Dans un récent communiqué de presse, la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes évoque « l’annexion » des régions Poitou-Charentes et du Limousin. La formulation, pour le moins maladroite, est employée à l’occasion de la signature d’un accord de collaboration culturel entre la région et le gouvernement basque.
Le terme annexion n’est pas à manier à la légère. Selon le petit Larousse, la définition est « une prise de possession, une mainmise ». Au plan historique, il fait référence à l’annexion par l’Allemagne de la Pologne, ou de l’Alsace-Lorraine, pendant la seconde guerre mondiale.
Dans le cas présent, la réforme territoriale est d’une autre nature, puisque la constitution de la grande région est le fruit de la fusion des trois anciens territoires, dans le cadre d’un processus parfaitement démocratique. Mais, dans le contexte de la campagne électorale, où tant de voix se sont exprimées pour dénoncer la crainte de voir l’Aquitaine vampiriser les autres territoires, où Alain Juppé a évoqué « l’arrière-pays » à propos du Limousin, il est évident que cette formulation malheureuse ne pouvait pas passer inaperçue.
#ALPC Utilisation regrettable du mot « annexion ». Il s’agissait paraît-il d’une « fusion » https://t.co/Lm5RKpPY4P @al_rousset @Vandenbroucke_G
— Guillaume Lavaud (@LavaudGuillaume) 4 mars 2016
@Cotic_87@Vandenbroucke_G@al_rousset@Region_ALPC effectivement le mot est lourd de sens #annexion
— Marijul87 (@marijul87) 4 mars 2016
Ce dimanche soir, le communiqué a finalement été corrigé et les termes litigieux ont été remplacés par l’expression « récente fusion ».