L’Arbre à vent s’insère dans l’environnement urbain
Le prototype d’arbre micro-éolien va être produit sur une première série. C’est ce qu’annonce la société bretonne Newind, lauréate du 1er Grand Concours de l’innovation du CNAM en octobre dernier.
L’Ecole centrale de Nantes et RTE ont lancé mercredi une chaire internationale de recherche et d’enseignement dédiée aux réseaux électriques intelligents, « smart grids » pour les intimes. Un point de marqué par la capitale des ducs de Bretagne pour être aussi celle de la transition numérique à l’ouest. Continuer la lecture →
L’internet des objets, c’est bien beau, mais encore faut-il les réseaux pour les faire communiquer. Outre la question des plateformes pour regrouper différents services (entre une montre et une machine à laver, par exemples), celle des protocoles, il y la question des réseaux.
Sur le plan domestique, pas de soucis, la box et le wifi font l’affaire. Sur le plan individuel, le smartphone et son réseau (3G, 4G) font le job. Mais quid des multiples données qu’une ville intelligente digne de ce nom se doit d’avoir? Places de parkings disponibles, décibels émis, comptages des fluides et autres données collectées par des capteurs? Continuer la lecture →
C’est au départ l’idée d’une bande de copains, cinq familles qui veulent faire vivre à leurs enfants « autre chose que la télé« , et qui voulaient bricoler « un truc à la C’est pas sorcier« . Le Vélomnibus 1.0 naît à Lyon en 2007.
Huit ans plus tard, le projet de Vélomnibus 3.0 fait l’objet d’une demande de financement participatif sur Ulule à hauteur de 60 000 euros, et est développé par l’un des 5 copains aujourd’hui installé à Pléneuf-Val-André, Philippe Rouyer. Car si un nouveau modèle, mis au point en 2012, ne pesait « que » 700kg, et allait un peu plus vite que son aîné, celui proposé pour 2015 entend allier au moins trois innovations pour investir les marchés de l’événementiel ou celui d’un « tourisme intelligent » qui allie culture et déplacement « soft ».
Surtout, de deux modèles équivalent existant en 2007, littéralement des « vélos à bière », hollandais et américains, il en existait plus de 15 en 2012. Et la concurrence sur ces usages du « slow life », où l’on se déplace en ville, alliant mobilité douce et convivialité, pourrait se renforcer. Ce type d’engin de déplacement collectif pouvant séduire également des collectivités locales, comme le firent autrefois les calèches dans des lieux de la ville à préserver.
Pour cela, il faut réduire plusieurs équations. D’abord, alléger au maximum. C’est le soucis d’ID Composites à Saint-Brieuc, la plateforme technologique de l’IUT de Saint-Brieuc spécialisée dans les composites et les polymères, qui fournira le châssis. L’objectif est de descendre à 500kg.
Il faudra tout de même déplacer 2 à 2,5 tonnes, en comptant 12 pédaleurs, huit passagers et un pilote. En pédalant, c’est un peu comme s’il fallait tirer cela avec une mobylette.
C’est là qu’intervient une des trois innovation, qui fera l’objet d’un brevet déposé par une start-up franc-comtoise. Elle améliore un procédé de variateur mécanique existant, le NuVinc HUB, qui renvoie nos dérailleurs aux oubliettes, en promettant une amplitude de 520% et un rendement de 98%. « Il n’y a quasiment pas de perte » explique Philippe Rouyer.
L’autre innovation, c’est sur la production d’électricité: en fait on ne pédale pas pour avancer, mais pour alimenter un petite motorisation, « ensuite un automate gère les différentes vitesses en faisant une moyenne, et redonne la performance et la vitesse à chacun des pédaleurs« , pour qui la sensation est la même qu’un vélo classique. Ainsi, entre l’ado en petite forme, la curieuse distraite et le sportif chevronné, pas de risque de dispute, comme cela peut être le cas en tandem!
