29 Jan

France 3 Auvergne va passer la semaine au cinoche #courtmétrage2015

Court1A partir de demain, France 3 Auvergne s’invite au Festival du Court-métrage, 37e édition. Des pages spéciales vous seront proposées dans vos JTS de midi et de 19h avec des interviews de réalisateurs, des rencontres avec le membres du jury et des tonnes d’extraits de films.

Court2Le blog de PILS passe aussi en mode COURT et proposera chaque matin aux festivaliers qui se couchent tard un petit programme de sa soirée à venir.

Le site internet de France 3 Auvergne proposera des articles tout au long de la semaine du court, un fil info pour ne rien manquer du festival.

Enfin, chaque matin, France 3 Auvergne prendra l’antenne dès 10h pour une matinale spéciale Court-Métrage.

Dès que vous verrez ce générique dans vos journaux régionaux, apprêtez-vous à voir des choses incroyables… Enfin j’espère. Générique généré par Sébastien Bonnetot

27 Jan

Est-ce étonnant d’entendre des voix quand on crèche au fin fond du Cantal ?

©FRED TANNEAU / AFP

©FRED TANNEAU / AFP

Do not disturb : pendant les deux mois mois à venir, le Cantal passe en mode Hibernarock. Depuis quelques années maintenant, le Cantal a pris l’habitude de passer l’hiver sous une fine couche de musique et quelques grands artistes qu’on aime bien (Dominique A, Daniel Darc, Ez3kiel…) ont connu la nationale 122 ou se sont retrouvés en concert dans une salle polyvalente ou dans une médiathèque. C’est le principe de ce festival qui délocalise jusqu’à Calvinet, Naucelles, Laroquebrou ou Neuvéglise.

Du 27 Janvier au 22 mars, Hibernarock entend des voix, c’est ainsi qu’a été baptisée la nouvelle édition qui fait la part belle aux voix, des plus enveloppantes (Miossec, le 31 janvier au Théâtre d’Aurillac) aux plus étranges (Nosfell, le 7 mars Halle de Murat). Ce soir, mardi 27 janvier et pendant quatre jours, Mélissa Laveaux traine sa voix un rien cassée dans les médiathèques du coin (Massiac, Mauriac, Bassin d’Aurillac et Neuvéglise) pour des mini-concerts et des rencontres avec le public. La jeune trentenaire nous vient du Canada où elle est née, peut tout aussi teinter de soul l’anglais que le créole et emprunter le titre de son dernier album à Emily Dickinson. Dying is a Wild Night est plus pop que le précédent ouvrage de la chanteuse, une pop énergique et chaleureuse à l’image de ce Postman qui s’adresse aussi bien à ta tête qu’à tes pieds.

Le 6 février, la voix rétro et lumineuse de Gaspard Royant changera la Salle des Fêtes de Madic en grand bal de promo des sixties : Gaspard Royant est aussi à l’aise avec 1960 qu’avec 2010 et le passé est pour lui aussi malléable que dans les films de Robert Zemechis. D’ailleurs, l’une de ses chansons fait référence au héros de Retour vers le futur, Marty McFly. Son premier album compile les dix titres qu’il a l’un après l’autre sorti en single depuis deux ans comme les artistes le faisaient dans les années 60 et s’intitule tout simplement 10 hits Wonder.

Enfin dans cette programmation, on est ravi de retrouver la voix enrouée (qui nous rappelle et c’est tant mieux celle de Cat Power) de Lior Shoov, jeune israélienne qui s’amuse d’ailleurs autant avec sa voix qu’elle éraille gaiement qu’avec les multiples instruments qui passent entre ses mains. Elle vous donne rendez-vous le 13 mars au Centre Social de Marmiers à Aurillac.

Retrouvez toute la programmation ici. Festival Hibernarock, du 27 Janvier au 22 mars près de chez vous, dans le Cantal.

26 Jan

Le CLIP de la Semaine: Adam Wood – « Dark J »

Photo extraite du clip Dark J  réalisé par Romain Fel & Théo Palhol

Photo extraite du clip Dark J réalisé par Romain Fel & Théo Palhol

Voilà un clip et un titre qui donnent la pèche de bon matin: DarK J, extrait de l’album survitaminé Hang On d’Adam Wood, a été mis en images par Romain Fel et Théo Palhol et nous montre le côté sombre de l’aurillacois le plus américain d’Auvergne. Dans cette vidéo, Adam Wood est entouré des garçons avec lesquels il a enregistré l’album, c’est à dire les deux transfuges des Elderberries, Yann Clavaizolle et Jamie Pope et l’ex-Kissinmas Benjamin « B3N -T » Tessier.

