« André Chassaigne, futur homme fort de l’Assemblée Nationale », ce sont nos confrères d’Europe 1 qui l’affirment. Dans un article daté du 20 juin, le député Front de Gauche de la 5ème circonscription du Puy-de-Dôme est présenté comme une personnalité qui va compter dans cette législature. André Chassaigne devrait, sauf cataclysme, prendre la présidence d’un groupe Front de Gauche élargi. Dans les colonnes du journal Métro, il explique : « Nous allons pérenniser un groupe de type GDR (Gauche démocrate et républicaine, groupe formé à la dernière législature, ndlr) avec des députés d’outre-mer, qui va nous permettre d’être tout de suite opérationnel. Il y a unanimité des dix députés du Front de gauche sur ce scénario et pour que j’en sois le président ».
Pas besoin, donc, de réclamer une modification des règles du Palais Bourbon pour passer de 15 à 10 le nombre d’élus nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire. Cet accord avec des députés « progressistes » arrange un peu les affaires du Front de Gauche qui vient de perdre neuf représentants.
Pas de communiste au gouvernement
Par ailleurs, 500 délégués du Parti Communiste Français, réunis mercredi à la Mutualité, ont voté contre l’entrée d’un des leurs dans le nouveau gouvernement Ayrault. Cela ne veut pas dire pour autant que le groupe Front de Gauche s’opposera systématiquement à la politique conduite par le premier ministre. Le Figaro rappelle qu’André Chassaigne « ne semble pas être dans un état d’esprit très critique vis-à-vis des socialistes ». Le député auvergnat déclarait mardi : « on ne va pas passer notre temps à dégoupiller des grenades pour les jeter dans les jambes du gouvernement ».
Enfin, si Europe1.fr affirme que le député Chassaigne est un homme fort de la nouvelle assemblée et qu’il entend bien imprimer sa marque à la tête du groupe Front de Gauche, il va falloir enregistrer son prénom qui est André et non Marc.