guillaume Cantillon, chanteur.
Je lis d’abord la nouvelle dans le quotidien la Montagne. Quelques heures plus tard, je reçois l’annonce officielle par mail: Placebo sera la tête d’affiche d’Europavox en 2015. Après Stromae… Là je réfléchis… Placebo… Placebo… N’est-ce pas ce groupe génial qui chantait Come Home ou 36 degrees à la fin du siècle dernier? Je me rappelle, je devais passer mon bac (oui, oui, j’étais un peu en retard…) N’est-ce pas le groupe de ce dandy androgyne et majestueux qu’est Brian Molko ? N’est-ce pas ces londoniens qui ont « surdosé » d’adrénaline le Bigmouth Strikes again des Smiths ? Si, c’est bien ce groupe-là… Le problème, c’est que j’ai beaucoup plus de mal à me souvenir de la suite des aventures. Je me rappelle simplement avoir acheté Sleeping with ghosts en 2003 et je me revois très bien le planquer avec mes vieux disques de Madonna chaque fois que mes potes passent prendre l’apéro… Car Placebo n’aurait pas tout simplement caricaturé Placebo à partir de cet album-là? Et Brian Molko n’aurait pas justement passé les dernières années de sa carrière à dormir avec ses fantômes? D’accord le nombre d’albums vendus de Placebo se comptent en millions (12 selon La Montagne) et le groupe est connu dans le monde entier (enfin c’est un peu plus compliqué que ça selon Wikipédia)… Mais bon, qui a parlé du dernier disque du groupe comme quelque chose d’incontournable? J’avoue, je ne l’ai même pas écouté. La raison, ce n’est pas que je rejette en bloc ce que fait la clique de Brian Molko, loin de là… C’est tout simplement parce que la sortie de leur nouvel album m’a échappé. Alors oui, en ce qui me concerne, j’attends avec impatience les autres noms de la programmation d’Europavox.
Les places devraient partir vite et sont en vente dès ce matin (mercredi 17 décembre 2014) à 10h00 dans tous les points de vente habituels
La Coopérative de Mai accueillait François & The Atlas Mountain. Le chanteur est venu avec toute sa tribu et a offert une soirée transcendante à un public trop peu nombreux.
Peu de monde effectivement avait eu la même idée que moi, à savoir, profiter du concert de François & The Atlas Mountain à la Petite Coopé. J’ai le souvenir d’avoir lu quelque part que la performance du jeune homme valait le détour et même si j’ appréciais l’ambiance cotonneuse qui se dégage de Piano Ombre, le dernier album du groupe, j’avais quelques doutes quant à la capacité de ces chansons bien ficelées à nous faire décoller les pieds du sol en concert. C’était sans compter le sens du spectacle du jeune homme et de sa tribu. Car, comme il l’a dit lui-même « merci d’être venu à notre fête de famille », François, a déboulé avec tous ses copains.
C’est Babe qui avait pour mission d’ouvrir la soirée. La pop lumineuse et la voix absolument foudroyante de l’écossais Gérard Black a commencé par scotcher sur place l’ensemble du public. On pense bien sûr à des artistes comme Jay Jay Johanson à qui le jeune homme emprunte non seulement une pure voix absolument saisissante mais aussi l’art de bâtir des mélodies complexes mais envoutantes. Après le dernier morceau de Babe, on s’apprête à quitter tranquillement la salle pour aller boire une mousse et fumer son clope sauf que dans un coin de la salle, une lampe de chevet illumine d’un coup le visage de François chargé d’assurer l’interlude jusqu’au prochain groupe. Il nous livre alors une cversion piano voix d’une des plus belles chansons de l’abum, La fille aux cheveux de soie. Babe vient prendre le relais en attendant que Petit fantôme, deuxième groupe de la soirée et autre éminent membre des Atlas Mountain, finisse d’installer son matériel. Malgré quelques envolées qui m’ont attrapé d’un seul coup, le set de Petit Fantôme m’est un peu passé à travers.
François nous fait gravir ses montagnes
Et là donc, arrive François. Le Petit Prince de Saint-Ex version chanteur de pop foudroie son public dès le premier morceau Bois qu’il incendie littéralement. D’ailleurs le jeune homme fait feu de tout bois et c’est peu de dire que les versions live de Piano Ombre et des autres albums du groupe n’ont plus rien à voir avec ce que j’écoute sur ma platine. The Way to the forest ou Je suis de l’eau, pour ne prendre que deux exemples, envoie le public au fin fond de l’Afrique ou de l’Orient, là où les corps se désinhibent pour prier.
