12 Déc

Municipales à Clermont-Ferrand : le coup de pouce de François Baroin à Jean-Pierre Brenas

Bien décidé à occuper le terrain à droite pour la campagne des municipales, l’ancien ministre de l’Économie et des finances multiplie les déplacements. Et puisque François Baroin possède une maison dans la Creuse, c’est presque en voisin que le député-maire de Troyes est venu assister à Clermont-Ferrand à la première réunion publique de Jean-Pierre Brenas. Pour ce rendez-vous politique important, le candidat peut également compter sur le soutien du vice-président de l’UMP, Brice Hortefeux.

09 Déc

La Voix Est Libre Spéciale Municipales : « Où sont les femmes ? »

La loi du 16 décembre 2010 prévoit que « la dotation publique prend en compte le respect de la parité aux élections territoriales». L’Assemblée Nationale a ensuite adopté, le 17 avril 2013, le projet de loi relatif à l’élection des conseillers départementaux, municipaux et communautaires, qui étend l’application des lois sur la parité aux différents échelons locaux. En clair, la parité devient enfin incontournable et sera appliquée aux prochaines élections municipales. On revient de si loin…

Un peu d’histoire

Sous l’ancien régime, du temps de Philippe IV, déjà, les femmes étaient officiellement cantonnées à un rôle non-politique. Au Moyen-âge, quelques avancées ont permis aux femmes d’hériter d’un fief et de le gouverner. Puis, à l’instar de la loi salique, invoquée au XIVème siècle, les rois n’ont pas hésité à inventer des lois pour écarter les femmes du trône.

Bien plus tard, c’est au moment du Front Populaire, en 1936, que Léon Blum fera entrer trois femmes au gouvernement. Mais, sous le régime de Vichy, elles seront à nouveau assignées à un rôle de femmes au foyer, et mères exemplaires.

Le droit de vote sera finalement accordé aux femmes le 21 avril 1944, et elles participeront à un premier suffrage en 1945 lors d’élections…municipales.

La parité ou la monnaie

La parité n’est pas un concept neuf. Dès 1957, le Traité de Rome impose aux six états membres d’assurer l’égalité des salaires. Mais en France, c’est le Conseil Constitutionnel qui, le 18 novembre 1982, va rejeter l’idée d’imposer un quota de 25% de femmes sur les listes municipales au nom du principe d’égalité républicaine.

Il faudra une première loi accompagnée de promesse de sanctions financière, en 2000, pour que la parité soit enfin respectée ou presque.

En 2007, une nouvelle loi oblige les partis à alterner des candidats des deux sexes sur leurs listes pour les élections municipales dans les communes de plus de 3 500 habitants, au risque de s’exposer à des sanctions financières aggravées. Avant que cette règle de parité totale ne concerne, donc, toutes les communes de plus de 1 000 habitants (237 en Auvergne), et ce, dès les prochaines échéances.

Où sont les femmes ?

En 2010, en France, la part des femmes élues à l’Assemblée Nationale est de 18,9%. Au même moment la moyenne européenne est 24,15%. On est loin de l’exemple suédois qui atteint 47% de femmes élues. Les choses ont légèrement progressé en 2012. On compte alors 26,9% de femmes députées. A ce rythme, on estime que la parité serait atteinte à l’Assemblée dans 15 ans.

En 2006, la France pointe au 84ème rang des nations en termes de proportion de femmes élues dans ces assemblées. En 2008, on comptait seulement 35% de femmes dans les conseils municipaux.

oslf

Doit-on croire en l’efficacité de ces lois imposant la parité ?

Oui, selon l’Observatoire des inégalités : «Aux élections municipales de 2008, le pourcentage de conseillères municipales était de 35 %. On peut noter cependant une différence importante entre les communes de moins de 3 500 habitants, non soumises aux contraintes de la loi sur la parité, qui comptent 32,2 % de conseillères municipales, et les autres communes qui en comptent 48,5 %. Malgré ces chiffres encourageants, seuls 13,8 % des maires sont des femmes, et celles-ci ne dirigent que 6 des 38 communes de plus de 100 000 habitants. »

Emission spéciale «  Où sont les femmes », samedi 14 décembre à 11h

Le samedi 14 décembre, Jean-Paul Vincent et Yannick Kusy recevront, au cœur de Clermont-Ferrand, de 11h à 12h30, plusieurs femmes, pour tenter de comprendre pourquoi cette parité a bien du mal à s’imposer.