L’album Hang On (Freemount Records) est disponible en téléchargement mais aussi en cassette, en CD et en vinyle ici http://goo.gl/L0S0T6 ou là http://goo.gl/IhE0s3

 

24 Jan

Jessica93 au Baraka: le groupe qui jouait en solo

jessica93Avant hier soir, je ne m’étais posé aucune question sur Jessica93, me contentant de me promettre d’aller voir ça un jour en concert. Je croyais d’ailleurs que Jessica93 était l’identifiant d’une bande de rockeurs à la fière allure normcore, neo-shoegazers qui lançaient des riffs noirs à la tête du public en se concentrant sur leurs pieds. Mais, visiblement, je n’avais pas le mdp. En fait, Jessica93, c’est Geoffroy Laporte alias Geoff tout seul, no look certes, le regard perdu dans un paquet de cheveux, mais complètement seul, jonglant avec sa collection de cordes, multipliant les boucles d’accords sur des coups de batteries plus ou moins distribués de la même manière par une boîte à rythmes plus ou moins nerveuse. Du shoegazer, il compile les signes particuliers et le son qu’il fait sortir de son ampli va sûrement marquer ce courant musical. Avec Asylum, le bonhomme a lancé, dès le début, de puissantes salves de riffs, des airs de guitares entêtants et agités. Les morceaux qui ont suivi, moins speed mais tout aussi nerveux, entraient dans nos corps sans frapper à l’image de Away, où les guitares semblent se contorsionner comme des danseuses pour nous obséder.

NiandraLadesC’est le groupe clermontois Niandra Lades qui s’est coltiné la première partie et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont relevé le défi avec grâce. Même si les morceaux ne percutaient pas tous de la même manière, le groupe a gardé son énergie du début à la fin, se lançant parfois dans des transes tour à tour oniriques (il me semble que le morceau que j’ai en tête s’intitule Crows) et convulsive, comme ce crescendo infernal (dans le bon sens du terme) sur lequel le groupe nous a laissé.

23 Jan

Le disque du coin: Païaka – Alive anyway

Paiaka-PhotoPresse--04

Lundi 26 janvier, les nombreux musiciens de la troupe de Païaka vont fêter la sortie de leur dernier album. Baptisé Alive Anyway, il promet de succéder dignement à Red, ep sorti en 2012 et qui annonçait déjà la couleur. Selon le dossier de presse, Alive Anyway s’annonce « dansant et chaleureux« . Pour Thomas, bassiste du groupe, cet album est plus travaillé que le EP qui le précède et surtout, les garçons ont fait appel à un regard extérieur, un directeur artistique qui a travaillé par le passé avec Princesse Erika notamment.

Une interview réalisée par Richard Beaune et Valérie Mathieu avec des extraits du clip Like a Candle

Sortie de Alive Anyway, Païaka , CD/ Digitale Lundi 26 janvier 2015

 

La mégère apprivoisée devient l’insoumise pour Mélanie Leray

photoDu 21 au 23 janvier, Mélanie Leray propose aux Clermontois sa version déjantée de la comédie de Shakespeare La Mégère apprivoisée 

Comme chez Shakespeare, la mégère est insoumise, prête à tout pour ne pas se laisser dompter mais là, elle prend le micro, elle le chante haut et fort, comme ses partenaires tous acteurs d’un clip géant.

Ce parti pris de transposer l’univers de cette comédie, de l’ancrer dans une modernité bruyante, ne fait que souligner l’universalité du propos.

Dans une salle de casino ou un hall d’hôtel chic (le décor évoque les deux ambiances) ou dans une cour du 16ème siècle, Shakespeare reste Shakespeare et c’est tant mieux même si Mélanie Leray a pour l’occasion demandé une nouvelle traduction à Delphine Lemonnier-Texier. La traduction dépoussière le langage, l’esprit rock de la mise en scène rafraîchit les personnages et même les plus jeunes peuvent ainsi être séduits et pourquoi pas, pendant deux heures trente de spectacle.

Voici l’intégralité des interviews que nous ont accordé, par ordre d’apparition, Laetitia Dosch, comédienne qu’on a vu en journaliste dans le film La Bataille de Solferino en 2012, Vincent Winterhalter, chouchou des séries à succès comme Fais pas ci Fais pas ça ou encore Les Cordier Juge et Flic et enfin Mélanie Leray, metteur en scène qui s’attaquait pour la première fois à un texte classique.

Interviews réalisées par Richard Beaune, Valérie Mathieu et Cédric Munro.