A la fin du concert, toute la tribu monte sur scène et c’est dans une immense partouze musicale que les musiciens s’échangent leurs instruments et leurs chansons. Pour ma part, inoubliable.
J’étais venu voir les répétitions du concert des Plastic Invaders au Tremplin à Beaumont en pensant assez naïvement que j’allais rapporter de quoi faire un reportage somme toute normal, quelques petits bouts de rock entrecoupés d’interviews sans doute un peu ricanants. J’étais loin de m’imaginer que Peter Marvel s’accrocherait en hurlant aux bottes fourrées de ma charmante camera woman et qu’il me raconterait comment il « aurait » chopé quelques maladies sexuellement transmissibles expliquant ainsi la « trop » longue absence des Plastic Invaders…
Le furieux combo clermontois inaugure ce soir (jeudi 11 décembre) son nouvel album, une galette made in Auvergne, de la musique à la pochette. Par contre et pour l’occasion, il se devait de signer chez un label mythique et celui du Havre, qui dans les années 1980 a hébergé ceux-là même qui ont inspiré les plastic depuis leur formation en 2008 et leur premier album « Greatest Hits », correspondait parfaitement à leurs attentes. De Fixed Up au Barracudas, Closer Records a fait connaître plusieurs figures du rock garage avant de s’éteindre au début des années 1990. Vingt ans après avoir vendu ses dernières galettes, le label a repris du service et a donc pris sous son aile les Plastic Invaders. C’est d’ailleurs un concert spécial Closer Records que le tremplin à Beaumont organise ce soir avec deux autres groupes du label et pas des moindres: les havrais de Asphalt Tuaregs et les quatre garageux de Lisieux des Sonic Invaders.
Who’s Number One
Mais bon, revenons à nos moutons : le groupe du furieux Peter Marvel revient avec un deuxieme album qui s’intitule « Who’s Number One » et qui, visiblement a les mêmes arguments que le premier. Je n’ai pas encore eu l’occasion de l’écouter mais j’en ai quand même eu un large aperçu en me promenant du côté de Beaumont lors des répétitions du concert au Tremplin. La nouveauté, ce sont les nouvelles recrues… Peter et Vince partagent désormais l’affiche avec des « stars » clermontoises : une chanteuse ex-So Many Little Sexy Meringues, le batteur des Elderberries, un organiste chipé aux Suppositorz et un bassiste-eventreur de Jack et les Eventreurs. On sait aussi que cette bombe de 12 titres a été enregistrée à Beaumont par Pascal Power Mondaz (ex-galaktykowboy, leader de CN’T et dont le nom apparaît aussi sur le dernier Murat) au Studio Palissy à Beaumont. Le reste de l’histoire, c’est Peter qui me l’a raconté et je ne peux pas vraiment être sûr que tout ce qu’il a dit est vrai. A vous de juger…
Les Plastic Invaders sont en concert jeudi 11 décembre au tremplin à Beaumont, vendredi 12 décembre à Saint-Etienne et Samedi soir en showcase chez Spliff à Clermont.
La SMAC de Montluçon vient de dévoiler son nom et son nouveau logo, le 109
Certains faire-parts promettent de bien belles soirées. Celui que viennent de nous envoyer la MJC de Montluçon et le Guingois unis depuis quelques mois en fait partie. La première soirée à ne pas manquer, c’est celle qui fêtera la naissance du 109, la nouvelle SMAC (Scène de musiques actuelles) auvergnate, celle qui manquait à Montluçon. Elle se tiendra à l’Embarcadère le 17 janvier prochain avec au programme quatre concerts gratuits assurés par les rennais de Bikini Machine (sorte de groupe électro spécialisé dans les sixties), le groupe de rock montluçonnais Les Chahutiers mais encore les rockeux Try Again, le groupe électronique la Reine Lab et le DJ Selecta Seb.
La programmation de cette nouvelle scène devrait tomber prochainenement. Rappelons que les SMAC ont pour mission à la fois la diffusion des musiques actuelles, l’accompagnement des pratiques notamment par la répétition, la formation, la création et l’action culturelle. Ce label et l’union des deux structures déjà existantes devraient permettre à la scène montluçonnaise et de l’Allier d’émerger et de se structurer car la création d’une scène de musiques actuelles n’est pas seulement de pouvoir programmer des musiciens prestigieux mais aussi de promouvoir la scène locale. On attend cependant avec impatience la venue du groupe Moriarty d’ores et déjà programmé le 16 décembre à l’Embarcadère.
