Au programme, une soirée au Baraka, le club clermontois organise une soirée pour Ayden, un petit garçon atteint de la maladie de Krabbe, maladie orpheline qui n’est pas traitée en France. Le seul espoir pour ses jeunes parents, c’est de le faire participer à un essai clinique aux Etats-Unis qui devrait avoir lieu début 2017, une opération pour laquelle on demande aux parents la somme d’1 million de dollars.
Tout au long des vacances de noël, l’humoriste Ezan propose deux spectacles au café-théâtre Défonce de Rire à Clermont-Ferrand, le soir est consacré aux adultes et les après-midis aux enfnats avec un spectacle interactif intitulé « Un Robot pas comme les autres. »
Et vous pouvez fêter noël au son de Metodik, le groupe de rap clermontois vient de sortir un nouveau clip intitulé « Stan & Rudy », un véritable conte de noël:
Dans PILS cette semaine, Valérie Mathieu et Richard Beaune nous trimbalent pour une virée au Puy-en-Velay rendre visite à l’Atelier du Poisson Soluble, une petite maison d’édition jeunesse qui fait appel aux dons sur une plateforme de financement participatif pour faire face à de nombreuses difficultés. Ils rencontrent aussi le groupe vichyssois ACDçU qui se prépare pour un grand concert au Zénith d’Auvergne le 8 avril 2017. Nous les avons rencontrés en pleine préparation… dans un salon de beauté. On est loin du rock’n’roll, certes mais assez proche du groupe vichyssois finalement…
Sinon, vous avez rendez-vous avec Arno à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand vendredi 9 décembre.
Côté humour, vous avez de quoi faire avec par exemple Jeremy Ferrari au Prisme d’Aurillac ou encore Céline Groussard à la Baie des Singes à Cournon d’Auvergne.
Samedi10 décembre, vous avez d’abord rendez-vous avec le groupe 19 singes à la Javanaise et le ben Harper français Patrice pose ses valises à la Coopérative de Mai.
Le groupe The Joe’s revisite les tubes de Joe Dassin au Geyzer à Bellerive-sur-Allier
Le chanteur Luc Arbogast fait le tour des églises à Souvigny dimanche et à Clermont mardi.
Mercredi 14 décembre Jane Birkin revisite les chansons de Gainsbourg avec l’Orchestre d’Auvergne à la maison de la culture et pendant ce temps, à la coopérative de Mai, Doc Gyneco se revisite lui-même. Enfin, jeudi 15 décembre Elie Semoun est à l’Opéra de Vichy.
Le titre du jour à découvrir, c’est « Stan & Rudy » du groupe clermontois Metodik en écoute intégrale ici.
J’ai visité pour vous l’exposition de Bernard Plossu à l’Hotel FondFreyde
Cette semaine, dans votre agenda culturel PILS, vous pourrez écouter quelques notes de la dernière réalisation du groupe de raggae clermontois Paiaka et découvrir les photographies de Bernard Plossu qui après avoir photographié les grands espaces du Mexique ou des Etats Unis, s’est intéressé à la chaîne des volcans d’Auvergne.
Paiaka, toujours vivant, de toutes façons
Le nouvel album remix de Païaka vient d’arriver. L’édition vinyle ne devrait pas tarder à pointer son nez. Huit Titres tirés de « Alive Anyway », leur dernière production en date, remixés par différents producteurs de Dub et d’Electro français et internationaux : Dubmatix, Teldem Com’Unity, Ashkabad, Mahom, James Laffite, The Dub Shepherds…
Bernard Plossu, « Les Feux du Bivouac » à l’Hotel Fondfreyde
Le photgraphe de la nouvelle vague Bernard Plossu qui s’est illustré avec sa série de photographies « Le Voyage Mexicain » expose en ce moment à l’Hotel Fondfreyde, le Centre Photographique de Clermont-Ferrand. Aux côtés de ses photos du Mexique et des Etats-Unis, l’artiste expose des photos du Massif Central. A découvrir jusqu’au 11 février 2017.
