« Il y a aujourd’hui, à Clermont-Ferrand, un pôle qui se crée au centre et qui a vocation à faire changer la majorité en place« , dixit Michel Fanget. Le président du MoDem 63 était l’invité du journal de France 3 Auvergne, mardi midi, à quelques heures de l’officialisation de l’union entre son chef de file, François Bayrou, et l’UDI de Jean-Louis Borloo.
Michel Fanget estime que, « le contexte actuel est favorable pour que la mairie de Clermont-Ferrand bascule en 2014« . Selon lui, la voie du Centre est celle qui conduira à ce bouleversement alors que la Gauche est au pouvoir depuis 70 ans dans la capitale auvergnate. En mars prochain, ce « pôle central » présentera une liste avec des hommes et des femmes du MoDem et de l’UDI mais aussi des personnalités issues de la Droite et de la Gauche, promet celui qui arrive en deuxième position, en termes de notoriété sur la ville, dans le récent sondage BVA commandé par « les amis de Gilles-Jean Portejoie« . Qui pour conduire cette liste ? Michel Fanget jure qu’il n’y a pas que lui, que d’autres noms existent. Gilles-Jean Portejoie ? « J’ai émis une réserve sur cette possibilité » nous confie le patron du Mouvement Démocrate dans le Puy-de-Dôme.
J’ai pratiqué une opposition constructive. – Michel Fanget
Quant à une liste commune, dès le premier tour avec l’UMP, Michel Fanget y croit peu. « Jean-Pierre Brenas partira seul« , assure-t-il. Il faut dire que, depuis quelques jours, ce n’est pas l’entente cordiale qui règne entre les deux camps sur les réseaux sociaux. Les hommes de main de la tête de liste UMP assimilent régulièrement le vote Fanget au vote Bianchi, en rappelant les soutiens jadis apportés par le conseiller municipal centriste à la gestion de l’équipe Godard. « Je n’étais pas dans la majorité municipale mais je l’ai soutenue un certain nombre de fois parce que j’ai pratiqué une opposition constructive« , explique-t-il avant d’ajouter qu’on « ne peut pas toujours être contre surtout dans la gestion locale« .
Si le Centre existe toujours, c’est un peu parce que le MoDem est resté là, droit dans ses bottes. – Michel Fanget
Évoquant les retrouvailles entre François Bayrou et Jean-Louis Borloo, le leader du MoDem dans le Puy-de-Dôme voit là quelque chose de « nécessaire » dans le contexte actuel et de rappeler « que Jean-Louis Borloo était le chef de campagne de François Bayrou à la Présidentielle de 2002« . Toutefois, « le Centre ne repart pas vers la Droite, le MoDem reste le MoDem » poursuit l’ancien député selon qui « si le Centre existe toujours, c’est un peu parce que le MoDem est resté là, droit dans ses bottes« . « Pour nous, conclue Michel Fanget, il s’agit simplement d’offrir une alternative pour les Français désespérés de la Gauche, du Parti Socialiste en particulier, mais aussi de l’UMP« . Cette alternative, c’est celle de la social-démocratie à laquelle François Bayrou et Michel Fanget avaient cru entendre dans les mots employés par le candidat Hollande en 2012, au point d’appeler à voter pour lui au second tour de l’élection présidentielle. Un an plus tard, la désillusion aidant, le Parti Socialiste est devenu l’ennemi public numéro un du MoDem et, s’il le peut, le mouvement ne manquera pas l’opportunité de faire basculer quelques villes de la Gauche vers le Centre.