Les agitateurs de corps du groupe Païaka reviennent incandescents et plus vivants que jamais. Like a Candle sera donc le premier extrait de l’album à venir intitulé Alive Anyway et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il donne le ton de ce que devraient être les dix autres titres. Long plan séquence montrant un groupe toujours en marche, de l’écriture d’une chanson à la performance live, le clip réalisé pour l’occasion met en image le refrain « Trying to do more, Trying to get more,Trying to go faster… » que le chanteur répète comme un mantra. Maxime que le groupe semble reprendre en chœur chaque matin depuis 2010, depuis leur début et leur premier EP « Red » en 2012 et tout au long de leurs 150 concerts en France et en Europe.
Des chansons, il en avait. Ce qui lui manquait, c’était le courage de les chanter. Depuis quelques mois maintenant, tout le monde peut se laisser bercer par l’air de rien qui virevolte dans l’EP de By the Fall intitulé Ashes. Des cendres sur lesquelles il a décidé de jeter les bases d’une carrière, six chansons pétries de mélancolies et légères comme un vent triste. Derrière By The Fall, il y a donc Vincent Estival qui avant de balader sa voix pénétrante sur ses accords, était régisseur son ou jouait de la basse ou de la guitare pour les autres. Depuis la parution de cet EP, Vincent est entré dans le vif du sujet et a même été un peu surpris de l’accueil qui lui a été réservé. Cet automne a été particulièrement féconde pour lui. Peut-être que tout serait arrivé plus tôt s’il s’était appelé autrement mais l’automne a vu By the Fall monter sur la scène de Christine and the Queens, du phénomène électro-folk Asgier et plus récemment en première partie d’Emilie Simon. Il fait partie des pré-sélectionnés à Bourges et prépare un nouvel EP. En gros, l’histoire ne fait que commencer pour le cadet des frères Estival (le moulinois Julien, anciennement Sam vient tout juste de sortir son nouvel album Adulescent dont on a déjà parlé sur le blog).
Rencontre réalisée par Valérie Mathieu, Richard Beaune, Claude Fallas, Bernard Dufour et Stéphanie Salmon.
By the Fall est en première partie de Volo à la Baie des Singes vendredi 5 décembre.
Aller voir Etienne Daho, c’est s’assurer de caresser notre nostalgie dans le sens du poil. Même en ne suivant sa carrière que d’une oreille, il y a toujours un air qui traîne dans un coin de notre tête, une chanson sur laquelle on a eu notre premier chagrin d’amour ou au contraire, nos émois les plus fous. Qui n’a pas senti ses poils s’hérisser sur le « je m’ouvre » d’Ouverture, quel corps n’a pas été pris de convulsion sur les beats d’Epaule tattoo, qui n’a pas écrasé sa larme sur Des heures hindoues et enfin qui n’a pas eu l’irrépressible envie de prendre l’avion pour Rome en écoutant Daho fredonner La notte la notte ? En gros, qui fête au minimum ses 30 ans en 2014 a forcément eu une aventure avec Etienne. Pour ma part, je dois l’avouer, je pense être fan plus que de raison mais je n’avais pas encore eu l’occasion de voir le Monsieur sur scène et ce, malgré les bons retours que j’en avais.
Et peu à peu on s’ouvre
Samedi soir, la Coopérative de Mai affichait complet et si la nostalgie a pris possession de notre corps dès les premières notes du Satori thème et des Attractions Désastre, nous n’avions d’autres choix que de piétiner pour exprimer notre joie. Beaucoup m’ont dit que de voir Etienne Daho sur scène valait le coup mais je dois bien avouer que la première partie du concert a eu raison de mes ardeurs (peut-être que le type coincé derrière moi, qui n’a pas cessé de me faire comprendre qu’il ne partageait pas mon enthousiasme a également contribué à me gâter la mise en bouche) Reste que les magnifiques chansons qui composent le dernier album du chanteur et dont aucune note ne différait des versions originales, ne m’ont pas fait décoller. Ce qui vous emporte dans un concert de Daho, c’est lui. Le Monsieur est sincère et visiblement heureux d’être là. Il parle beaucoup et nous installe dans une bulle d’intimité, enveloppe chacune de ses chansons dans un écrin d’anecdotes si plaisantes qu’on est obligé d’afficher très vite une banane impossible à décrocher. Sentiment renforcé par la façon qu’il a de nous embrasser en dansant comme un ami bienveillant, Etienne Daho est chaleureux. Chaleureuse aussi, la setlist de cette tournée puisque les Tombés pour la France, Sortir ce soir, Saudade, Ouverture,Bleu comme toi, Comme un Boomerang ou Le premier jour du reste de ta vie étaient au rendez-vous. On repart finalement avec la même affection qu’on avait en arrivant pour cet éternel jeune homme qui n’a jamais cessé de mettre une bande son sur chacun des épisodes de nos vies.