La Mégère Apprivoisée part en tournée, peut-être dans votre ville… Après Clermont, l’insoumise sera à La Rochelle, Paris, Grenoble, Saint-Etienne…

21 Jan

Les petites PILS qui font du bien

Photo PILS

Voilà une nouvelle rubrique sur le blog de PILS dont l’objectif est de se donner de l’espoir : compilation de pilules qu’on prend pour oublier les soucis et la morosité du quotidien, je parle bien sûr des bonnes nouvelles.

PILULE pour un bien-être cotonneux

La première bonne nouvelle, c’est l’annonce de la sortie en vinyle de l’album de François-Régis Croisier alias Pain Noir. L’ex-Saint-Augustine a eu recours au crowfounding pour financer ce projet via le site Microcultures. Une fois les plus de 3000 microcultivateurs trouvés, le clermontois a pu terminer son disque en toute quiétude.

Dans sa version digitale, l’album m’avait beaucoup plu et j’espère que son nouvel écrin est aussi beau que le contenu, disponible ici.

PILULE pour une soirée prometteuse

Courts concerts du CourtLe festival du court-métrage approche à grands et son lot d’évènements annexes aussi. Le Tremplin, le label Freemount Records en partenariat avec les Cycles Victoires (vélos sur mesure made in Clermont-Ferrand ), Radio Campus, Sauve qui peut le Court métrage et Auvergne Nouveau Monde annoncent une soirée qui fait saliver à Beaumont le 4 février : les Courts Concerts du Court, c’est un mini-festival pendant le festival qui réunira quelques artistes autour d’une sélection de films. Parmi les invités annoncés, on annonce Baptiste W. Hamon, un des nouveaux chantres de la folk à la française, le rockeur aurillacois Adam Wood, le duo franco-suédois Jo Wedin et Jean Felzine (de Mustang), le respectable Jim Yamouridis ou encore Pain Noir ou Les Wendy Darlings.

Les Courts Concerts du Court le 4 février au Tremplin à Beaumont.

PILULE pour un spleen mérité

Gonzaï PartySoirée Gonzaï au Baraka à Clemront-Ferrand avec à l’affiche, le groupe de Shoegaze dark noise Jessica 93 et les clermontois Niandra Lades, ça peut difficilement se refuser. Le site qui écoute la musique avec des oreilles toutes perverties s’invite à Clermont et met dans ses bagages un groupe parisien qui n’a pas vraiment envie de nous faire rire mais dont la musique hypnotise celui qui l’écoute.

Vendredi 23 janvier à partir de 20h30 Gonzaï Party avec Jessica 93 et Niandra Lades au Baraka à Clemront-Ferrand.

20 Jan

Le Clip de la semaine : La Reine Mab – Dust from the Stars

©LAREINEMAB

©LAREINEMAB

Née au cœur de la forêt de Tronçais, La Reine Mab est le projet de trois garçons qui invitent souvent des voix féminines à accompagner leur synthétiseurs et autres boîtes à rythmes. Sur leur page facebook, les musiciens disent s’inspirer d’artistes aux antipodes puisqu’ils peuvent mettre dans la même liste Sonic Youth, Amon Tobin, Kraftwerk ou Brigitte Fontaine.

Ils ont fait partie de la grande fête de lancement du 109, la nouvelle SMAC à Montluçon samedi 17 janvier et c’est leur clip Dust from the Stars qui est le clip de la semaine, réalisé par Norman Nedellec.

la reine Mab – Dust from the Stars from lareinemab on Vimeo.

19 Jan

J’espère que j’y serai pas: Dirty Dancing au Zenith d’Auvergne

Les nouveaux Bébé et Johnny dans la comédie musicale Dirty Dancing © France 2

Les nouveaux Bébé et Johnny dans la comédie musicale Dirty Dancing © France 2

Le film pour filles nées dans les années 1980 adapté en comédie musicale sera présenté au Zenith d’Auvergne du 19 au 21 juin 2015. Si des milliers de personnes vont trouver une bonne idée d’y aller, moi, je cherche une bonne raison de ne pas y mettre les pieds, je m’explique.

A sa sortie, le film de Emile Ardolino a été descendu par les critiques et pourtant, tout le monde est allé le voir. Enfin, pas tout le monde, uniquement les gonzesses entre douze et quinze ans et ça, pendant les dix années qui suivirent. Certaines, qui ont une trentaine d’années aujourd’hui, connaissent les paroles des chansons par cœur (ce qui n’est pas le plus grave puisque la BO contient quelques standards des années 1960 comme Love is Strange de Mickey & Sylvia, Be my Baby des Ronettes ou encore Hey Baby de Bruce Channel) et surtout, et c’est là qu’on est en droit de trembler, disent les répliques avant qu’elles ne soient prononcées par leurs héros quand le film est rediffusé pour la quatre-vingtième fois sur une chaîne de la TNT. Pire encore, certaines ont pleuré à la mort de Patrick Swayze et ça, c’est très, très, flippant. Enfin et c’est le plus désespérant sans doute, la plupart d’entre elles partagent nos vies ou sont les mères de nos enfants.

