LE GAY SAVOIR – Entre 6.000 et 30.000 personnes ont participé, ce samedi 14 juin 2014, à la Marche des fiertés ou Gay Pride à Toulouse. Au-delà de l’aspect du marronnier journalistique, chaque reportage que je couvre me permet de découvrir de nouvelles choses. Parfois de (faire) déconstruire certains clichés.
Il faut l’avouer. La Marche des fiertés ou Gay Pride, c’est un marronnier journalistique. Chaque année, vers la mi-juin, plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues toulousaines. Il y résonne principalement de la techno. Pour cette année, c’est la 3e Marche des fiertés que je couvre dans la Ville rose. La première fois, c’était en tant que photojournaliste pour Carré d’Info. Je dois l’avouer, sans ce boulot, je ne serai pas venu. Attention, je ne dis pas que je suis contre cette manifestation, je dis simplement que je ne serai pas venu de manière spontanée. Je suis sensible aux questions LGBT pour y avoir travaillé dans de nombreux papiers, toujours sur Carré d’Info mais aussi avec un documentaire radio sur Good Morning Toulouse.
Dans une Gay Pride, les participants sont jeunes. Certaines personnes sont encore des ados. Qu’à cela ne tienne! Dans la Marche des fiertés de cette année, un groupe âgé « de plus 65 ans » s’était greffé au cortège. Les tenues sont parfois déjantées mais sans être vulgaires. Il faut reconnaitre à certains déguisements de l’admiration tant ils doivent être difficiles et longs à réaliser. Sur tous les visages, des sourires et des rires. Les gens dansent sur de la techno, les passants rigolent aussi. Même les touristes s’y prêtent au jeu quand l’un d’entre-eux demande à une amie de se faire prendre en photo avec le drapeau géant arc-en-ciel.
Là, dans la rue Alsace-Lorraine, je remarque une religieuse catholique en pleine discussion. C’est du pain bénit ! Un contraste apparait, le premier d’abord avec les couleurs. Ce groupe massif avec le rainbow flag face à une femme en uniforme noir et blanc. L’une des femmes prédit « que ce sera bientôt la fin du monde« .
La Marche des fiertés est un événement qui rassemble, premièrement, la communauté LGBT avec toujours les mêmes revendications pour prôner davantage d’égalité. Au-delà de ce premier élément fédérateur, la présence de couples hétéros qui plus est de famille compose la manifestation. Si l’édition 2014 semble être moins politisée, elle permet, le temps d’un après-midi de rassembler plusieurs milliers de personnes dans une ambiance bonne enfant. C’est sûr, pour 2015, je couvrirai à nouveau cette Marche.