  • Mireille Lacombe, candidate à la Mairie de Clermont-ferrand, et également vice-présidente du Conseil Général du Puy-de-Dôme. Une femme en campagne dans une grande commune.
  • Geneviève Fustier, ancienne maire de Saint-Arcons-d’Allier. Dans les années 70, elle avait mobilisé jusqu’à l’armée pour rénover sa commune en ruine.
  • Annie Tallard, maire de Lastic (63) qui ne se représente pas. Lors de la dernière réunion des maires du Puy-de-Dôme, cette dernière avait apostrophé le préfet sur la difficulté à se trouver un candidat à sa propre succession.

De nombreux reportages, réalisés par les équipes de la rédaction de France 3 Auvergne ponctueront cette émission réalisée en public. Une de nos équipes est notamment allée à la rencontre des citoyens pour les interroger sur les « idées reçues » concernant les femmes en politique.

Votre avis compte !

Vous pouvez d’ores et déjà envoyer vos questions, commentaires et réflexions sur Twitter via le mot-dièse #OSLF ou en utilisant le formulaire ci-dessous. Nous les afficherons à l’antenne. A vos claviers !

Pour aller plus loin :

http://www.ellesaussi.org,site d’un réseau militant pour la parité dans les instances élues

www.inegalites.fr, site de l’Observatoire des inégalités

http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/parite/, les travaux du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, et tous les textes de loi concernés

04 Déc

Clermont-Ferrand : l’UMP Jean-Pierre Brenas prêt à conduire Gilles-Jean Portejoie à la mairie ?

A quoi joue la Droite clermontoise ? La question se pose alors que la formation d’un tandem entre Jean-Pierre Brenas et Gilles-Jean Portejoie est à nouveau à l’ordre du jour pour reprendre la ville détenue depuis 70 ans par la gauche. Invité à débattre avec Olivier Bianchi, mercredi matin sur RCF 63, la tête de liste désignée par l’UMP pour les prochaines élections municipales a tenté de préparer le terrain avant la mise en place d’une possible stratégie en deux temps pour la conquête de Clermont-Ferrand.

Je suis prêt à jouer contre mes intérêts personnels pour la victoire. – Jean-Pierre Brenas (UMP)

Jean-Pierre Brenas a d’abord rappelé qu’il était « contre le cumul des mandats« . Le candidat UMP attaque et prépare. Il attaque son adversaire socialiste qui n’a jamais caché sa volonté de présider aux destinés de la ville mais aussi de Clermont Communauté. Il prépare l’auditoire à une explication de texte : « personnellement, je suis prêt à jouer contre mes intérêts personnels pour la victoire, la victoire de notre camp passe par l’union« .

Jean-Pierre Brenas entame-t-il ici un renoncement à devenir maire de Clermont-Ferrand ? Est-il prêt à laisser la place à Gilles-Jean Portejoie, ce « notable de droite ou… je ne sais pas bien » comme le décrit Olivier Bianchi ? Va-t-il accepter la présidence de Clermont Communauté en guise de lot de consolation ? Il l’affirme : « aucune décision n’a été prise de façon définitive« . Le leader de l’opposition clermontoise a « bon espoir de bâtir cette liste de rassemblement avec Gilles-Jean Portejoie et avec d’autres« . On trouvera plus surprenant qu’il puisse évoquer « une démarche collective » et « pas une bataille d’égos« .