L’un des intérieurs peint par Valérie Aboulker, carnettiste présente lors du 17e Rendez-Vous du Carnet de Voyage.
Du 18 au 20 novembre, Clermont-Ferrand a rendez-vous avec le carnet de voyage et plus de cent carnettistes se sont rejoints dans la capitale arverne. Cette année, ce sont les métropoles qui sont mises à l’honneur: Paris, Rio ou New-York, les escales sont nombreuses mais pour dessiner ces villes mille fois croquées ou photographiées, il faut être créatif.
Créatives, l’écrivain Camille Lebon et la dessinatrice Johanna Thomé de Souza l’ont sûrement été suffisamment pour recevoir le grand prix du Jury cette année pour leur livre Rio Nosso, récit de leur séjour de trois ans dans la plus grande ville du Brésil. Les deux filles ont voulu remmettre les choses à leur place et montrer que Rio ne pouvait pas se limiter à ses clichés que sont la violence, la pauvreté, la fête et le tourisme sexuel.
Dessin extrait du livre « Rio Nosso » de Johanna Thomé de Souza et Camille Lebon, lauréates du 17 e RDV du Carnet de Voyage (Grand Prix du Jury)
C’est d’ailleurs souvent un défi pour les artistes de dessiner une ville mille fois dessinéé et dont chaque monument, chaque coin de rue a déjà été photographié. Que ce soit New-York, Venise ou Paris, les artistes doivent se démener pour éviter l’écueil du cliché. La jeune taiwanaise Jocelyn Kao balade son personnage de Cha-Cha à travers Paris et n’essaye surtout pas d’éviter la baguette, les macarons et la Tour Effel. Dans son carnet ChaCha à Paris, la jeune illustratrice se joue de tout ce qui fait Paris pour le reste du monde.
Quant à la parisienne Valérie Aboulker, elle a dessiné Paris de l’intérieur: les salons, les séjours, les bibliothèques ou les cuisines des parisiens sont ainsi représentés dans son carnet Portraits d’Intérieurs. C’est une façon plus intime de dessiner la capitale.
Pour se démarquer, Emmanuel Lemaire a dessiné Rotterdam. Il n’a pas vraiment fait exprés de choisir cette ville des Pays-Bas entièrement détruite lors de la seconde guerre mondiale et reconstruite depuis. Il s’est échoué dans cette ville en perpétuelle extension parce que sa petite ami de l’époque y avait trouvé un boulot. Il a doncsilloné Rotterdam à bicyclette pendant huit mois et a photographiée et dessinée la ville sous tous les angles. De retour en France, il a publié son livre, Un séjour à fleur d’eau.
La star des metteurs en scène Thomas Ostermeier n’a pas attiré les foules pour la première représentation de La Mouette de Tchekhov à Clermont-Ferrand. Ceux qui ont fait le choix de venir ont néanmoins été conquis par ce drôle d’oiseau dont le cri demeure longtemps après le noir final.
La chanson de Bowie qui ouvre le spectacle est prémonitoire: c’est un suicide très rock’n’roll auquel nous allons assister. D’ailleurs, du rock, La Mouette version Ostermeier en a à revendre. Des Doors au Velvet, chaque acte est ponctué de classiques du rock psyché. Cela commence dès qu’on s’installe dans la salle, les amplis, les guitares et les micros nous attendent sur la scène, avec la même impassibilité que les comédiens, tous assis dans un coin de ce cube gris qu’on croit d’abord sans issue. Cette scène, c’est un tableau qui va se dessiner sous nous yeux pendant plus de deux heures, qui va changer de couleur selon l’humeur de l’artiste pour s’achever en un immense all-over noir.
