12 Nov

Peter Doherty revient de loin avec « Hamburg Demonstrations »

Peter Doherty ici au Festival des Vieilles Charrues sera à Clermont-Ferrand le 21 novembre 2016 / AFP PHOTO / FRED TANNEAU

Peter Doherty ici au Festival des Vieilles Charrues sera à Clermont-Ferrand le 21 novembre 2016 / AFP PHOTO / FRED TANNEAU

 

Le deuxième album solo du mauvais garçon du rock anglais « Hamburg Demonstrations » sortira le 2 décembre prochain mais nous avons eu la chance de pouvoir l’écouter en avant-première. La star britannique livre onze titres qui montrent l’envie de vivre d’un artiste qui a pourtant tout fait pour avancer son heure de départ. Mélancolique, poétique et hyper attachant, ce nouvel opus sera à découvrir sur la scène de la Coopérative de Mai le 21 novembre prochain. 

La dernière fois que Pete s’est changé en Peter, c’était pour « Grace / Wastelands » et la grâce, on peut dire que le bad boy des tabloïds anglais l’avait obtenue: les critiques spécialisées ont absous le chanteur de toutes ses fautes et dérapages et l’ont érigé en poète maudit. Sept ans plus tard, l’ange déchu revient du monde des morts pour nous donner quelques nouvelles de Hambourg où il a enregistré ce deuxième recueil. Ce que « Hamburg Demonstrations » démontre, c’est que le premier effort du chanteur n’était pas vain et pour ceux qui n’ont pas encore compris qu’avant d’être une rock star paumée, Peter Doherty est un « songwriter » talentueux, ce deuxième album solo devrait rendre cette évidence encore plus limpide.

But I don’t want to die anymore
Any more than I did want to die before

(Mais je ne veux plus mourir, je ne veux plus autant mourir qu’avant) Peter Doherty, Flags of the Old Regime 

N’allez pas croire que c’est la joie de vivre qui traverse les onze titres de ce nouvel album (10 en réalité puisqu’il comprend deux versions de « I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) » ) mais en tout cas, l’envie de ne pas en rester là est claire. Le fantôme d’Amy plane joliment sur un certain nombre de chansons dont « Flags of the Old Régime« , balade à pleurer qui lui est clairement dédiée mais aussi sur l’énergique « Birdcage » à l’entêtant refrain que le chanteur partage avec la chanteuse anglaise Suzi Martin et dont les paroles seraient signées d’Amy Winehouse elle-même.

Alors, même si les vieux démons de Peter sont toujours là, si ses anges maudits, de Wilde à Rimbaud, continuent à l’habiter, on peut dire que le poète est à nouveau dans son époque et qu’il la traverse en pleine conscience, que ce soit pour pleurer la mort de son amie ou pour réagir aux attentats de Paris dans « Hell To Pay At The Gates Of Heaven« , chanson qui fera sûrement partie du set au Bataclan les 16 et 17 novembre prochains. Clean, la voix éraillée mais juste, le musicien signe des mélodies aux arrangements bien fichus et quand il chante l’amour sur « I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone)« , ça donne juste envie de le chanter comme lui. Faute de chanter comme, les clermontois auront en tout cas l’occasion de chanter avec lui le 21 novembre prochain à la Coopérative de Mai pour l’un des premiers concerts de sa tournée. L’album, lui, sera disponible le 2 décembre.

Tracklist de l’album :

1. Kolly Kibber 2. Down For The Outing 3. Birdcage 4. Hell To Pay At The Gates Of Heaven 5. Flags From The Old Regime 6. I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) V2 7. A Spy In The House Of Love 8. Oily Boker 9. I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) 10. The Whole World Is Our Playground 11. She is Far

Peter Doherty – « Hamburg Demonstrations » Sortie prévue le 2 décembre 2016

Concerts au Bataclan les 16 et 17 novembre 2016, Au Bikini à Toulouse le 18 novembre et à la Coopérative de Mai à Clermont-ferrand le 21 novembre. 

11 Juin

Jean-Louis Murat: « Je me situe à égale distance entre le sérieux et la blague »

Photo: Franck Loriou

Photo: Franck Loriou

Le 18 juin prochain, Jean-Louis Murat donnera un concert à la Coopérative de Mai au profit de l’association Clermauvergne Humanitaire, dont les  forces vives parcourent la planète à la rescousse des plus défavorisés. Pour ce concert qui sera l’un des seuls de sa tournée, il sera accompagné de Matt Low pour qui il a écrit quelques chansons. L’artiste nous a accordé un entretien dans l’ambiance feutrée de l’exposition « Nuit » du Musée d’Histoire naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand.

