03 Avr

Pils aime les bonnes nouvelles et le Brésil

prog63736,8La bonne nouvelle, c’est la réouverture d’un théâtre dans l’agglomération clermontoise : une aventure très attendue à Châtel-Guyon. La ville s’est battue, a récolté des fonds auprès de 450 mécènes pour pouvoir réaliser les travaux de ce théâtre style Belle Epoque. Le Cycle d’inauguration s’est ouvert avec le duo déjanté Shirley et Dino dont l’interview est à découvrir dans ce nouveau numéro de PILS.

Les programmateurs promettent pour 2015/2016 une saison variée qui devrait compléter les propositions des autres salles de l’agglo. On y verra plutôt des comiques, du théâtre classique ou de boulevard, de la chanson française … A juger la saison prochaine donc!

Comment présenter de la littérature classique de façon ludique? L’exposition « Le sorcier de Rio » à la salle Gaillard à Clermont-Ferrand le fait très bien : multimédia et vidéos nous donnent envie de découvrir le grand auteur Brésilien, Machado de Assis.

Pendant 48 heures Clermont n’a pas peur du noir

Festival2015Les 3, 4 et 5 avril à Clermont-Ferrand il est question de broyer du noir avec les 48 heures du polar

Des films documentaires : avec la nuit du sérial killer, ou comment se mettre dans la tête d’un tueur en série, un programme pour frissonner de 21h30 à l’aube. Celui qui a passé sa vie à fréquenter les tueurs en série, Stéphane Bourgoin, présentera un certain nombre de ses entretiens avec les plus grands criminels.

Des rencontres avec des auteurs : la nouvelle voix du polar écossais Barry Gornell publie son premier roman après avoir été pompier, chauffeur routier et libraire. La Résurrection de Luther Grove explore la frontière ténue qui sépare la raison et la folie, le cauchemar et la réalité

Le français Ian Manook nous fait parcourir avec son commissaire colosse Yeruldelgger, les steppes mongoles et les bas-fonds d’Oulan-Bator.

Olivier Norek, lieutenant de police judiciaire, avec code 93, décrit le quotidien des policiers en Seine St Denis. Cet auteur de polars réalistes a aussi travaillé à l’écriture de la sixième saison d’Engrenages. Ses deux romans code 93 et Territoires vont être adaptés à la télé.

Seize auteurs seront en dédicace samedi 4 et dimanche 5 avril, que du beau monde et des lectures si noires qu’elles promettent de belles nuits blanches!

Un reportage de Rémi Chidaine et Richard Beaune – Montage Patricia Raclet – Intervenants: Catherine Bessonart – Stéphane Bourgoin et Ian Manook

20 Mar

Grâce à Vidéoformes, Pils fait une crise d’identité

prog63928,13L’art video est en plein essor grâce aux nouvelles technologies et Vidéoformes a toujours été un vrai reflet de la création contemporaine. Le festival fête ses trente ans et votre agenda vous propose toutes les belles surprises à découvrir dans les expositions.

Qui suis-je? Mars ou Vénus?

Le festival des arts numériques Vidéoformes fête ses trente ans et s’interroge sur l’identité, le face à face avec soi-même.

On y apprend que notre présence est insaisissable et éphémère. On y découvre que toute union naît d’un équilibre entre des énergies opposées et on revient sur les origines du désir.

Un bien beau programme, surtout qu’entre-temps des vêtements nous ont questionnés sur nos préjugés, qu’on a pu se reposer en contemplant la mer à l’envers, qu’on s’est promenés dans le cycle des saisons et qu’on a pénétré les arcanes d’une mémoire!

Les expositions durent jusqu’au 4 avril et sont à découvrir à la chapelle de l’Hôpital général, à la Tôlerie et à la galerie Gastaud, tout ça à Clermont-Ferrand.

Vidéoformes a trente ans

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Le festival des arts numériques a toujours été un vrai reflet de la création contemporaine. Alors, tous les ans on est très curieux et on s’attend à de belles surprises.

Et on n’a pas été déçus : pour ses trente ans Vidéoformes a convié John Sanborn qui expose V+M à la chapelle de l’Hôpital général à Clermont-Ferrand.

L’artiste est fasciné par Vénus et Mars, par l’équilibre au sein d’un couple et dans chaque individu entre la grâce et la force :  » V+M transgresse le code hétéro-normatif en montrant des versions homme-homme et femme-femme du couple Vénus/Mars, afin de donner une matière de départ à l’expression du rapport de force dans le couple, de la construction du mythe et des origines du désir. »

Trois écrans retracent ces histoires de Vénus et Mars sous les vitraux de la chapelle de l’hôpital général. John Sanborn est également exposé à la galerie Gastaud.

