La Coopérative de Mai accueillait François & The Atlas Mountain. Le chanteur est venu avec toute sa tribu et a offert une soirée transcendante à un public trop peu nombreux.
Peu de monde effectivement avait eu la même idée que moi, à savoir, profiter du concert de François & The Atlas Mountain à la Petite Coopé. J’ai le souvenir d’avoir lu quelque part que la performance du jeune homme valait le détour et même si j’ appréciais l’ambiance cotonneuse qui se dégage de Piano Ombre, le dernier album du groupe, j’avais quelques doutes quant à la capacité de ces chansons bien ficelées à nous faire décoller les pieds du sol en concert. C’était sans compter le sens du spectacle du jeune homme et de sa tribu. Car, comme il l’a dit lui-même « merci d’être venu à notre fête de famille », François, a déboulé avec tous ses copains.
C’est Babe qui avait pour mission d’ouvrir la soirée. La pop lumineuse et la voix absolument foudroyante de l’écossais Gérard Black a commencé par scotcher sur place l’ensemble du public. On pense bien sûr à des artistes comme Jay Jay Johanson à qui le jeune homme emprunte non seulement une pure voix absolument saisissante mais aussi l’art de bâtir des mélodies complexes mais envoutantes. Après le dernier morceau de Babe, on s’apprête à quitter tranquillement la salle pour aller boire une mousse et fumer son clope sauf que dans un coin de la salle, une lampe de chevet illumine d’un coup le visage de François chargé d’assurer l’interlude jusqu’au prochain groupe. Il nous livre alors une cversion piano voix d’une des plus belles chansons de l’abum, La fille aux cheveux de soie. Babe vient prendre le relais en attendant que Petit fantôme, deuxième groupe de la soirée et autre éminent membre des Atlas Mountain, finisse d’installer son matériel. Malgré quelques envolées qui m’ont attrapé d’un seul coup, le set de Petit Fantôme m’est un peu passé à travers.
François nous fait gravir ses montagnes
Et là donc, arrive François. Le Petit Prince de Saint-Ex version chanteur de pop foudroie son public dès le premier morceau Bois qu’il incendie littéralement. D’ailleurs le jeune homme fait feu de tout bois et c’est peu de dire que les versions live de Piano Ombre et des autres albums du groupe n’ont plus rien à voir avec ce que j’écoute sur ma platine. The Way to the forest ou Je suis de l’eau, pour ne prendre que deux exemples, envoie le public au fin fond de l’Afrique ou de l’Orient, là où les corps se désinhibent pour prier.
A la fin du concert, toute la tribu monte sur scène et c’est dans une immense partouze musicale que les musiciens s’échangent leurs instruments et leurs chansons. Pour ma part, inoubliable.