Jean-Louis Murat, encerclé par des oiseaux de nuit, était dans son élément. Pour cette interview, il a choisi le décor de l’exposition « Nuit » au Musée d’Histoire Naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand. Il est venu avec Morgane Imbeaud, à qui il a de nouveau fait appel pour Morituri et Mathieu Lopez alias Matt Low pour qui il a écrit quelques textes. Ce dernier sera à ses côtés sur la scène de la Coopérative de Mai le 18 juin prochain. Jean-Louis Murat n’aime pas les interviews et d’ailleurs, quand il nous dit que son métier aujourd’hui, c’est « plus d’emmerdes que de plaisir« , on a tendance à se dire qu’on fait partie des emmerdes. Alors du coup, quand je vois que ces animaux empaillés lui rappellent sa rencontre, dans ses montagnes, avec un lynx, je le laisse longuement nous évoquer ce souvenir car c’est bien la seule chose qu’il a vraiment envie de raconter.


Jean-Louis Murat, « Morituri » et le concert du 18 juin

Intervenants et extraits de vidéos par ordre d’apparition: Jean Louis Murat, Clip « French Lynx » Réalisé par Christophe Acker (Suburb Production), Extrait de L’Héautontimorouminos par  Jean-Louis Murat & Morgane Imbeaud – Scarlett Productions, Morgane Imbeaud, Clip « Blow » de Matt Low réalisé par Nicolas Despis (HK Corp), Matt Low, Extrait de « Long John » – Live au [PIAS] Nites – Neutra Productions Un reportage de Richard Beaune, Claude Fallas, Damien Salmon et Sébastien Bonnetot.

Moi les disques… je préfère élégamment me retirer. Place à eux (Morgane Imbeaud, Matt Low, ndlr), sinon, on s’en sort pas.

Il a forcément moins envie de commenter une phrase qu’il a dit dans le journal Le Soir : « Quant au prochain disque, je ne pense pas qu’il y en aura encore un autre. » On n’a pas vraiment envie d’y croire même si son dernier album pourrait être effectivement un élégant point final à une carrière plus que bien remplie. Quand on lui demande si c’est une blague (une blague belge en l’occurence), il nous répond qu’il se situe à égale distance entre le sérieux et la blague. Une réponse qui nous situe, nous, à égale distance entre le doute et l’espoir. 

Jean-Louis Murat – Matt Low – 18 juin 2016 – La Coopérative de Mai – Clermont-Ferrand.

29 Avr

Thomas Kahn met de la pop dans sa soul

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…Et ça fonctionne plutôt bien, à l’image du single « Everybody, Anybody » qui reste dans la tête comme un bon tube. Le nouvel EP de Thomas Kahn intitulé « Pulse » regroupe 5 titres entre blues, soul et pop.

Le garçon était au Guingois à Montluçon (salle devenue SMAC et rebaptisée le 109 depuis 2015), entouré des membres du collectif Flower Coast dont deux musiciens du groupe Païaka pour adapter les chansons du nouvel EP à la scène. Un disque qu’il a réalisé avec Vivien Bouchet du groupe Kaolin. Thomas a été présenté à Vivien par des membres de la Coopérative de Mai qui lui ont vivement conseillé de s’intéresser au jeune homme.IMG_0884 La rencontre a été productive puisqu’elle a donné « Pulse », cinq compositions de Thomas Kahn, cinq chansons, guitare-voix, aux forts accents blues et soul auxquelles Vivien a donné une couleur un peu plus pop.  « La première fois qu’on s’est rencontré, il a chanté deux mesures et j’ai été immédiatement convaincu, avoue Vivien, c’est aussi quelqu’un d’humainement adorable, c’est quelqu’un qui a du talent tout simplement et ça, ça fait le job. » Le résultat est à la hauteur des espérances du jeune chanteur de 26 ans dont la voix rappelle celles de ceux qu’il vénère: Ottis Redding, Ray Charles ou encore Bob Marley. C’est d’ailleurs avec une chanson de ce dernier que Thomas Kahn a séduit le jury de l’émission The Voice sur TF1 il y a déjà deux ans de ça; Depuis il a fait du chemin et surtout, il n’a pas vraiment arrêté de travailler.

il a chanté deux mesures et j’ai été immédiatement convaincu, Vivien Bouchet

En 2 ans et demi à peine, il s’est déjà produit sur plus d’une centaine de scènes partout en France dont le Printemps de Bourges, la Bellevilloise ou encore la Coopérative de Mai parfois en première partie de groupes comme Cali ou encore Patrice. Dans la foulée du premier EP est sorti le clip réalisé par Alice Bortolazzo pour le tube en puissance « Everybody, Anybody ».


