05 Sep

Du street-art pour faire le lien entre les quartiers

© Collectif No rules corp

© Collectif No rules corp

Depuis lundi et jusqu’à dimanche, deux artistes de street-art travaillent sur le mur de la médiathèque Emile-Zola, donnant sur le quartier Saint-Jacques. Leur but ? Faire du lien entre deux quartiers et redonner un peu de vie à cet endroit désertique.

Il était fade et inexpressif. Aujourd’hui, impossible pour les passants de détourner le regard. Le grand mur de 400 m2 de la médiathèque Emile-Zola, donnant sur la petite place, a enfin trouvé sa vocation.

Depuis le début de la semaine, le duo Evazesir, du collectif No rules corp, travaille à la réalisation d’une fresque. « Ce mur était là. Il nous appelait tout simplement », explique Hector Madramany, coordinateur du projet. Après avoir rencontré plusieurs artistes de street-art, il a finalement retenu le projet d’Eva et Cyril. « Ce mur est à un point clé. Il marque la limite entre le quartier historique et le quartier populaire Saint-Jacques où les gens n’ont pas forcément accès à l’art, souligne le galeriste valencien. Certains sujets étaient incompatibles. La proposition d’Evazesir était parfaite. » Continuer la lecture

[En images] Le coeur de Perpignan bat au rythme de Visa

La première semaine de septembre est sans doute l’une des plus animée de l’année. Du quartier Saint-Jacques au Castillet, visiteurs et photographes déambulent dans les rues ou prennent le soleil en terrasse. 

Pendant Visa, se promener dans le centre ville de Perpignan est un vrai bonheur. Ses hôtels particuliers aux balcons en fer forgé et ses ruelles étroites rappellent les villes de la Catalogne. Le quartier Saint-Jacques avec ses maisons colorées a l’atmosphère d’un sud comme on en voit rarement dans les centres d’autres villes françaises. Habité par une forte communauté de gitans catalans, il participe au folklore local. Continuer la lecture

03 Sep

Etre reconnu dans le métier, c’est leur objectif

Coline Rohart et Florian Tomasini présentent pour la première fois leurs reportages au festival Off de Visa. © Alexandre Ollivieri

Coline Rohart et Florian Tomasini présentent pour la première fois leurs reportages au festival Off de Visa. © Alexandre Ollivieri

À Perpignan, les grands noms du photojournalisme côtoient les amateurs. Parmi eux, deux jeunes photographes qui exposent au festival Off et qui rêvent, un jour, d’atteindre Visa.

À 20 et 21 ans, ils sont les benjamins de l’événement et les deux seuls en lice pour le prix « jeunes » de Visa Off, réservé aux moins de 25 ans. Jusqu’au 13 septembre, Coline Rohart et Florian Tomasini présentent chacun un reportage, à l’occasion du festival de photo-reportage amateur. « Ils ont le talent et ont parfaitement compris l’esprit du Off, se réjouit Didier Hoiry, qui dirige la manifestation. Ils ont les moyens pour percer dans ce milieu. »

Leur rêve ? Présenter leur travail au festival officiel de Visa pour l’image. « Ce serait magnifique de côtoyer tous ces professionnels », explique Coline, étudiante en Master Sciences Po à Aix-en-Provence. « Visa, c’est un tremplin formidable pour la suite, ajoute Florian, titulaire d’une licence internationale en audiovisuel. Ça permet de multiplier les contacts. » Continuer la lecture

02 Sep

A Bangui, « si tu as peur, frappe en premier »

Parmi les premiers à s’intéresser au conflit, le photojournaliste Michaël Zumstein a travaillé pendant six mois en Centrafrique pour le quotidien Le Monde. Partisan de la suggestion, il estime que « les images violentes n’apportent pas forcément de l’information, il faut donner à voir différemment. »

A Visa pour l’image, il présente son travail dans l’exposition « Centrafrique. De terreur et de larmes ».

Dix jours après l’assaut lancé par les miliciens anti-Balaka sur Bangui, Michaël Zumstein a rencontré de jeunes rebelles chrétiens. Dans le cliché ci-dessous, ces derniers reçoivent un cours d’instruction militaire dans une école désaffectée.

Amélie SOLEILLE, Amélie DAVIET et Marie COLLINET

Visa Off : des visiteurs, peu de consommateurs

Rémi Bonatre tient "L'olivier", rue du Castillet. © Vincent Danet

Rémi Bonatre tient « L’olivier », rue du Castillet. © Vincent Danet

Dix-neuf ans que la photo amateur investit Perpignan pour le festival Off de Visa pour l’image. Jusqu’au 14 septembre, 84 expositions font vivre le centre-ville dans 79 lieux plus ou moins insolites. Les commerçants les accueillent volontiers, alors que leur impact économique est limité.

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01 Sep

Anne Rearick : « Je photographie ce qui me touche ou me secoue »

© Anne Rearick / Agence Vu'

© Anne Rearick / Agence Vu’

Depuis dix ans, Anne Rearick photographie les mêmes gens, dans le même township, près du Cap. Elle prend son temps, une notion de base du documentaire. Ses photos en noir et blanc, exposées à Perpignan à l’occasion de la 26e édition de Visa pour l’image, dépeignent un quotidien qui n’a pas vraiment changé depuis la fin de l’apartheid. 

« Tous les jours, j’entendais qu’un homme avait été poignardé dans la rue. Par là-bas, une femme était violée, une autre tuée» La violence rythme le quotidien de Khayelitsha, un township près du Cap dont la photographe américaine Anna Rearick est une visiteuse régulière. Pourtant, les photos de la banlieue sud-africaine qu’elle expose à Visa pour l’image décrivent une autre réalité. « Certes, la vie est précaire, il n’y a pas de travail et les gens subissent l’esclavage économique, constate Anne Rearick. Mais ils sont aussi remplis de joie. Ce ne sont pas que des victimes, les enfants jouent, il y a de l’amour et les églises sont pleines le dimanche. » Continuer la lecture

Regards au Couvent des Minimes

Surpris, stupéfaits, interloqués ou enthousiastes, les visiteurs ne ressortent jamais indifférents des expositions à Visa pour l’image. Et vous ? Quelle tête faites-vous quand vous regardez ces photos ?

(Photo : France 3 L. R. / Nicolas Chatail)