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Autre invitée de marque, Catherine Ikam, pionnière de l’art vidéo qui place l’humain au coeur de ses oeuvres virtuelles. Avec son complice Louis Fléri, elle travaille sur la mémoire, le temps qui passe, les traces. Le numérique a apporté l’interactivité à l’art vidéo et ils s’en servent pour impliquer le spectateur, l’immerger dans l’oeuvre.

Dans Faces, une caméra capte le visage du visiteur et crée son double numérique composé d’un million de particules qui se font et se défont. Chacun devient sujet et se retrouve face à lui-même, jusqu’à ce qu’un nouveau visiteur arrive. Son visage se substitue au précédent. Notre présence est éphémère.

Trois oeuvres de Catherine Ikam sont exposées à la Tolerie à Clermont-Ferrand. Vous y verrez aussi « Vaisseaux » de Gregory Robin et Annabelle Playe, une installation produite en résidence à Vidéoformes, ainsi que « Screen clothes » de Gérard Chauvin et Lanah Shaï et « Lux voce corpore » de José Man Lius.

 

Le festival de la création numérique n’oublie pas la musique avec la Nuit des Arts Electroniques samedi 21 mars à la Coopérative de Mai, avec quatre live audio-visuels :

Vaisseaux de Annabelle Playe et Grégory robin; Ocoeur; jen Onesailor et le duo allemand Incite/

 

11 Mar

La belle aventure de la Grande Chorale

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Il y a dix-huit mois ils étaient chanteurs de salle de bains. Aujourd’hui, ils chantent à la Coopérative de Mai ou dans les stades.

Une chorale rock, c’est rare mais soixante-trois choristes (soixante-trois dans le Puy-de-Dôme, c’est un hasard, ils le jurent!) un chef de choeur, Adel Toualbi et un arrangeur, Denis Clavaizolle ont relevé le défi lancé par la Coopé.

Ils se sont pris au jeu et ont enregistré quinze titres piochés dans quinze années de concerts dans la salle clermontoise : des monuments comme Bashung, Gainsbourg ou Earth, Wind & Fire ou the Hives ou Lou Reed, n’en jetez plus la cour est pleine… mais aussi des pépites locales, Cocoon, Mustang et d’autres… Mélangez tout ça, ça donne un disque plein d’énergie et de bonne humeur.

On est allés les voir répéter, regardez : vous allez prendre le virus!

06 Mar

Cette semaine Pils fête un anniversaire

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Pils fête l’anniversaire de la Coopérative de Mai, en quinze ans la salle a changé le paysage musical de Clermont jusqu’à en faire la capitale de rock français. Tout ça grâce à des têtes d’affiches mais aussi des découvertes, enfin une scène musicale riche d’une multitude de styles.

Les éditions Margot ont à peine trois ans mais travaillent avec de grands illustrateurs. Une série de planches originales est exposée jusqu’au 2 avril au centre Camille Claudel à Clermont-Ferrand.

 

 

J’y étais : Les Particules élémentaires à la Comédie de Clermont

 

photo : Simon Gosselin

photo : Simon Gosselin

Au début ça fait peur : une mise en scène de quatre heures sur un texte de Houellebecq, le tout proposé par un metteur en scène de 27 ans, Julien Gosselin, aïe!

Bon mais on a dit qu’on y allait, alors on y va en traînant les pieds mais on y va, en plus le spectacle a soulevé d’enthousiasme le public, le jour de la première en juillet 2013 au festival d’Avignon et si la troupe est là, devant nous à Clermont, pas d’hésitation.

Et bien après quatre heures de rires et d’émotion, on en a pris plein la figure et on remercie les dix acteurs de ne pas économiser leur énergie pour nous donner un vrai plaisir de théâtre. On a même envie de lire ou relire Houellebecq car après tout le battage médiatique autour de son nom on en aurait presque oublié qu’il est un grand écrivain. 
Mais Julien Gosselin s’est attaqué aux Particules élémentaires comme on gravit un sommet, et en sort finalement un formidable texte théâtral. Les personnages sont denses avec juste la touche qu’il faut de caricature pour balayer en quelques tableaux les dernières décennies du vingtième siècle. 

Certaines scènes sont hilarantes : l’atelier d’écriture New Age est un grand moment, d’autres sont tragiques quand elles mettent en avant misère sexuelle et solitude mais dans toutes, les acteurs sont talentueux et inventifs et nous emportent avec eux.

Ce spectacle est dédié à l’homme…

Voilà la dédicace finale que fait une comédienne, alors merci à Julien Gosselin et au collectif « Si vous pouviez lécher mon coeur » pour ce moment drôle et tragique. En tant que femme, j’ai quand même un léger état dépressif : que la chair est triste sous votre plume Monsieur Houellebecq…

Les Particules Elémentaires, Mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 mars 2015 à la Maison de la Culture de Clermont-Ferrand.