Thomas Kahn en résidence au 109 à Montluçon

20 Nov

Yvan Marc, un ours en liberté

yvan marc« Nos vies d’ours » le sixième album d’Yvan Marc a pris sa source en Haute-Loire, à l’orée de la forêt du Meygal où l’artiste vit une partie de l’année.

Ambiance folk et orchestration aérée, des ballades avec des textes en forme de petites histoires où il est question d’amour, de remise en question, de recherche de sens et toujours de nature. Yvan Marc crée ses chansons là où il aime être : dans sa campagne à côté de Saint Julien Chapteuil en Haute-Loire. C’est d’ailleurs là que nous l’avons rencontré, dans sa petite maison où il vient d’installer le chauffage, à la limite d’une forêt sublime aux couleurs de l’automne et du champ de pierres qui l’a inspiré, notamment pour son clip, mais que nos chevilles ont légèrement moins apprécié.

Yvan Marc aime la nature, la campagne et le silence qu’il y trouve. La solitude aussi parfois, qu’il recherche comme cet « ours » qui devient le héros de son nouvel album. Pas un ours mal gratté, non, bien au contraire. Le chanteur est  chaleureux et simple, et cela rayonne autour de lui. Pourtant, il n’en est pas à ses débuts.

Ses premières chansons, il les écrit à 14 ans, en compagnie de Mickaël Furnon, futur chanteur des Mickey 3D, et de Pascal Colomb, futur compositeur et musicien pour Françoise Hardy et Vanessa Paradis. Depuis 2003, et son premier album autoproduit, La cuisine, le chanteur trace sa route, faisant fi des quelques obstacles qui viennent l’émailler. En 2013, son album La Cerise connaît d’ailleurs un très bel accueil et se retrouve sur les playlists France Inter et RFI.

Pour découvrir les vies d’ours d’Yvan Marc, et même télécharger gratuitement le titre J’apprends, il suffit de suivre le lien.


Yvan Marc nous raconte sa vie d’ours

05 Nov

le disque du Coin: Léopoldine – Adieu Canopée

progLe 25 novembre prochain, Léopoldine sortira son deuxième EP intitulé « Adieu Canopée ». Petit écosystème où il fait bon vivre ma foi.

Découverte en 2012 lors du Tremplin Delazic à la Coopérative de mai à Clermont-Ferrand, Pauline Audigier de Léopoldine s’est faite remarquée lors de son passage au Radio Crochet de France Inter. Son premier disque en 2013 « Music Box » était complètement écrit en anglais.

Elle revient donc avec quelques nouvelles chansons dont de jolies ballades en français. « Sous l’armure » dont la chanteuse a tiré un très beau clip, est un bel extrait de cet EP tout plein de finesse et de poésie. Une voix qui se brise tendrement dans notre oreille et une façon de frapper sur un piano qui pourrait, si on n’était pas un homme, nous arracher des larmes.

Nous avons rencontré la jeune fille en résidence au Tremplin à Beaumont, entourée de quelques bons musiciens clermontois: David Verdier à la guitare, Benjamin Tessier (Kissinmas) aux synthétiseurs et une boîte à rythmes frappée par Thomas Dupré (le Grand Fusil, Bruxelles).


Leopoldine au Tremplin pour Adieu Canopée
Un Reportage de Richard Beaune, Valérie Mathieu, Cédric Munro et Stéphanie Salmon

Concert de Léopoldine et Gemma, jeudi 5 novembre 2015 au Tremplin à Beaumont. Sortie de Adieu canopée prévue le 25 novembre prochain.

26 Sep

Matt Low prend le large avec Jean-Louis Murat

©Morgane Imbeaud

©Morgane Imbeaud

Guitariste  et bassiste pour différents groupes clermontois comme The Delano Orchestra, Matt Low vient de prendre le large en composant pour lui-même des chansons dont les textes sont signés Jean-Louis Murat.