On a une discussion de tête de liste à tête de liste, mais la tête de liste de la Droite ne sera peut-être pas maire de Clermont-Ferrand. – Olivier Bianchi (PS)

Olivier Bianchi a répondu avec humour, d’abord, à cette annonce d’union prochaine entre le candidat UMP et l’ancien 1er adjoint de Serge Godard. « On vient d’apprendre qu’il va falloir organiser un nouveau débat, ici, avec Gilles-Jean Portejoie et moi-même« , a-t-il dit. « On est dans un drôle de débat », poursuit celui qui mènera la liste socialiste en mars prochain, « on a une discussion de tête de liste à tête de liste, mais la tête de liste de la Droite ne sera peut-être pas maire de Clermont-Ferrand« . Mais cette ironie de façade ne masque-t-elle pas une réelle inquiétude de la part du candidat PS de voir l’autre camp finir par se rassembler ? Et si la Droite pouvait vraiment faire tomber Clermont-Ferrand ? Et si le tandem Brenas/Portejoie était vraiment l’arme fatale à la gauche ?

Reste à savoir ce qu’en pense Michel Fanget, le président du MoDem 63 qui s’affichait il y a peu avec Gilles-Jean Portejoie et qui voudrait bien conduire une liste également…et ce que pensent aussi les électeurs de cette stratégie à droite qui ressemble surtout à un pari.

03 Déc

Municipales 2014 : famille décomposée au Mont-Dore (63)

La bataille des municipales s’annonce fratricide au Mont-Dore. Dans cette ville du Puy-de-Dôme de 1 350 habitants, le maire sortant Jean-François Dubourg (UMP) devra affronter l’un de ses adjoints, Jean-Claude Barlaud (SE), ainsi que son propre frère Philippe Dubourg (SE). Cette rivalité politique ne date pas d’hier… Continuer la lecture

17 Nov

Municipales 2014 : le pacte des jeunes loups

Mercredi, à Paris, Laurent Wauquiez a lancé officiellement un « pacte pour les municipales » comprenant deux engagements « forts » que les signataires défendront dans leur programme électoral : pas d’augmentation des taux d’imposition sur la durée du mandat et une politique sociale basée sur l’équilibre des droits et devoirs. Continuer la lecture

12 Nov

Egocentrés ? – l’édito de Jean-Paul Vincent

Jean-Paul VincentLa campagne officielle pour les prochaines Municipales est encore loin mais déjà Clermont-Ferrand est le théâtre d’une guerre fratricide et sans merci. Pour la première fois depuis la Libération le maire sortant ne se représente pas, ce qui ouvre des perspectives et aiguise des appétits, à gauche comme à droite.

A gauche la bataille de l’investiture est terminée. Des quatre prétendants en lice les militants ont choisi, non sans drame, Olivier Bianchi, 43 ans, adjoint à la culture du maire sortant. On la pensait terminée aussi à droite après la désignation par l’UMP de Jean-Pierre Brenas, 53 ans. Il n’en est rien. Voilà qu’une liste s’annonce au « centre droit ». Une coalition hétéroclite qui laisse perplexe.

On sait aussi que l’estime réciproque n’est pas le trait dominant de cet attelage.

Sur quel programme vont, effet, se retrouver ces hommes et ces femmes pas toujours d’accord. Au centre de la photo de groupe, Gilles-Jean Portejoie… autrefois à droite, passé par le PS, qu’il a quitté depuis, longtemps premier adjoint socialiste de Serge Godard. Autour de lui, ses adversaires dans le conseil municipal sortant : Anne Courtillé (ex-UMP), Claudine Lafaye (Centre), Michel Fanget (Modem?) et quelques autres. On sait aussi que l’estime réciproque n’est pas le trait dominant de cet attelage.

Leur point commun ne serait-il pas l’amertume voire la rancune ?

-Dans la guerre de succession à Roger Quilliot, Gilles-Jean Portejoie a pris le parti, l’histoire est connue, de Serge Godard.  En échange, ce dernier s’était engagé à lui céder le fauteuil de maire en cours de mandat. Promesse non tenue. D’où une probable rancœur.

-Anne Courtillé, longtemps chef de file UMP de l’opposition municipale s’est vue préférer à ce poste Jean-Pierre Brenas. Perdant la place, elle perd du coup son fauteuil au bureau politique départemental de l’UMP. C’est mal passé, c’est peu de le dire.

