Ce mercredi 22 janvier 2014, le candidat (PS) Pierre Cohen présentait à la presse l’ensemble de ses colistiers pour la campagne des municipales. Tout était soigneusement préparé pour la présentation.
La présentation des colistiers, c’est un rituel. Un passage obligé dans le temps d’une campagne électorale. Un candidat comme Jean-Luc Moudenc (UMP) l’avait réalisé en le saucissonnant dans l’espace du temps avec des déclinaisons thématiques. Cette technique visait aussi probablement à occuper l’espace médiatique local.
C’est dans l’immense salle San Subra au style gothique que le candidat socialiste a posé ses 68 colistiers le temps d’une matinée. Pupitre transparent, pancarte correspondant à la typographie de sa campagne. Chaque colistier est assis sur un siège attribué. La tête de liste est debout, micro à la main. Tel un chef d’orchestre dans une position face aux journalistes, Pierre Cohen déroule sa petite présentation.
Un rire moqueur qui se propage dans la salle
Deux jeunes de son équipe de campagne filme chacun de leur côté la conférence de presse de présentation, les images seront sans doute utilisées comme spot voire film de campagne.
La prestation du candidat se fait rapidement, tout comme la présentation des colistiers. On est loin du point presse soporifique. Le rythme semble être là et tout est soigneusement pensé. Du PowerPoint diffusé sur les écrans au dossier de presse distribué jusqu’aux tables où jus d’orange et autres croissants pour rédacteurs qui accusent un coup de barre attendent d’être dévorés. Les questions de la presse se font discrètes. L’une d’entre-elles est d’ailleurs incompréhensible et réclame une reformulation, cela suscite un rire moqueur qui se propage dans la salle.
Le cap des questions/réponses passé, le petit monde s’avance vers le fond de la grande pièce. Une estrade a été installée pour permettre de faire tenir l’ensemble des colistiers sur une photo, enfin presque. Là, François Briançon, s’amuse avec les photojournalistes et se place devant. Cela dure moins de deux secondes. Il se range par la suite à l’extrémité de la tête de liste au centre de l’image.
«Reculez-vous, allez!» demande énergétiquement une photographe à ses confrères. L’entassement des chaises n’aidant pas à se positionner correctement, une légère tension s’empare entre journalistes. Voilà, c’est finalement dans la boîte. Rien d’exceptionnel au final, des personnes alignées et soignés comme aux petits oignons sont sur une image.
Cette présentation tant attendue est désormais accompli. La tension se relâche, on se demanderait presque que cela est un événement finalement anodin. Ce qui est certain c’est qu’à moins de deux mois du premier tour des municipales, la campagne PS est belle est bien lancée.
Kevin Figuier // @Keu20Figuier