26 Juin

Bicentenaire du naufrage de la Méduse 1816-2016 notre Région concernée

Le « Radeau de la Méduse », que Théodore Géricault présente au salon de 1819, est aujourd’hui l’un de tableaux les plus célèbres du monde que l’ont peut voir au Louvre ainsi que la réplique du radeau au Musée de la Marine à Rochefort, parmi les 350 hommes d’équipages nombreux étaient originaires de notre Région Occitanie « Pyrénées-Méditérranée ».

Reconstitution du radeau de la Méduse - Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Reconstitution du radeau de la Méduse – Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Un peu d’histoire

On sait moins que cette image de souffrance et d’espoir universel est directement inspirée d’une histoire vraie, celle de la frégate la « Méduse », partie de Rochefort sous les ordres de Huges Duroy de Chaumareys originaire de Vars sur Roseix petit village à coté de Brive en Corrèze. La Méduse a pour destination le Sénégal, s’est échouée au large des côtes d’Afrique en juillet 1816.

Pourquoi ce voyage? En 1816, la France récupère ses comptoirs au Sénégal, occupés par les Britanniques au cours des guerres de l’Empire. Louis XVIII décide d’envoyer des colons prendre possession de ce territoire rétrocédé.

Reconstitution du radeau de la Méduse - Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Reconstitution du radeau de la Méduse – Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Le 17 juin 1816, la Méduse est chargée d’acheminer les fonctionnaires et les militaires affectés au Sénégal.

Suite à une erreur d’estimation le 2 juillet vers 15 heures la frégate s’échoue sur un banc de sable à une douzaine de lieues (60 kilomètres) des côtes du Sénégal.

Un radeau est construit. Les marins et soldats du radeau, appelé rapidement la Machine, essaient de gagner la côte mais dérivent. L’équipée fait de nombreuses victimes, et donne lieu à des noyades, bagarres et mutineries, tentatives de sabordage en raison du manque de vivres, la capture de poissons-volants étant insuffisante, certains rongent les cordes du radeau, mâchent leurs ceintures ou leurs chapeaux et en viennent au cannibalisme.

Seul 15 marins seront retrouvés vivants 13 jours après le naufrage.

Drame humain, la « Méduse » est aussi un scandale politique au moment du retour de Louis XVIII et un moment majeur de l’histoire de l’Art. Rochefort, ancien arsenal de la marine, joue un rôle de premier plan dans cette célèbre affaire. Le bicentenaire est l’occasion de la faire revenir dans la mémoire nationale et locale en multipliant les approches.Aujourd’hui à l’occasion des 200 ans du naufrage il est possible de voir dans la cour du musée de la Marine de Rochefort la réplique du radeau. C’est également l’occasion de revenir sur toute l’aventure.

C’est dans cet état d’esprit que le musée aborde le bicentenaire de l’événement, en ouvrant grand la porte à tous ceux que la Méduse inspire, et ils sont nombreux !

Animation Reconstitution du radeau de la Méduse - Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Animation Reconstitution du radeau de la Méduse – Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Animations autour du radeau cet été

Visites guidées, en lien avec le musée d’Art et Histoire de la ville de Rochefort, mais aussi musique, contes, art contemporain, lectures, visites théâtralisées, expositions : toutes ces activités affirment avec force, drôlerie et émotion que ce naufrage là n’a rien perdu de son actualité. Car deux siècles après, la force de l’événement, la portée des thèmes qu’il véhicule, rendus universels par Géricault, font de la Méduse une métaphore que chacun illustre avec ses outils et sa sensibilité.

Reconstitution du radeau de la Méduse - Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec

Reconstitution du radeau de la Méduse – Musée national de la Marine, Rochefort © Musée national de la Marine/G. Lazennec