Alain Rousset va rencontrer, mercredi 27 janvier, à Bruxelles, la commissaire européenne chargée des transports au sein de la commission Junker, Violeta Bulc. Il sera accompagné de son vice-président chargé des transports, Renaud Lagrave, et de Inigo Urkullu représentant le gouvernement basque.
Il s’agit d’aborder la question du financement des projets LGV prolongeant la ligne Sud Europe Atlantique et singulièrement du tronçon vers l’Espagne, dans sa partie transfrontalière. L’enjeu est de raccorder le réseau européen au réseau espagnol.
Alain Rousset est partisan de la grande vitesse. Il le réaffirme, à peine réélu, en organisant cette rencontre et cela, même si ses partenaires écologistes sont opposés, au principe même, des trains à grande vitesse. Si le nouveau président de la grande région leur a fait une concession sur la question du financement, il ne cède rien sur le projet lui même. Mais ce faisant, il montre aussi, où sont ses vraies priorités, au risque d’inquiéter ses amis limousins, qui aimeraient sans doute un même empressement sur le financement de la LGV Limoges/Poitiers, le seul projet du grand sud-ouest à avoir obtenu sa déclaration d’utilité publique. Il n’aurait pas été incongru que le premier vice-président, le limousin Gérard Vandenbroucke soit du voyage.
Interpellé sur Twitter, l’entourage du Président Rousset a fait une réponse qui pourrait être mal interprétée par les plus farouches défenseurs du barreau.
@Bidaultfabrice je rappelle que la ligne Limoges-Poitiers n’est pas inscrite dans les priorités RTET financées par l’Europe
— Rachid Belhadj (@RachidBelhadj33) 25 Janvier 2016
Un esprit chagrin pourrait y voir une excuse commode pour dissimuler un manque de conviction dans ce projet, mais la communication de la région s’en défend.
@Bidaultfabrice Normal ! Le rendez-vous avec le Lehendakari a pour objectif de ne parler que d’un dossier en commun : Bordeaux-Espagne !
— Rachid Belhadj (@RachidBelhadj33) 25 Janvier 2016
Il faut maintenant attendre le résultat de ce rendez-vous à Bruxelles pour savoir si l’Europe pourra devenir le grand argentier des futures lignes à grande vitesse (Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Espagne, et Limoges-Poitiers).