« Qui est allé en enfer voit le monde et les hommes autrement », Anton Tchekhov
C’est par cette citation que tout commence: « Mon oeuvre est imprégnée du voyage au bagne de Sakhaline. Qui est allé en enfer voit le monde et les hommes autrement ». En inscrivant cette citation au fond de la scène, Thomas Ostermeier nous invite d’emblée à lire la pièce de Tchekhov sous un angle bien particulier. Pourtant, les personnages narcissiques et bourgeois de La Mouette nous semblent bien loin des détenus du bagne que l’écrivain-médecin a rencontrés. Mais plus la pièce avance, plus la détresse humaine dans laquelle se trouvent ces six personnages nous frappe, plus le carcan social auquel ils sont attachés nous étouffe.
La traduction d’Olivier Cadiot et la mise en scène de Thomas Ostermeier nous permettent de constater à quel point le texte de Tchekhov n’a pas pris le siècle qui nous sépare de sa création dans la tronche. L’écrivain s’est tellement attardé sur ce qui se passe dans la tête de chacun de ses personnages, que leur époque peut aussi bien être la nôtre. Et bien que devant nous, on parle d’art et de littérature, on palabre sur la page blanche et sur de futiles désirs de gloire, chacune des phrases prononcées nous renvoie à nos propres névroses.
La modernité du propos tient aussi au jeu d’improvisation auquel s’adonnent les comédiens (tous excellents) lorsqu’ils sortent du texte de Tchekhov. On nous parle de Syrie, on se moque du théâtre contemporain ou de la place que tient la culture dans notre société, on entend parler de Donald Trump et on nous chante Bowie. Tout ça est si proche de nous que le drame qui se déroule sous nos yeux nous touche encore davantage.
La Mouette, Jusqu’au 19 novembre 2016 à la Maison de la Culture, Comédie de Clermont-Ferrand.
Peter Doherty ici au Festival des Vieilles Charrues sera à Clermont-Ferrand le 21 novembre 2016 / AFP PHOTO / FRED TANNEAU
Le deuxième album solo du mauvais garçon du rock anglais « Hamburg Demonstrations » sortira le 2 décembre prochain mais nous avons eu la chance de pouvoir l’écouter en avant-première. La star britannique livre onze titres qui montrent l’envie de vivre d’un artiste qui a pourtant tout fait pour avancer son heure de départ. Mélancolique, poétique et hyper attachant, ce nouvel opus sera à découvrir sur la scène de la Coopérative de Mai le 21 novembre prochain.
La dernière fois que Pete s’est changé en Peter, c’était pour « Grace / Wastelands » et la grâce, on peut dire que le bad boy des tabloïds anglais l’avait obtenue: les critiques spécialisées ont absous le chanteur de toutes ses fautes et dérapages et l’ont érigé en poète maudit. Sept ans plus tard, l’ange déchu revient du monde des morts pour nous donner quelques nouvelles de Hambourg où il a enregistré ce deuxième recueil. Ce que « Hamburg Demonstrations » démontre, c’est que le premier effort du chanteur n’était pas vain et pour ceux qui n’ont pas encore compris qu’avant d’être une rock star paumée, Peter Doherty est un « songwriter » talentueux, ce deuxième album solo devrait rendre cette évidence encore plus limpide.
But I don’t want to die anymore Any more than I did want to die before
(Mais je ne veux plus mourir, je ne veux plus autant mourir qu’avant) Peter Doherty, Flags of the Old Regime
N’allez pas croire que c’est la joie de vivre qui traverse les onze titres de ce nouvel album (10 en réalité puisqu’il comprend deux versions de « I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) » ) mais en tout cas, l’envie de ne pas en rester là est claire. Le fantôme d’Amy plane joliment sur un certain nombre de chansons dont « Flags of the Old Régime« , balade à pleurer qui lui est clairement dédiée mais aussi sur l’énergique « Birdcage » à l’entêtant refrain que le chanteur partage avec la chanteuse anglaise Suzi Martin et dont les paroles seraient signées d’Amy Winehouse elle-même.
