12 Déc

J’y étais: la Petite Coopé envahie par la tribu de François & The Atlas Mountain

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La Coopérative de Mai accueillait François & The Atlas Mountain. Le chanteur est venu avec toute sa tribu et a offert une soirée transcendante à un public trop peu nombreux.

 

Peu de monde effectivement avait eu la même idée que moi, à savoir, profiter du concert de François & The Atlas Mountain à la Petite Coopé. J’ai le souvenir d’avoir lu quelque part que la performance du jeune homme valait le détour et même si j’     appréciais l’ambiance cotonneuse qui se dégage de Piano Ombre, le dernier album du groupe, j’avais quelques doutes quant à la capacité de ces chansons bien ficelées à nous faire décoller les pieds du sol en concert. C’était sans compter le sens du spectacle du jeune homme et de sa tribu. Car, comme il l’a dit lui-même « merci d’être venu à notre fête de famille », François, a déboulé avec tous ses copains.

F7C’est Babe qui avait pour mission d’ouvrir la soirée. La pop lumineuse et la voix absolument foudroyante de l’écossais Gérard Black a commencé par scotcher sur place l’ensemble du public. On pense bien sûr à des artistes comme Jay Jay Johanson à qui le jeune homme emprunte non seulement une pure voix absolument saisissante mais aussi l’art de bâtir des mélodies complexes mais envoutantes. Après le dernier morceau de Babe, on s’apprête à quitter tranquillement la salle pour aller boire une mousse et fumer son clope sauf que dans un coin de la salle, une lampe de chevet illumine d’un coup le visage de François chargé d’assurer l’interlude jusqu’au prochain groupe. Il nous livre alors une cversion piano voix d’une des plus belles chansons de l’abum, La fille aux cheveux de soie.  Babe vient prendre le relais en attendant que Petit fantôme, deuxième groupe de la soirée et autre éminent membre des Atlas Mountain, finisse d’installer son matériel. Malgré quelques envolées qui m’ont attrapé d’un seul coup, le set de Petit Fantôme m’est un peu passé à travers.

 

François nous fait gravir ses montagnes

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Et là donc, arrive François. Le Petit Prince de Saint-Ex version chanteur de pop foudroie son public dès le premier morceau Bois qu’il incendie littéralement. D’ailleurs le jeune homme fait feu de tout bois et c’est peu de dire que les versions live de Piano Ombre et des autres albums du groupe n’ont plus rien à voir avec ce que j’écoute sur ma platine. The Way to the forest ou Je suis de l’eau, pour ne prendre que deux exemples, envoie le public au fin fond de l’Afrique ou de l’Orient, là où les corps se désinhibent pour prier.

F2A la fin du concert, toute la tribu monte sur scène et c’est dans une immense partouze musicale que les musiciens s’échangent leurs instruments et leurs chansons. Pour ma part, inoubliable.

11 Déc

Comment j’ai chopé une maladie auto immune en écoutant les Plastic Invaders

prog59230,84J’étais venu voir les répétitions du concert des Plastic Invaders au Tremplin à Beaumont en pensant assez naïvement que j’allais rapporter de quoi faire un reportage somme toute normal, quelques petits bouts de rock entrecoupés d’interviews sans doute un peu ricanants. J’étais loin de m’imaginer que Peter Marvel s’accrocherait en hurlant aux bottes fourrées de ma charmante camera woman et qu’il me raconterait comment il « aurait » chopé quelques maladies sexuellement transmissibles expliquant ainsi la « trop » longue absence des Plastic Invaders…prog59272,89

Le furieux combo clermontois inaugure ce soir (jeudi 11 décembre) son nouvel album, une galette made in Auvergne, de la musique à la pochette. Par contre et pour l’occasion, il se devait de signer chez un label mythique et celui du Havre, qui dans les années 1980 a hébergé ceux-là même qui ont inspiré les plastic depuis leur formation en 2008 et leur premier album « Greatest Hits », correspondait parfaitement à leurs attentes. De Fixed Up au Barracudas, Closer Records a fait connaître plusieurs figures du rock garage avant de s’éteindre au début des années 1990. Vingt ans après avoir vendu ses dernières galettes, le label a repris du service et a donc pris sous son aile les Plastic Invaders.  C’est d’ailleurs un concert spécial Closer Records que le tremplin à Beaumont organise ce soir avec deux autres groupes du label et pas des moindres: les havrais de Asphalt Tuaregs et les quatre garageux de Lisieux des Sonic Invaders.

