Ce nouveau festival de danse n’est pas un festival qui va disparaître aussi vite qu’il est arrivé, c’est une certitude. Il promet des surprises, de la découverte et des belles rencontres. Vous devez vous demander pourquoi un nouveau festival? Mais pourquoi pas, finalement?
Nombreux sont les commentaires qui caractérisent directement les spectacles de danse contemporaine à des représentations élitistes, avec des sens cachés et trop de codes significatifs. Laure Montanier, directrice de la Coloc’ de la culture à Cournon-d’Auvergne, et aussi responsable du festival Temps Danse, nous affirme que le but de ce festival est de déchiffrer cette danse contemporaine, pour quelle soit accessible à tous.
Le festival a vraiment voulu faire passer un message d’ouverture et de fraternité autour de cette danse, réputée trouble, pour que tous les âges puissent la comprendre, et pour créer de la rencontre entre les artistes et les spectateurs. C’est donc par ces envies, que la direction de la Coloc’ a décidé de monter le festival Temps Danse, dont la première édition se finit ce soir par le spectacle d’arts numériques Hakanaï, de la compagnie Adrien M/Claire B à la Coloc’ de la culture à Cournon-d’Auvergne.
Le festival a commencé mardi dernier, par un franc succès avec une conférence dansé qui a fait salle pleine. Puis le lendemain, à suivi, deux spectacles réalisé par la Compagnie Propos, dont Parloir, où nous avons pu assisté.
Parloir, c’est la représentation que le corps humain s’exprime par la danse. En effet, la compagnie Propos, dirigé par Denis Plassard, a voulu faire passer le message que la communication non-verbale était bien plus présente à travers les gestes, les attitudes et la polysémie. Pour lui, le mouvement du corps n’a pas besoin de texte supplémentaire à ce qu’il dégage. Un duo va alors se chercher, par un corps à corps impressionnant, dans ce spectacle. Le seul texte que l’on peut entendre n’a aucune signification pour l’être Humain. Le choix d’écrire un texte qui ne veut pas vraiment dire quelque chose, est assumé par le metteur en scène, qui tient à rappeler que ce ne sont que des syllabes assemblées ensemble, et non des mots retravaillés, pour appuyer l’idée que la compréhension n’est pas le but recherché.
Vous l’avez surement remarqué, le lieu de représentation est plutôt atypique, c’est en effet la médiathèque Hugo-Pratt à Cournon-d’Auvergne. C’est le choix de la compagnie qui, à force de jouer ce spectacle en salle, a voulu le retravailler dans des lieux insolites comme des bars ou des médiathèques entre autres. Le festival, qui a duré du 19 au 22 janvier 2016, a conclu son défi de faire nous découvrir la danse contemporaine autrement, et ça fait du bien.
Premier spectacle du festival Temps Danse
Article rédigé par Orane Renard.