27 Déc

Potageco: un projet breton à soutenir sur Orange Pulse

potageco

Patrick Helias est un peintre en bâtiment de Primelin, dans le Finistère, qui a longtemps travaillé pour une clientèle composée à 90% de seniors. Il travaille depuis trois ans sur un meuble ludique pour cultiver son jardin sans courber l’échine, et sans se faire mouiller.

Sur le dessus du meuble, une serre abritant le jardin. Elle est indissociable d’un aquarium, qui contribue à l’irrigation, et d’un lombricomposteur. Le tout dans une ambiance zen fournissant l’eau. Le Potagéco, qui est soutenu par Bretagne développement Innovation, peut se déplacer. Et l’on peut l’entretenir dans une position assise. « L’utilisation de la partie supérieure peut se faire en position assise et les deux autres parties sont facilement accessibles du centre. De cette façon, l’utilisateur peut pratiquer une activité créative et relaxante de longues heures durant, à l’abri et sans se fatiguer » précise le descriptif.

C’est pourquoi, dans un premier temps, il est destiné à des structures d’accueil de personnes âgées ou handicapées.

Cette innovation rejoint Lombric and co, la solution de compostage pour nos appartements, que l’on a pu découvrir à la Maker Faire Paris. Ce sont deux anciennes étudiantes de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne, déjà à l’origine des Refuges, les nichoirs du parc Oberthur que je vois avec plaisir tous les matins, et qui offrent un regard nouveaux sur le mariage entre le design et la nature. 

Potageco a rejoint la liste des projets en lice sur Orange Propulse, un concours de soutien à la création d’entreprise primé dans un premier temps par le vote des internautes, puis par un jury. (Et a donc besoin de votre soutien jusqu’au 6 janvier.)

Parmi les projets d’Orange propulse, on notera la proposition de Linky Tag, un capteur trackeur GPS & son application mobile dédié au yatching. Un équipement similaire équipe déjà les navires de course aux large, à grand renfort d’électronique et de centrale de bord. Il s’agit là, sans remplacer l’équipement de sécurité, d’assister grâce aux smartphones les procédures d’alertes et d’homme à la mer.

18 Déc

Le ski intelligent ? C’est de saison

Des skis face au soleil

le data-ski, c’est pour bientôt ?

Vous skiez ? Des étudiants d’une école de commerce vous proposent de répondre à un questionnaire sur nos pratiques aux sports d’hiver. Questionnaire classique avant l’élaboration d’une « proco » (prouf of concept, pour les intimes).

Leur projet a l’ambition de faire de la « data gliss ». Leur produit, une « puce reliée à un pad qui permet d’avoir en temps réel des données comme la géolocalisation, la vitesse, le temps d’attentes aux remontées mécaniques », lit-on sur le questionnaire. En résumé, une nouvelle appli qui n’aura rien de révolutionnaire.

Si. Un service est tentant: le temps d’attente aux remontées mécaniques.

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08 Déc

En Bretagne, on imprime son sabre laser Star Wars episode VII en 3D

Le sabre laser en kit

Le sabre laser en kit

Que la force de l’impression 3D soit avec vous. L’info à fait le tour de la toile et des réseaux: on peut imprimer en 3D le sabre laser de Star Wars episode VII. L’objet culte est proposé par une entreprise installée à Saint-Malo, le Fab Shop, qui fait ici un coup de com’ international et a déposé les plans 3D sur le site spécialisé Thingiverse.

Embout de tuyau d’arrosage, tire-bouchon, vous pourrez enfin tester l’utilité réelle de ce sabre dont la forme à surpris bon nombre de fans. Mais là n’est pas l’intérêt de ce post.

C’est l’occasion en effet de donner un coup de projecteur sur cette entreprise, titulaire de la licence Markerbot, une des imprimantes 3D fiables et accessibles du marché. Le Fabshop a un bureau à Paris, son siège à Saint-Méloir-des-Ondes et a créé, en un peu plus d’un an, une quinzaine d’emplois. Ce n’est déjà pas rien. Autre corde à son arc, la licence de la Maker Faire en France. Un événement mondial du Do It Yourself organisé par la revue américaine « Make », et qui fait des petits (sous licence, donc), un peu partout. Le Fab Shop en a organisé un à Saint-Malo en avril 2015, à Paris en 2014 et remet ça en 2015 avec encore plus d’espace d’exposition.

C’est le signe qu’en quelques années l’impression 3D est passé du stade de la curiosité d’une poignée de geeks à celui d’un business, fût-il celui d’une niche pour l’instant.

Au Paris Maker Faire j’avais en effet été impressionné, c’est le cas de le dire, par le nombre d’exposants proposant ainsi un catalogue d’objets à imprimer, et un service de design personnalisé. On parle ici de cadres de tableaux, de figurines, mais aussi d’escarpins ou de mobilier de jardin. Pour les plus mégalo, il y a la possibilité de se passer au scanner 3D afin de pouvoir imprimer son buste. Du meilleur effet sur son bureau.

https://vimeo.com/88820528

Le Fabshop est donc sur les starting blocks en attendant le passage de la niche à celui de l’aubaine commerciale. Mais déjà nous pouvons noter que cette activité de l’impression 3D fait vivre une entreprise d’une dizaine de personnes. Ce n’est donc plus un mirage de doux rêveurs.

04 Déc

Le MOOC sur la fabrication numérique, c’est reparti

Voici la saison 2 d’un MOOC inédit en France. Le LabFab de Rennes et Telecom Bretagne se sont associés pour proposer un MOOC sur la fabrication numérique. Un projet qui remonte à l’été 2013 et qui a réuni, quelques mois plus tard, 12 000 apprenants sur 5 continents.

On y voyait les bases de la manipulation et de la programmation de cartes Arduino, quelques notions d’électricité, de découpe laser, de modélisation 2D/3D, les premiers pas vers l’impression 3D, bref, tout ce qui fait de vous un « maker » en puissance.

Mais pour faire quoi?

Et bien équiper ses jardinières d’un capteur d’humidité qui arrosera vos plantes juste quand elles en ont besoin, se fabriquer ses protège-coins soi-même, ou un oreiller lumineux pour se réveiller en douceur. 

Ou plus ambitieux: faire autrement qu’acheter à prix d’or des prises électriques dites intelligentes et installer chez soi l’environnement OpenenergyMonitor, développé en Open-source par Baptiste Gauthier, enseignant à Telecom Bretagne et à l’origine du MOOC.

J’avoue, j’ai lâché au bout de quelques semaines. Non pas tant par désintérêt, mais par manque de temps. Et aussi parce que je n’avais sans doute pas assez pratiqué, en amont, un peu de prototypage simple comme on en fait lors d’ateliers dans les fabs labs, et que je n’étais pas assez familiers avec des simulateurs de cartes Arduino. Bref, je l’ai pas fait, et c’est bien dommage, parce que cela peut être très ludique.

Dans cette deuxième saison, animée par Fabrice Gauthier, Glenn Smith, Laurent Mattlé et Simon Laudrault, l’apport d’une session live une fois toutes les deux semaines ne peut qu’aider à ne pas décrocher. Autre conseil: n’hésitez pas à suivre ce MOOC en passant de temps en temps un tête dans un lab fab (il y en a de plus en plus, les Espaces Publics Numériques tendant à évoluer en ces fabriques ouvertes et collaboratives). Non seulement pour des questions de matériel, même si un « starter kit » Arduino (une centaine d’euros) vous permettra déjà de bien vous amuser, mais aussi pour vous faire aider. Des notions de codes (C, Python, Java) sont recommandées, mais seulement recommandées.

Allez, lancez-vous !