Who’s Number One

Mais bon, revenons à nos moutons : le groupe du furieux Peter Marvel revient avec un deuxieme album qui s’intitule « Who’s Number One » et qui, visiblement a les mêmes arguments que le premier. Je n’ai pas encore eu l’occasion de l’écouter mais j’en ai quand même eu un large aperçu en me promenant du côté de Beaumont lors des répétitions du concert au Tremplin. La nouveauté, ce sont les nouvelles recrues… Peter et Vince partagent désormais l’affiche avec des « stars » clermontoises : une chanteuse ex-So Many Little Sexy Meringues, le batteur des Elderberries, un organiste chipé aux Suppositorz et un bassiste-eventreur de Jack et les Eventreurs. On sait aussi que cette bombe de 12 titres a été enregistrée à Beaumont par Pascal Power Mondaz (ex-galaktykowboy, leader de CN’T et dont le nom apparaît aussi sur le dernier Murat) au Studio Palissy à Beaumont. Le reste de l’histoire, c’est Peter qui me l’a raconté et je ne peux pas vraiment être sûr que tout ce qu’il a dit est vrai. A vous de juger…

Les Plastic Invaders sont en concert jeudi 11 décembre au tremplin à Beaumont, vendredi 12 décembre à Saint-Etienne et Samedi soir en showcase chez Spliff à Clermont.

10 Déc

La SMAC de Montluçon est née, la bien nommée 109

La SMAC de Montluçon vient de dévoiler son nom et son nouveau logo, le 109

La SMAC de Montluçon vient de dévoiler son nom et son nouveau logo, le 109

Certains faire-parts promettent de bien belles soirées. Celui que viennent de nous envoyer la MJC de Montluçon et le Guingois unis depuis quelques mois en fait partie. La première soirée à ne pas manquer, c’est celle qui fêtera la naissance du 109, la nouvelle SMAC (Scène de musiques actuelles) auvergnate, celle qui manquait à Montluçon. Elle se tiendra à l’Embarcadère le 17 janvier prochain avec au programme quatre concerts gratuits assurés par les rennais de Bikini Machine (sorte de groupe électro spécialisé dans les sixties), le groupe de rock montluçonnais Les Chahutiers mais encore les rockeux Try Again, le groupe électronique la Reine Lab et le DJ Selecta Seb.

La programmation de cette nouvelle scène devrait tomber prochainenement. Rappelons que les SMAC ont pour mission à la fois la diffusion des musiques actuelles, l’accompagnement des pratiques notamment par la répétition, la formation, la création et l’action culturelle. Ce label et l’union des deux structures déjà existantes devraient permettre à la scène montluçonnaise et de l’Allier d’émerger et de se structurer car la création d’une scène de musiques actuelles n’est pas seulement de pouvoir programmer des musiciens prestigieux mais aussi de promouvoir la scène locale. On attend cependant avec impatience la venue du groupe Moriarty d’ores et déjà programmé le 16 décembre à l’Embarcadère.

09 Déc

Clip de la semaine: Païaka – Like a Candle


Les agitateurs de corps du groupe Païaka reviennent incandescents et plus vivants que jamais. Like a Candle sera donc le premier extrait de l’album à venir intitulé Alive Anyway et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il donne le ton de ce que devraient être les dix autres titres. Long plan séquence montrant un groupe toujours en marche, de l’écriture d’une chanson à la performance live, le clip réalisé pour l’occasion met en image le refrain « Trying to do more, Trying to get more,Trying to go faster… » que le chanteur répète comme un mantra. Maxime que le groupe semble reprendre en chœur chaque matin depuis 2010, depuis leur début et leur premier EP « Red » en 2012 et tout au long de leurs 150 concerts en France et en Europe.

05 Déc

Un Western au Creux de l’Enfer de Thiers

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Le centre d’art contemporain le Creux de l’Enfer expose jusqu’au premier février un artiste plasticien français, Thierry Costesèque. A Thiers, il ne pouvait éviter d’introduire dans son oeuvre des couteaux. Des couteaux, ça tombait bien avec le thème de son exposition : Western avec le diable.

Thierry Costesèque voyage dans les grandes villes du monde et peint des tableaux représentant la vie urbaine.

Je peins ce qui me sépare du monde…

Nous vivons dans un monde entouré d’images fragmentées, enseignes, publicités, signes, lettres. Thierry Costesèque saisit ce monde en mouvement. Il fait des croquis, des découpages et de grands tableaux qui s’inspirent d’images populaires, de traces, de silhouettes, de reflets.

Comme les enfants, il rêve de conquêtes et aime les histoires. Il n’hésite pas à traverser New York à cheval sur le sentier des Indiens.
Dans ses tableaux, il se sert de couleurs acidulées, rose, bleu, jaune et fait dialoguer une peinture avec un couteau.
Son art suscite l’étonnement, l’agacement peut-être. Mais fort de sa démarche, il continue son chemin à travers le monde, toujours s’étonne et atteint indéniablement son but : provoquer des questions et créer des histoires.