Alors, même si les vieux démons de Peter sont toujours là, si ses anges maudits, de Wilde à Rimbaud, continuent à l’habiter, on peut dire que le poète est à nouveau dans son époque et qu’il la traverse en pleine conscience, que ce soit pour pleurer la mort de son amie ou pour réagir aux attentats de Paris dans « Hell To Pay At The Gates Of Heaven« , chanson qui fera sûrement partie du set au Bataclan les 16 et 17 novembre prochains. Clean, la voix éraillée mais juste, le musicien signe des mélodies aux arrangements bien fichus et quand il chante l’amour sur « I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone)« , ça donne juste envie de le chanter comme lui. Faute de chanter comme, les clermontois auront en tout cas l’occasion de chanter avec lui le 21 novembre prochain à la Coopérative de Mai pour l’un des premiers concerts de sa tournée. L’album, lui, sera disponible le 2 décembre.
Tracklist de l’album :
1. Kolly Kibber 2. Down For The Outing 3. Birdcage 4. Hell To Pay At The Gates Of Heaven 5. Flags From The Old Regime 6. I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) V2 7. A Spy In The House Of Love 8. Oily Boker 9. I Don’t Love Anyone (But You’re Not Just Anyone) 10. The Whole World Is Our Playground 11. She is Far
Peter Doherty – « Hamburg Demonstrations » Sortie prévue le 2 décembre 2016
Concerts au Bataclan les 16 et 17 novembre 2016, Au Bikini à Toulouse le 18 novembre et à la Coopérative de Mai à Clermont-ferrand le 21 novembre.
Valérie Mathieu et Richard Beaune vous font découvrir le Festival des Musiques Délmesurées, édition 2016.
Votre agenda culturel PILS vous propose cette semaine d’aller faire un petit tour du côté du Festival des musiques démesurées et de prendre les chemins de traverse pour rejoindre le festival « AlimenTerre »: tout un programme présenté par Valérie Mathieu et Richard Beaune.
Pendant une quinzaine de jours, le Festival des musiques démesurées proposent près de 40 rendez-vous, concerts expositions et installations pour découvrir la musique autrement. L’équipe de PILS a rencontré le compositeur Zad Moultaka qui présentait à la Comédie de Clermont-Ferrand son spectacle UM, inspiré du Livre des Morts Tibétain. Au Centre Camille Claudel au sein du Conservatoire de Clermont-Ferrand, c’est l’artiste Frédéric le Junter qui expose ses machines sonores: voyage poétique assuré…
Le cinéma le Rio à Clermont-Ferrand est l’un des lieux où l’on pourra voir les films du festival « AlimenTerre » mais jusqu’au 30 novembre, c’est dans toute l’Auvergne, cinémas, salles de spectacles, salles des fêtes ou dans des bars que ces films seront projetés.
Né il y a une dizaine d’années, ce Festival voulait au départ sensibiliser ses spectacteurs à la faim dans le Monde mais aujourd’hui, les documentaires proposent de nombreuses solutions pour que tout le monde change sa façon de manger.
Au Rio le festival « AlimenTerre », c’est chaque mardi, mais vous pourrez aussi voir des films, à Hérisson dans l’Allier, à Rosières en Haute-Loire, au Puy-en Velay ou à Vichy, le programme ci-dessous:
Film projeté : 10 Billion, what’s on Your Plate?
Organisateur : Association « ROSIERES Cinéma »
Salle Cinéma « Le Grenier »
Mairie (1er étage)
43800 ROSIERES, France
Débat avec un intervenant nutritionniste (sous réserve) Tarif 5 euros
Film projeté : Manger, c’est pas sorcier !
Organisateur : AFRICAVENIR
Amphithéâtre Teilhard de Chardin du CERDI
63 boulevard François Mitterrand
63000 Clermont-Ferrand, France
Entrée libre. Séance ouverte au plus grand nombre.