Enfin, des tablettes accueillent un contenu multimédia embarqué qui peut se synchroniser avec le circuit. « Nous avons développé un soft pour cela » explique Philippe Rouyer, qui en 2007, faisait partie « des quatre incompétents » qui, avec un ferronnier, sont à l’origine du projet. Aujourd’hui, il a fait de Vélomnibus son activité principale.
Jérôme Michaud-Larivière et une « feuille » de l’Arbre à vent
Son prototype est planté au côté du radôme de Plomeur-Bodou. L’arbre à vent, conçu par Jérôme Michaud-Larivière et la start-up Newind, veut s’imposer comme une solution d’exploitation du « petit éolien » en ville. Son design reprend la forme d’un arbre, et ses feuilles sont autant de micro-éoliennes. Le tout est destiné à créer de l’électricité au plus près du consommateur, avec une intégration habile dans le paysage.
Ce dispositif, qui a intégré la Cité des Télécoms en avril dernier, n’a pas encore été testé par un laboratoire indépendant. Mais son concepteur l’estime rentable à partir de vents soufflant à 3,5 mètres/seconde en moyenne sur un an. De quoi pouvoir exploiter les courants d’airs, difficiles à capter, qui circulent dans nos villes. « En se rapprochant de l’usager, on n’a pas de perte en ligne« , a expliqué à l’AFP Jérôme Michaud-Larivière. « Combiné à d’autres moyens de production d’énergie comme le photovoltaïque, la géothermie, à une bonne isolation des bâtiments et une consommation « responsable » des usagers, « la solution est pertinente« , assure-t-il.
Et de rêver occuper les quais de Seine, les toits des immeubles ou, pour un particulier, s’équiper d’une feuille ou deux pour garnir son balcon. L' »arbre » complet coûte lui 29 500 euros.
Une solution qui laisse sceptique l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, pour laquelle le potentiel du petit éolien en ville reste « assez faible« .
Un prototype sera toutefois installé sur la place de la Concorde en 2015. Et Jérôme Michaud-Larivière veut aller plus loin. Il projette la conception d’un « arbre idéal », doté d’un tronc en bois et de feuilles en fibres naturelles. « Avec ses feuilles, il récupérerait l’énergie du vent, avec ses racines l’énergie géothermique et avec son écorce » – couverte de cellules de Grätzel photosensibles – « l’énergie des photons » de la lumière.
La fusion des régions n’ayant jamais été d’actualité, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne presque enterré, la métropolisation va désormais être l’échelle de la concurrence de la coopération entre nos territoires. Nantes et Rennes ont toutes deux été récemment labellisées French Tech. Brest devra l’être lors de la prochaine fournée faute de quoi l’innovation finistérienne, stratégique sur les énergies marines, risquerait le décrochage. Trois métropoles, et l’une d’elles, Nantes, classée troisième Smart-City française derrière Lyon, très volontaire en la matière, et Lille, par le cabinet M2Ocity. 200 projets ont été passés au peigne fin, pour en retenir 50 qui sont autant de « source d’inspiration pour imaginer la ville de demain« . Celui de la restructuration de l’Île de Nantes, « formidable terrain de jeu » pour l’innovation, fait partie du trio de tête, avec ses éco-quartiers, son coffre-fort électronique pour préserver les documents d’identités des SDF, les données ouvertes et les applis développées par des start-up nantaises, et une politique de modes et d’outils collaboratifs. L’hebdomadaire La Tribune est allé un peu plus loin en interrogeant Johanna Rolland, maire de Nantes et Présidente de Nantes-Metropole qui en a fait l’enjeu de son mandat. « Pour moi, c’est la mise en oeuvre de nouveaux modèles urbains pour faciliter la vie des habitants, et où l’interconnexion sert le lien social »,peut-on lire dans La Tribune. Voilà donc la capitale des Ducs de Bretagne en pôle position dans l’Ouest, ce qui ne doit pas faire oublier les efforts de Brest dans le domaine de l’économie contributive, à l’initiative de Michel Briand. Ou de Rennes et son projet open-source LoRa Fabian, dont j’aurai l’occasion de parler sous peu. A suivre, donc