Dans ce monde mécanisé, Pils vous apporte un peu de bonheur

prog65353,26Cette semaine dans Pils, on parle bonheur et travail.

Selon une étude de l’INSEE étudiée par votre agenda culturel, le travail arrive en deuxième position comme condition du bonheur! Derrière l’amour, bien sûr.

Une aubaine pour la compagnie de l’Abreuvoir qui présente « Building » à la cour des Trois Coquins à Clermont-Ferrand.

Une mise en scène glaçante sur un texte incisif de Léonore Confino, jeune auteure Québéquoise. La compagnie de l’Abreuvoir s’est toujours attachée à travailler des textes contemporains et là, le thème aussi est tout à fait d’actualité : « Consulting Conseil » est une entreprise qui déshumanise ses employés au nom du profit.

On suit la chronologie d’une journée de travail dans le building, étage par étage, agents d’entretien, comptables ou directeurs, tous s’agitent et sont écrasés par « la rentabilité avant tout ».

Une fiction? Pas vraiment…

Autres festivités à ne pas manquer : By the Fall, un chanteur local qui a le vent en poupe et une boîte magique remplie de places de spectacles à offrir pour Noël, le pack culture Auvergne.

Le disque du Coin: Ashes – By the fall renaît de ses cendres

prog63256,52 Des chansons, il en avait. Ce qui lui manquait, c’était le courage de les chanter. Depuis quelques mois maintenant, tout le monde peut se laisser bercer par l’air de rien qui virevolte dans l’EP de By the Fall intitulé Ashes. Des cendres sur lesquelles il a décidé de jeter les bases d’une carrière, six chansons pétries de mélancolies et légères comme un vent triste. Derrière By The Fall, il y a donc Vincent Estival qui avant de balader sa voix pénétrante sur ses accords, était régisseur son ou jouait de la basse ou de la guitare pour les autres. Depuis la parution de cet EP, Vincent est entré dans le vif du sujet et a même été un peu surpris de l’accueil qui lui a été réservé. Cet automne a été particulièrement féconde pour lui. Peut-être que tout serait arrivé plus tôt s’il s’était appelé autrement mais l’automne a vu By the Fall monter sur la scène de Christine and the Queens, du phénomène électro-folk Asgier et plus récemment en première partie d’Emilie Simon. Il fait partie des pré-sélectionnés à Bourges et prépare un nouvel EP. En gros, l’histoire ne fait que commencer pour le cadet des frères Estival (le moulinois Julien, anciennement Sam vient tout juste de sortir son nouvel album Adulescent dont on a déjà parlé sur le blog).

Rencontre réalisée par Valérie Mathieu, Richard Beaune, Claude Fallas, Bernard Dufour et Stéphanie Salmon.

By the Fall est en première partie de Volo à la Baie des Singes vendredi 5 décembre.

23 Nov

J’y étais: Etienne Daho nous rend notre innocence à la Coopérative de Mai

 

AFP PHOTO / FRED TANNEAU

AFP PHOTO / FRED TANNEAU

Aller voir Etienne Daho, c’est s’assurer de caresser notre nostalgie dans le sens du poil. Même en ne suivant sa carrière que d’une oreille, il y a toujours un air qui traîne dans un coin de notre tête, une chanson sur laquelle on a eu notre premier chagrin d’amour ou au contraire, nos émois les plus fous. Qui n’a pas senti ses poils s’hérisser sur le « je m’ouvre » d’Ouverture, quel corps n’a pas été pris de convulsion sur les beats d’Epaule tattoo, qui n’a pas écrasé sa larme sur Des heures hindoues et enfin qui n’a pas eu l’irrépressible envie de prendre l’avion pour Rome en écoutant Daho fredonner La notte la notte ? En gros, qui fête au minimum ses 30 ans en 2014 a forcément eu une aventure avec Etienne. Pour ma part, je dois l’avouer, je pense être fan plus que de raison mais je n’avais pas encore eu l’occasion de voir le Monsieur sur scène et ce, malgré les bons retours que j’en avais.