Débat prévu avec :
– M. Alain Geringer : CCFD-Terre Solidaire…
Film projeté : La guerre des graines
Organisateur : Centre Culturel Municipal
Amphithéâtre Emile Reynaud du Centre Culturel Municipal
2, rue du Soleil Levant
43700 Saint-Germain-Laprade, France
Diffusion du documentaire puis débat et échanges avec un agriculteur bio, jardiniers amateurs bio… sur la problématique des…
Film projeté : Pérou : La nouvelle loi de la jungle
Organisateur : Projeter Sans Frontière
Amphithéâtre Teilhard de Chardin du CERDI
63 boulevard François Mitterrand
63000 Clermont-Ferrand, France
Entrée libre. Séance ouverte au plus grand nombre.
Film projeté : 10 Billion, what’s on Your Plate?
Organisateur : Institut d’Auvergne du Développement des Territoires (IADT)
Amphithéâtre de l’IADT
51 boulevard François Mitterrand
63000 Clermont-Ferrand, France
Film projeté : La guerre des graines
Organisateur : Lycée agricole du Bourbonnais
Amphithéâtre du Lycée Agricole du Bourbonnais
Neuvy, CS 41 721
03017 Moulins, France
Film projeté : Manger, c’est pas sorcier !
Organisateur : Documentalistes du lycée Sidoine Appolinaire
Lycée Sidoine Appolinaire
1 Rue Henri Simon
63000 Clermont-Ferrand, France
Matinée débat de 9H à 11H au lycée avec deux classes mais ouverte à tout public. Dé…
Organisateur : Service des Affaires Culturelles de la ville de Monistrol
Espace La Capitelle
2 Boulevard François Mitterrand
43120 Monistrol-sur-Loire, France
Le cinéma municipal, le service développement durable et l’AMAP des Robins des bios proposent un apéro dinatoire avant la…
Film projeté : 10 Billion, what’s on Your Plate?
Organisateur : Tonga Soa
VetAgro Sup – Amphi Darpoux
89 avenue de l’Europe
63370 Lempdes, France
AGENDA DE LA SEMAINE du 12 au 18 Novembre 2016 en Auvergne
Samedi, celui qui mène la danse au Demezous Bar à Domaize, c’est Sly de Bruix.
Le festival Sémaphore en chansons se poursuit avec Radio Elvis à Cébazat Patrick Sébastien met le feu au Centre Athanor à Montluçon et Une grosse semaine débute à la coopé de mai
Avec notamment le guitariste Serge Teyssot-Gay samedi pour son projet « THE WEATHER PIECES » avec CAROL ROBINSON. Gaspard Royant jouera le mardi, suivi de près par le groupe Tryo mercredi. Gérald de Palmas assurera la soirée du Jeudi 17 et Benjamin Biolay celle du 18
En deuxième partie du concert de Benjamin Biolay, l’artiste Robert Combas et son groupe les Sans pattes se lanceront dans une performance à la Coopérative de Mai en collaboration avec la Galerie clermontoise Claire Gastaud
Sinon la semaine prochaine, la comédie de Clermont-Ferrand vous invite à redécouvrir « La Mouette » de Tchekov mise en scène par Thomas Ostermeier.
Et le titre du jour, c’est Ain’t My world du groupe clermontois Lenz-Faraday, extrait d’un EP (Too Many Fictions) à venir le 28 novembre prochain.
Le metteur en scène Robert Lepage est venu présenter son spectacle « Les Aiguilles et l’Opium » à la Comédie de Clermont-Ferrand. Créé il y a vingt ans, le spectacle porté par un nouveau comédien époustouflant de sincérité, n’a pas pris une ride.
C’est la dépendance qui est au coeur du spectacle de la Compagnie Ex Machina. Dépendants à l’Opium, à l’héroïne ou à l’amour, les personnages de cette pièce vont avoir besoin d’un sevrage sévère s’ils veulent en sortir vivant. Le premier, le poète et cinéaste Jean Cocteau, vante les mérites de l’opium pendant que le musicien Miles Davis s’accroche à l’héroïne. Robert, le personnage « fictif » du spectacle, alter ego de l’auteur, lui, est accro à l’amour. Dans cette pièce de théâtre construite comme un film, il y a tous les ingrédients d’un bon Woody Allen: les questions existentielles, le jazz et le recours à la magie quand tout fout le camp.
