L’hypothèse d’un remaniement ministériel, ce mercredi 10 février ou jeudi, se confirme. De nombreuses rumeurs circulent sur l’ampleur de ce remaniement et sur les personnalités qui pourraient être concernées. Sur les quatre ministres issus de la région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Ségolène Royal et Matthias Fekl sont souvent cités pour une promotion. Le sort, du landais Alain Vidalies et de la charentaise Martine Pinville, ne fait pour l’instant l’objet d’aucune spéculation.
L’avenir de Ségolène Royal au sein du gouvernement alimente, depuis une semaine, les spéculations les plus contradictoires. L‘actuelle ministre de l’Ecologie a été annoncée, il y a quelques jours, par nos confrères de Paris-Match, au ministère des Affaires Etrangères, comme numéro deux du gouvernement, en remplacement de Laurent Fabius, nommé, ce mercredi, Président du Conseil Constitutionnel. Mais depuis, d’autres noms ont circulé, de l’ancien Premier Ministre Jean Marc Ayrault, favori pour nos confrères de RTL, à Martine Aubry, qui a elle-même démenti l’information, publiée ce mardi, par Le Parisien, en passant par Matthias Fekl, actuel secrétaire d’Etat au commerce extérieur. L’élu du Lot-et-Garonne, conseiller régional et conseiller spécial d’Alain Rousset, fait figure d’anti-Macron (voir notre article précédent) et il pourrait se voir confier un plus important ministère, après un an et demi, aux côtés de Laurent Fabius.
Nommé dans le gouvernement de Manuel Valls, au même moment que son voisin du Lot-et-Garonne, Alain Vidalies est depuis août 2014, secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche, auprès de Ségolène Royal. Dans le gouvernement Ayrault, il avait auparavant été chargé des relations avec le parlement. Avocat spécialisé dans le droit du travail, plusieurs fois député des Landes, Alain Vidalies, réputé proche de François Hollande, faisait figure de favori pour le ministère du travail et de l’emploi, quand en septembre dernier, le chef de l’état a finalement choisi, à la surprise générale, Myriam El Khomri.
Rattachée au ministre de l’économie, Emmanuel Macron, la charentaise Martine Pinville, est de tous les ministres de notre grande région, la moins ancienne dans ses fonctions. Nommée secrétaire d’Etat au commerce, à l’artisanat, à la consommation et à l’économie sociale et solidaire, l’ancienne député de la Charente, est au gouvernement depuis tout juste 8 mois. Elle vient d’être élue conseillère régionale. Compte tenu de la parité, voulue par François Hollande, au sein du gouvernement, et de sa nomination très récente, elle pourrait conserver ses attributions.
Dans l’hypothèse de l’arrivée de nouvelles personnalités au sein du gouvernement, au moins deux députés de la région, peuvent être cités. Germinal Peiro, député de la Dordogne, et président du Conseil départemental est un très fin connaisseur des questions agricoles, ancien rapporteur du projet de loi pour l’avenir de l’Agriculture et secrétaire national du PS sur ces questions. Alain Claeys, député-maire de Poitiers, est lui un spécialiste de l’enseignement supérieur. En juin dernier, il avait révélé avoir refusé le poste de secrétaire d’état à l’enseignement supérieur, estimant que cette question cruciale, méritait un ministre de plein exercice. Sa loi sur la fin de vie, préparée avec Jean Léonetti vient d’être adoptée définitivement par le parlement, un travail salué par le chef de l’Etat, qui en a fait l’une de ses grandes réformes de société.