-Quant à Michel Fanget, conseiller municipal d’opposition (MODEM), il a souvent voté socialiste. Surfant sur une vague bleue il fut élu député en 1993, et après un seul mandat, est revenu aux batailles électorales locales qu’il a toutes perdues. Il ne s’en est jamais remis.

Une ancienne génération qui a du mal à lâcher la barre et à quitter la scène.

Une dernière donnée semble marquer cette précampagne clermontoise. Voilà des décennies que les vieux caciques de la politique hexagonale verrouillent le système pour empêcher les jeunes loups d’accéder aux manettes. Depuis quelques années, les verrous sautent. Y compris au plan national. On a vu nommer des ministres trentenaires et quadras aussi bien sous Sarkozy que sous Hollande. Ce vent de « jeunisme » arrive, avec un peu de retard, à Clermont-Ferrand et avive les tensions. On s’en est déjà rendu compte lors de la désignation des têtes de liste, aussi bien à l’UMP qu’au PS. Cette nouvelle liste pourrait bien être aussi celle de l’ancienne génération qui a du mal à lâcher la barre et à quitter la scène.

Une question encore. Qui prendra la tête de cette liste ? Comme à l’UMP et au PS, la désignation du chef pourrait donner lieu à un triste spectacle. Les têtes de listes désignées, les listes constituées, la vraie campagne pourra commencer. Au vu de l’agitation actuelle, on risque de s’y ennuyer.

Jean-Paul Vincent (@JPVincentF3Auv)

05 Nov

Michel Fanget (MoDem) veut faire basculer Clermont-Ferrand…au Centre !

« Il y a aujourd’hui, à Clermont-Ferrand, un pôle qui se crée au centre et qui a vocation à faire changer la majorité en place« , dixit Michel Fanget. Le président du MoDem 63 était l’invité du journal de France 3 Auvergne, mardi midi, à quelques heures de l’officialisation de l’union entre son chef de file, François Bayrou, et l’UDI de Jean-Louis Borloo.

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31 Oct

L’appel à l’union de la Droite clermontoise lancé par cinq maires de son agglomération

Serait-ce l’expression d’un ras-le-bol ? Cinq maires de l’agglomération de Clermont-Ferrand, tous à Droite, lancent « un appel solennel » aux « têtes de listes aux élections municipales clermontoises et aux responsables des partis politiques départementaux » pour que l’union se fasse, et vite.

« À la suite des deux sondages publiés, il apparaît clairement que les conditions de la victoire de l’opposition nationale à Clermont peuvent être réunies dès lors que l’unité se forme dès le premier tour » expliquent les signataires dans un communiqué. Dans ce courrier à l’entête du Groupe Alternance Républicaine qui siège à Clermont Communauté, son président, Hervé Prononce (maire du Cendre), Louis Giscard d’Estaing (Chamalières), Marcel Aledo (Royat), Jean-Marc Morvan (Orcines) et Lucien Vray (Durtol) exigent une réunion, autour d’eux, « rassemblant tous les acteurs concernés, responsables politiques départementaux et candidats à Clermont-Ferrand« , dans les plus brefs délais.

Les querelles internes qui animent la campagne de la Droite clermontoise depuis plusieurs semaines ne sont, semble-t-il, plus du genre à amuser la galerie. Reste à voir si l’appel se soldera, oui ou non, par un râteau.

Appel GAR pour union

30 Oct

Le Front National veut s’installer à la mairie de Clermont-Ferrand et, plus tard, au Conseil Régional d’Auvergne

Trois. C’est le nombre de listes que le Front National est sûr, à l’entendre, de présenter en mars prochain lors des élections municipales. Profitant de l’inauguration de son local de campagne à Clermont-Ferrand, la troupe puydômoise de Marine le Pen a affiché ses ambitions pour mars prochain et affirmer que les électeurs pourront compter sur une liste FN dans la capitale auvergnate mais aussi à Lempdes et à Issoire. Continuer la lecture