Adaptation, mise en scène et scénographie Julien Gosselin/ Si vous pouviez lécher mon cœur
 avec
 Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Antoine Ferron, Noémie Gantier, Alexandre Lecroc, Marine De Missolz, Caroline Mounier, Victoria Quesnel, Tiphaine Raffier
 Création musicale Guillaume Bachelé
 création lumière et régie générale Nicolas Joubert
 Création vidéo Pierre Martin
 Création sonore Julien Feryn
 Costumes Caroline Tavernier 
Le texte de Michel Houellebecq est publié aux éditions Flammarion (1998)

 

20 Fév

Pils vous propose des bricoleurs d’images et du rock en famille

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Ce soir PILS l’agenda culturel vous emmène au théâtre avec la Belle Meunière, compagnie installée dans l’Allier qui est en résidence à la Comédie de Clermont. Leur nouvelle création « Forbidden di sporgersi » est une invitation au voyage dans la tête de Babouillec, une jeune auteure autiste.

Encore du théâtre avec « Et dans le trou de mon coeur, le monde entier » de la compagnie Euphoric Mouvance qui a fait le pari de passer commande à un auteur contemporain. Sur scène, sept jeunes comédiens veulent défendre ce texte qui parle de leur génération et interroge leur monde avec violence et humour

Et enfin de la musique avec le nouvel album d’Arcwest, le groupe de Jack Daumail, père de Marc ex-leader de Cocoon. Père et fils fêtent la sortie du disque par un concert au Tremplin à Beaumont.

 

Et dans le trou de mon coeur, le monde entier

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« Dorothy Ploum rêve furieusement d’émancipation et explique à Minou Smash, sa meilleure amie, son plan pour arriver à ses fins. Bouli Topla et Marcel Marcel spéculent sur l’avenir peu souriant qui les attend. Douglas Culbuto a pris le ciel sur la tête, il est terriblement en retard. Dulcinée Pimpon cherche inlassablement l’amour, le grand, le véritable amour. Pourrait-elle mettre la main dessus sans se casser les dents?

Et puis, surgit soudain, Lila Louise Guili, elle vient de là-bas.

De là-bas, où l’on se bat au nom de la liberté et de la démocratie… »

Voilà le « pitch » de « Et dans le trou de mon coeur, le monde entier » de Stanislas Cotton.  La compagnie Euphoric Mouvance a fait le pari de passer commande à un auteur contemporain et il en a profité pour saisir à bras le corps les préoccupations de la jeune génération. Confrontés à un fait-divers, des post-ados s’interrogent sur le monde dans lequel ils vivent. Sur scène, sept jeunes comédiens mettent une belle énergie à défendre ce texte qui parle d’eux avec violence et humour.

Le spectacle s’adresse à tous à partir de quinze ans. Aucune mièvrerie ni complaisance mais une immersion dans le monde du passage à l’âge adulte, une mise en lumière des interrogations profondes de ces jeunes qui opposent à la brutalité du monde une façade insensible qui cache bien des peurs.

« Je veux du rêve, des rires et des larmes. Je veux que ça gratte, que ça chatouille. Je veux que ça fasse mal. Et puis, je veux une langue. Une manière de dire, du rythme, des sons, des surprises. Le théâtre doit bouleverser ses spectateurs, sinon il n’est rien. »

Bruno Bonjean, le metteur en scène a suivi à la lettre ces mots de Stanislas Cotton. Pour le vérifier il faut aller faire un tour les 23 et 24 février salle Dumoulin à Riom ou les 26 et 27 au Geyser à Bellerive-sur-Allier.

 

19 Fév

Le disque du coin : Arcwest- White Rain

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Le dernier Arcwest parle d’eau, de pluie blanche, d’un lac, d’une baie et de mer mais tout ça en anglais. Un troisième album toujours folk mais que les amateurs de rock vont apprécier : même si le fil rouge reste la ballade avec des morceaux au piano et au violoncelle, l’ensemble sonne plus rond et plus incisif.

Treize morceaux, des compos persos et une belle osmose. Pour fêter tout ça, Arcwest joue au Tremplin à Beaumont le vingt février et s’entoure de beau monde : Lily was here et Marc Daumail, l’ancien Cocoon qui est… le fils de Jack Daumail, leader d’Arcwest et qui a participé à l’album. Il sera sur scène pour présenter quelques uns de ses nouveaux morceaux en exclu pour le public du Tremplin. La soirée sera belle et amicale, les choses coulent de source pour White Rain.