Et peu à peu on s’ouvre

Samedi soir, la Coopérative de Mai affichait complet et si la nostalgie a pris possession de notre corps dès les premières notes du Satori thème et des Attractions Désastre, nous n’avions d’autres choix que de piétiner pour exprimer notre joie. Beaucoup m’ont dit que de voir Etienne Daho sur scène valait le coup mais je dois bien avouer que la première partie du concert a eu raison de mes ardeurs (peut-être que le type coincé derrière moi, qui n’a pas cessé de me faire comprendre qu’il ne partageait pas mon enthousiasme a également contribué à me gâter la mise en bouche) Reste que les magnifiques chansons qui composent le dernier album du chanteur et dont aucune note ne différait des versions originales, ne m’ont pas fait décoller. Ce qui vous emporte dans un concert de Daho, c’est lui. Le Monsieur est sincère et visiblement heureux d’être là. Il parle beaucoup et nous installe dans une bulle d’intimité, enveloppe chacune de ses chansons dans un écrin d’anecdotes si plaisantes qu’on est obligé d’afficher très vite une banane impossible à décrocher. Sentiment renforcé par la façon qu’il a de nous embrasser en dansant comme un ami bienveillant, Etienne Daho est chaleureux. Chaleureuse aussi, la setlist de cette tournée puisque les Tombés pour la France, Sortir ce soir, Saudade, Ouverture, Bleu comme toi, Comme un Boomerang ou Le premier jour du reste de ta vie étaient au rendez-vous. On repart finalement avec la même affection qu’on avait en arrivant pour cet éternel jeune homme qui n’a jamais cessé de mettre une bande son sur chacun des épisodes de nos vies.

21 Nov

Longue vie à Feu! Chatterton

feu chattertonEn repartant de l’interview des cinq garçons de Feu ! Chatterton je me dis que j’ai oublié de leur poser la question qu’on leur pose tout le temps : Pourquoi Feu ! Chatterton ? Je suis donc obligé de chercher la réponse sur le net et je me rends compte que leur nom s’inspire d’un tableau du peintre britannique du XIXe siècle Henry Wallis, image que l’on trouve sur tout un tas d’articles écrits autour du groupe tant aimé des critiques en ce moment et, depuis un an, du public aussi.  Feu! Chatterton, c’est donc le groupe qu’il ne fallait pas manquer cette semaine au Baraka à Clermont-Ferrand car il pourrait bien ne pas rejouer de sitôt dans une si petite salle. « C’est notre première tournée et on alterne entre des salles plus importantes, des théâtres et des clubs plus intimistes comme le Baraka et c’est d’ailleurs dans ces endroits-là avec des jauges un peu plus petites que l’on reçoit l’accueil le plus chaleureux » nous dit Clément, l’un des guitaristes du groupe. « Et on aime d’ailleurs discuter avec le public après les concerts, ajoute Frédéric, et on a plus l’occasion de le faire dans des petites salles comme celle-ci (…) Entrer en contact avec le public c’était l’enjeu de cette première tournée et on a réussi. » Première tournée qui touche bientôt à sa fin, les cinq jeunes hommes ont vécu une année plutôt réjouissante puisque leur premier EP est sorti et il a été très bien accueilli par la critique. Leur premier clip « La mort dans la Pinède » paru il y a trois ans n’a jamais été autant vu que cette dernière année, bref, les Feu! Chatterton sont dans le creux de la vague. Une Nouvelle Vague de groupes français qui ont choisi de s’exprimer dans la langue de Molière et plutôt dans ce qu’elle porte de poétique et littéraire. « C’est un concours de circonstance parce que avant même la formation de ce groupe, avec Sébastien et Clément, ça fait déjà une dizaine dizaine d’années qu’on fait des choses en français  et (…) avec l’arrivée de Lescop, Aline, la Femme, granville etc, il y a eu un regain pour les choses en français donc on s’est dit, c’est cool, on peut-être intéressé les gens. »

Il faut bien le dire, le naufrage du Concordia vaut à Feu!Chatterton un triple A

Le premier EP du groupe s’ouvre sur le titre Côté Concorde qui s’inspire du naufrage du bateau le Concordia survenu le vendredi 13 janvier 2012. Arthur nous raconte la genèse de ce titre: « Un jour, Clément m’envoie une instrumentale avec des guitares assez arrangées qui produisent des sons comme de l’eau qui coule et la même semaine, survient un vendredi 13 ce naufrage, donc ça devient tout de suite une matière romanesque d’autant que le même jour en France, on perd le troisième A  du triple A qui pour nous est assez abstrait, donc il y a d’un côté le naufrage d’un bateau qui est très concret , très volumineux et qui sombre et de l’autre, des lettres qui disparaissent, c’est un peu la même chose, une sorte de faste accidenté, qui s’arrête brusquement. »

Merci à Catherine et Noémie du Baraka pour l’accueil. 

14 Nov

Késako Torrom-Borrom ?

Réponse dimanche 16 novembre dans l’après-midi au Musée d’Art Roger Quillot !

Invité par FAC’tory Romain Baudoin vient au MARQ avec son projet solo 1 Primate.

Armé de son Torrom-Borrom, instrument hybride entre la vielle à roue et la guitare électrique, il va faire vibrer les collections du musée !

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