Le disque du coin, cette semaine, c’est celui d’un jeune homme qu’on connait forcément si on suit les groupes clermontois comme le Delano Orchestra, Garciaphone ou encore Kissinmas pour lesquels il grattait sur une basse ou une guitare. Aujourd’hui, Matt Low, comme il a choisi de se faire appeler, a pris les devants et a posé sa voix sur ses propres compositions. Pour textualiser l’affaire, il a fait appel à Jean-Louis Murat.

La Coopérative de Mai vient de lancer un nouveau rendez-vous: le showcase club. L’idée, c’est d’organiser à la Petite Coopé un mini concert pour lancer un disque ou faire la promotion d’un spectacle. Pour le premier showcase club de l’année, c’est un Matt Low mutique et peut-être un peu bileux qui s’y est collé. D’autant que dans l’audience s’est glissé celui qui a beaucoup poussé le jeune homme à enregistrer ce satané disque intitulé Banzaï, disque qui a visiblement reçu autant de soins que la plante homonyme en a besoin pour survivre. Celui qui a écrit les textes des chansons qui nous bercent alors à la Coopé, c’est Jean-Louis Murat. Les deux artistes se sont rencontrés lors de l’enregistrement de Babel, dernier album en date du plus sauvage des auvergnats.Pochette EP Banzaï Jean-Louis aurait dit à Mathieu de lui faire parvenir ses musiques, il lui écrirait des paroles. Et donc, il l’a fait. Le résultat, c’est une poignée de chansons dont 4 se retrouvent compilés dans ce premier EP. C’est Blow qui va servir de single à PIAS, ( label qui héberge Murat, Baxter Dury ou Alain Chamfort…) pour promouvoir sa nouvelle recrue. Banzaï, c’est une suite de corps nacrés pétris de mélancolie, des chansons que le jeune homme a dû composer tout en regardant naître ou mourir les petits bonheurs du quotidien. Quelques-uns se préparent pour lui, c’est ce dont on arrive à se persuader en écoutant ce disque.

Un reportage de Richard Beaune, Valérie Mathieu, Alexandre Jaïs et Stéphanie Salmon.

Banzaï, Matt Low, (Pias Le Label) Sortie prévue le 2 octobre 2015

Matt Low sera en tournée avec Jean-Louis Murat :

2-oct.-15
AURILLAC
THEATRE D’AURILLAC
8-oct.-15
BRUZ
LE GRAND LOGIS
9-oct.-15
LE MANS
LES SAULNIERES
10-oct.-15
MONTROUGE
LE BEFFROI
12-oct.-15
VILLEFRANCHE SUR SAÔNE
THEATRE DE VILLEFRANCHE SUR SAONE
3-nov.-15
GRANDE-SYNTHE
PALAIS DU LITTORAL
4-nov.-15
ARMENTIERES
LE VIVAT
12-nov.15
CHAMBERY
ESPACE MALRAUX
13-nov.15
GUERET
LA FABRIQUE
 

23 Juin

De Brassac-les-Mines à Londres en passant par Baltimore

BALTIMORE 1Oui, c’est en se rebaptisant Baltimore que les trois garçons de Brassac-les-Mines, ex-Gadwin sont allés enregistrer leur premier album à Londres. Rencontre avec un groupe prometteur.

Un Reportage de Laurent Pastural, Olivier Martinet, Alexandre Jaïs et Sébastien Bonnetot – Extrait de « Furious Mind »  – Extrait du clip « No Panic  » de Baltimore (Riot House Production) Interveiw de Franck, Frédéric et Alex de Baltimore.

Pour l’instant les trois garçons de Baltimore répètent dans une cave à Brassac-les-Mines. Mais cela pourrait ne pas durer. Les ex-Gadwin, groupe créé en 2003 par Franck, Frédéric et Alexandre, ont décidé de passer la vitesse supérieur. Un nouveau nom et un premier album enregistré à Londres avec une pointure Ian Davenport qui a notamment travaillé avec les Stereophonics et Supergrass deux groupes phares des années 90. « A force de voir son nom sur ce qu’on écoutait, on a décidé de le contacter » nous explique Franck, guitariste et chanteur du groupe. Le truc, c’est que Ian a accroché. Et grâce à lui, les morceaux de Baltimore ont été masterisé à New York par Emily Lazar nominée aux Grammy Awards pour son travail avec les Foo Fighters.

