Ça y est, la grande messe de l’été a débuté à Utrecht. Un rendez-vous médiatique sans précédent que l’on suit, léthargique, devant l’écran plat de son salon. Mais cette année, le Tour de France pourra se suivre avec un second écran, enrichi de multiples données sur les coureurs.
L’ère du Big Data arrive dans le monde du sport-spectacle, comme prévu. Equipés d’un transpondeur GPS placé sous leur selle, les coureurs, leurs positions, leurs performances, sont au centre d’un dispositif sans précédent.
L’enjeu pour le prestataire, Dimension Data, permettre de suivre en temps réel les 198 coureurs des 22 équipes et connaître la vitesse de chacun d’entre eux, ainsi que sa position exacte dans la course, par rapport aux autres coureurs, et la distance entre eux, « Il sera désormais possible de comprendre comment un coureur se prépare au sprint final dans les derniers kilomètres d’une étape, de percevoir l’impact du vent sur la vitesse d’un coureur, et bien d’autres encore » explique Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.
Récupérer les données, les nettoyer, les analyser, puis offrir un flux en temps réel : c’est une première mondiale pour le cyclisme professionnel. « Durant les trois semaines de la compétition, nous déploierons un éventail de nouvelles fonctionnalités, y compris un site Web bêta de suivi en direct. » explique le PDG de Dimension Data, Jeremy Ord.
C’est là que les chiffres donnent le vertige, aussi impressionnants que la montée de l’Alpes d’Huez : 42 000 points geospaciaux générés par les 198 coureurs, 75 millions de relevés GPS, près d’un tera octet de données à gérer en temps réel.
Avec à l’arrivée un second écran adapté (smartphone ou tablettes) pouvant supporter la montée en charge de 17 millions d’utilisateurs.