Qu’est devenue Jennifer Grey, hein?

Quant à moi, quand le film est sorti, je n’ai pas bien compris son succès : Jennifer Grey a sûrement autant de sex-appeal qu’une paire de charentaises et j’avais bien du mal à m’identifier à ce taxi-boy de thés dansants qu’incarne avec brio Patrick Swayze. Sans parler de cette situation grotesque et peu crédible : un club med niché au milieu des montagnes où les mecs dansent comme des dieux… Comme quoi, la recette du succès m’est totalement étrangère. Résultat, je n’avais jamais eu la moindre envie de voir ce film et je pensais être épargné jusqu’à la fin de mes jours, jusqu’à ce que je rencontre la mère de mes enfants qui voue un culte à ce film et m’oblige, un jour, à le regarder du début à la fin dans une version entrecoupée de publicités pour serviettes hygiéniques. Je rassure tout le monde, malgré les efforts du metteur en scène (qui a commis Sister Act quelques années plus tard) mon poil ne s’est pas dressé et mon œil est resté sec quand la jeune « Bébé » a lourdement bondi sur les bras de « Johnny » pour effectuer la moins gracieuse des figures.

Aujourd’hui, une bande de danseurs et chanteurs français ont été choisis pour jouer sur scène cet accident de l’histoire du cinéma américain et on nous promet des « chorégraphies sensuelles », des « tubes de légende », un spectacle « dans la plus pure tradition du music-hall », bref, de quoi me faire vomir et toutes les bonnes raisons pour lesquelles j’espère que personne, ni même la femme de ma vie, ne me traînera au Zénith d’Auvergne entre le 19 et le 21 juin 2015.

Reportage de mes collègues de France 2, M-J.Jouan / N.Lemarignier / D.Levy / A.Rousseau / N.Lacaud

Dirty Dancing, du Vendredi 19 juin au Dimanche 21 juin 2015, quatre représentations au Zenith d’Auvergne.

18 Jan

Le disque du coin: The Marshals, AYMF Session

the marshalsSur la pochette, un môme pose fièrement à côté d’une carcasse de ce qui était peut-être un veau ou un porc avant d’être accrochée par les pattes arrières et éventrée. Qui de Julien Robalo (Guitare, voix), Laurent Siguret (Harmonica) ou Thomas Duchézeau (Batterie) est fils de boucher? Après tout, la photo, pas signée, peut très bien avoir été dénichée dans un vieil album de photos de famille… On l’ignore. Et puis on peut aussi avoir passé son enfance à voir des bêtes se faire découper le bide et jouer du blues comme si on avait passé ses jeunes années dans une série de David Simon.

Mais arrêtons de se laisser distraire par cette très chouette pochette de disque et entrons dans le vif du sujet : enregistré non pas sur les rives du Mississipi mais sur celles de l’Allier, AYMF Session – du nom du studio moulinois (After You My Friend Studio) où ont été débités ces bons morceaux de blues – nous emmène pourtant très loin de l’El Dorado moulinois. Si ces 7 pièces de choix donnent l’impression d’avoir été tranchées dans le vif ce fameux 30 novembre 2013 (jour de l’enregistrement) on a aussi le sentiment que du blues, ce trio de fines lames en a tiré la quintessence après un sacré temps de gestation. Pour preuve, cette reprise d’un titre archi connu d’Hendrix, rock psyché d’une dame électrique à la jeunesse éternelle qui se love dans le blues viril et nonchalant de vieux routards : pour en arriver là, il faut connaître par cœur la musique qu’on veut jouer et être imprégné jusqu’à l’os de celle qui nous a fait grandir.

On peut aussi regretter qu’il n’y ait pas autant d’Hendrix à l’AYMF que du côté du 21 de la rue des Cordeliers et que ces Marshals-là aient un peu trop soigné leur blues en quatre ans. Mais on peut aussi se dire qu’au lieu de nous faire voyager dans le temps, les trois moulinois ont décidé de nous faire voyager tout court. C’est réussi.

The Marshals, AYMF Session, existe en CD/K7 et Version Digitale, paru chez Freemount Records

Pour aller plus loin: Freemount records, « une Maison avec vue sur l’Amérique en Auvergne » et Freemount Records: le label qui manquait à Clermont