05 Sep

Visa booste les envies d’appareils photo

    Pour beaucoup d'amateurs et de professionnels, le festival est l'occasion d'investir ou de renouveler son matériel.  © Samuel Hauraix

Pour beaucoup d’amateurs et de professionnels, le festival est l’occasion d’investir ou de renouveler son matériel. © Samuel Hauraix

Visa pour l’Image stimule les amateurs de belles images. Et leurs envies de matériel. Dans les rayons photo des magasins, les vendeurs s’activent et se frottent les mains.

Quelques gouttes de sueur perlent sur le front de Christophe alors que la file s’allonge devant la guérite de son rayon. « Durant cette semaine, les ventes d’appareils photo augmentent de 20% », lance le responsable photo du magasin la Fnac entre deux clients venus s’équiper pour plusieurs milliers d’euros de boîtiers, objectifs et autres sacoches. Fatigué, débordé, mais satisfait, il lance : « J’ai fini ma journée depuis vingt minutes. Je ne devrais déjà plus être là… mais je suis seul en rayon aujourd’hui ». 

Un seul magasin spécialisé

Dans le cœur historique, Camara, petite boutique familiale, ne désemplit pas non plus : « Visa booste les envies ». Les propriétaires, le couple Tabarie, ont mis en place quelques opérations spéciales, un stand de la marque Olympus installé dans la rue et des promotions avec Canon. « De toute manière, il y a beaucoup de passage dans la rue, et puis nous sommes le seul magasin spécialisé de Perpignan ».

Au cours de la semaine, hybrides, réflexes et optiques s’arrachent. A la Fnac, entre 600 et 2 000 euros sont dépensés par achat.  « Hier, un professionnel a même investi plus de 6 000 euros, remarque Christophe. Beaucoup de photographes profitent du festival pour renouveler leur matériel ». Chez Camara, les pros « forment la grande majorité de la clientèle. On retrouve certains habitués de Visa d’année en année. Ils viennent chercher ici un choix très large, des conseils, et puis nous avons un rayon occasion bien fourni ».

Question achalandage, l’affluence est parfois dure à gérer du côté de la Fnac. « Ma vitrine s’amenuise à vue d’œil ». Une bonne nouvelle pour Christophe qui s’amuse de ces gens venus du monde entier avec des requêtes parfois bizarres. « Une dame m’a demandé si elle pouvait payer en dollars ! »

Mais l’effervescence du festival retombe vite et les photographes quittent le navire. « Visa ne dure qu’une semaine. Le reste du temps, c’est dur. L’an dernier, le second magasin spécialisé a fait faillite », déplorent les époux Tabarie. Perpignan n’est la ville de la photo qu’une seule semaine par an.

Amélie  DAVIET