Par François Privat, rédacteur en chef France 3 Poitou-Charentes
L’université de Poitiers existe depuis le Moyen-Âge. Elle est la plus ancienne de France après Paris. C’est l’Hôtel Fumé, bâtiment du XVIe siècle, le plus ancien de la faculté de Sciences Humaines et Art, et la bibliothèque universitaire Michel Foucault, qui accueillent, un numéro Hors-Série de « La Voix est Libre », diffusé sur les antennes de France 3 Aquitaine, France 3 limousin et France 3 Poitou-Charentes, ce samedi 06 février, de 11h à midi et présenté par Marion Mercier.
Alain Rousset, le Président de la région ALPC, a clairement rappelé, en fin de semaine dernière, qu’il sera le partisan d’un pôle universitaire « fort » piloté administrativement depuis Bordeaux, une communauté universitaire unique élargie éventuellement à Orléans et à Tours, pour respecter les engagement déjà pris par les universités de Limoges et de Poitiers. Cette affirmation provoque déjà de nombreux débats et réactions.
Car, des questions demeurent, quant à l’organisation de cette nouvelle entité, notamment sur le mode de collaboration avec l’université d’Orléans Tours dont la COMUE (communauté d’universités et d’établissements) a été mise en place, il y a, à peine, deux mois.
Des enjeux multiples.
Trouver et garder des équilibres, mettre en valeur les laboratoires de recherche « en pointe », maintenir une cohérence géographique en matière d’offre d’enseignement supérieur, les défis sont là. Mais, il faut trouver les outils et les mots pour donner une impulsion à ce nouveau périmètre universitaire.
Nos invités, Yves JEAN, président de l’université de Poitiers, Alain Célérier, vice-président du conseil d’administration de l’université de Limoges et Vincent Hoffmann-Martinot, président de la Communauté d’universités et d’établissements d’Aquitaine, affichent à la fois une ambition et un consensus sur l’idée d’une grande université pour notre nouvelle région.
Au cours de l’émission, Vincent Hoffmann-Martinot déclare : « je ne suis pas inquiet, ensemble nous serons plus forts », alors qu’ Yves Jean rappelle que « certains étudiants de Bordeaux ou de Limoges n’iront jamais à Poitiers, et il faut jouer la territorialité ». Alain Célérier souligne, quant à lui : « avec 15000 étudiants à Limoges, nous pouvons mieux nous en occuper ».
En fin d’émission, Marion Brocco, élue UNEF à Poitiers, insiste sur « les problèmes de la surcharge des amphis et de la mise en place du tutorat en première année ». Yves Jean s’inquiète, lui aussi, « de la qualité de l’accueil des nouveaux étudiants dans un avenir proche ». Mais Vincent Hoffmann-Martinot souligne que « l’encadrement est plus fort dans les sites décentralisés d’Agen et Périgueux ».