L’album de Baltimore doit sortir à la rentrée. Le groupe le défendra sur scène d’abord en Auvergne puis ils l’espèrent, partout ailleurs.

17 Avr

Les Kissinmas reprennent du service

10489849_10152667092665793_3925968351352262869_nSi vous n’avez pas eu la chance d’écouter le groupe clermontois Kissinmas avant que ses membres ne décident de le démembrer, pas de panique car le label Kidderminster les a poussé à mettre sur galette leurs meilleurs morceaux. Album en vue le 8 juin prochain.

Il n’était pas vraiment question qu’ils reviennent mais l’histoire des Kissinmas n’était pas tout à fait terminée alors finalement, ils sont revenus. Le label Kidderminster qui héberge déjà de bons groupes comme Coming Soon et The Pirouettes, n’est pas étranger à cette re-formation dont l’idée était d’enregistrer un album qui n’avait jamais vu le jour. « On avait pas mal de titres très aboutis et qui n’étaient jamais sorti sur un album » nous confie Benjamin, la voix du groupe. Deux EPs avaient vu le jour et il manquait un album à leur carrière. Est-ce qu’ils espèrent beaucoup de cette expérience? Oui, ils veulent prendre du plaisir et contrairement à leur début il y a de ça presque 10 ans, ils n’ont aucune pression et veulent surtout monter sur scène. Ils n’auront pas à attendre longtemps puisqu’ils seront sur la scène de la Coopérative de Mai samedi 18 avril pour la grande fête du disquaire day qui réunit à la Petite coopé les artistes du Label Kidderminster.

Un reportage de Richard Beaune et Valérie Mathieu – Montage Stéphanie Salmon – Intervenants:Benjamin et Thomas des Kissinmas et Tom Laroche du label Kidderminster

14 Mar

Alexandre Delano se jette à l’EAU

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Après une escapade avec Jean-Louis Murat, le musicien clermontois Alexandre Delano et son groupe The Delano Orchestra revient avec deux albums dont un, entièrement écrit en français, EAU.

Alexandre Delano travaille beaucoup. C’est sûrement pour cette raison que le garçon va sortir non pas un album, mais deux. Sans doute ont-ils tous les deux une foultitude de raisons d’en parler mais celui, composé exclusivement en français nous a beaucoup intéressé. En plus Alexandre et son groupe présentait ce nouveau projet aux responsables des Francos de La Rochelle mercredi dernier, c’était donc l’occasion d’en dire un mot.

Comment le français s’est imposé à toi?

Je l’ai toujours plus ou moins fait. Il se trouve simplement que j’avais 10 chansons écrites que j’avais envie d’enregistrer. Je me dis que l’expérience avec Murat a pu m’inspirer. C’est difficile de définir le juste parcours qui mène à l’écriture d’un album en français. Il y a des événements personnels qui ont contribué à ça aussi. Ce qui est certain, c’est que le fait de voir le groupe enregistrer avec Jean-Louis Murat, son efficacité, la facilité avec laquelle ça s’est fait, m’a fait dire que ça pouvait être possible et rapide.

Est-ce que le recueil de textes et de photos « Le Cahier Bleu » que tu as sorti l’an dernier t’as inspiré? 

Oui beaucoup. Deux chansons sont d’ailleurs directement inspirées du Cahier Bleu. Et puis les personnes qui l’avaient lu m’ont dit que certains textes pouvaient devenir des chansons.

Et y’a-t-il une différence entre composer en français et composer en anglais?

Il y a une différence oui, peut-être que l’on part un peu plus de l’écriture quand on fait une chanson en français. Bien évidemment on se met un peu plus à nu et du coup, on est peut-être moins direct dans le sentiment qui mène à la chanson. Mais il y a aussi plein de similitudes. D’ailleurs, certaines chansons ont été écrites dans les deux langues avec une hésitation dans le choix de l’album qu’elles devaient rejoindre finalement.

C’est un album d’Alexandre Delano et non pas du Delano Orchestra?

En fait, le projet français ne ressemble pas à un album du Delano Orchestra. Pour moi, ça n’allait pas dans la suite logique des cinq albums du groupe. Je ne voyais pas cet album intégrer cette suite-là.

Un reportage de Richard Beaune et Valérie Mathieu – Prise de son: Alexandre Jaïs – Montage: Brice Ordas. Intervenant: Alexandre Delano.

L’album EAU d’Alexandre Delano et The Delano orchestra est à découvrir, prochainement.