Retour sur une la découverte un siècle plus tard de l’épave du Port Caledonia au large de l’île d’Oléron.
Le récit du drame s’est transmis de génération en génération dans le nord de l’île où reposent dans le cimetière de Saint-Denis 23 des 25 hommes de l’équipage, rejetés sur les rochers et sur les plages. Deux ne seront jamais retrouvés.
Le 2 décembre 1924, à 6 h 25 du matin, le chef guetteur du sémaphore de Chassiron signale l’échouage d’un important navire sur le rocher d’Antioche. Il s’agit du « Port Calédonia », battant pavillon finlandais, l’un des derniers quatre-mâts barque avec une coque en acier. En provenance du Chili, il avait vaincu le Cap Horn et allait toucher son port de destination : la Pallice, à La Rochelle, chargé de 4 000 tonnes de nitrates.
Si l’alerte a été donnée rapidement, les sauveteurs en mer n’ont rien pu faire face à une mer démontée. Tour à tour, les 25 marins sont emportés par des lames énormes sous les yeux impuissants des habitants de Saint-Denis-d’Oléron. À 16 h 25, le dernier homme se jette à la mer et le navire, cassé en deux, sombre dans l’océan. Si les corps des marins ont tous été retrouvés et enterrés à Saint-Denis, le « Port Calédonia » restait introuvable… jusqu’à aujourd’hui.
Il aura fallu les compétences et la persévérance d’une dizaine de bénévoles passionnés de l’Association de recherche et d’étude du patrimoine maritime et fluvial (Arepmaref) pour mettre fin à 87 années d’inconnue.
Le Reportage Complet de la découverte de l’épave: Olivier Riou / Patrick Mesner