Car magique, le spectacle l’est assurément. Face au spectateur, un cube se transforme au fil des scènes, renverse la réalité mais aussi les personnages, balance le coeur déjà malmené d’un Miles Davis muet interprété par le comédien acrobate Wellesley Robertson III. Ce cube devient « carrément » l’un des personnages principaux, nous contant le passé, le présent et l’avenir en tournoyant sur lui-même.
Le comédien Olivier Normand reprend depuis cet automne 2016 le rôle de Robert, tenu en 1994 et lors de la reprise du spectacle en 2013 par l’acteur Marc Labrèche. Le comédien est aussi convaincant en amoureux paumé qu’en poète dont le génie frise parfois l’orgueil. Qu’il déclame Cocteau en flottant littéralement dans un ciel étoilé ou qu’il s’échine à doubler une scène de cinéma, le comédien réussit à nous faire passer d’un monde à l’autre avec autant de magie que la machinerie imaginée par Robert Lepage.
Il en résulte un spectacle beau et unique qui mériterait peut-être un peu plus d’émotion là où la magie perd de ses effets, on en ressort néanmoins « transformé ».
Cette semaine, votre agenda culturel PILS vous invite à découvrir une artiste peintre belge Ilse D’hollander à qui le FRAC consacre sa première exposition en France et il vous emmène dans un nouveau lieu culturel à Gerzat La Vague.
Le FRAC Auvergne expose pour la première fois en France la peintre Belge Ilse D’hollander. Une artiste disparue en 1997 à l’âge de 29 ans et qui malgré sa jeunesse a laissé une oeuvre d’une grande maturité. Deux ans avant sa mort, la jeune peintre s’isole à la campagne et passe son temps à peindre. Au bout d’un bon millier de peintures et de dessins, elle met fin à ses jours. Une exposition à découvrir jusqu’au 30 décembre 2016.
Le groupe Comme John assurait le premier concert Côté Vague à Gerzat
Un nouveau lieu a vu le jour à Gerzat. La Vague, c’est un lieu culturel où sont organisés des événements culturels et c’est aussi un outil pour les groupes locaux puisque deux studios entièrement équipés leur sont réservés. Chaque trimestre, la Vague et Radio Arverne organise un concert Côté Vague et le premier était donné par le groupe Comme John.
Alain Josseau, War games n°2, 2016, aquarelle et encre aquarelle sur papier, 95x136cm, à découvrir à la Galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand jusqu’au 10 novembre 2016
La galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand expose Alain Josseau. Sur de grandes aquarelles, l’artiste met en scène la guerre contemporaine et la robotisation généralisée des armes et des méthodes de combat. Un éclairage effrayant sur les guerres du XXIème siècle. « Little wars » c’est jusqu’au 10 novembre 2016 à la galerie Gastaud.
« La guerre est devenue une affaire de capteurs (…), une guerre d’écrans qui s’effectue dorénavant à distance. » De là part le travail de l’artiste Alain Josseau qui propose une réflexion sur la guerre moderne et la nouvelle approche du combat. Collateral murder 2reproduit à l’encre et à l’aquarelle une vidéo militaire dévoilée par le site wikileaks et qui retrace une bavure américaine en Irak. Cette vidéo militaire relatait le massacre de civils dont deux journalistes de l’agence de presse Reuters perpétré depuis un hélicoptère Apache américain le 12 juillet 2007 dans le quartier de Al-Amin de New Bagdad à Bagdad. Une seconde vidéo plus longue avait été réalisée par le même hélicoptère quelques minutes plus tard filmant le meurtre de civils. Cette seconde œuvre a été réalisée à partir de cette vidéo.
Un écran pour effacer l’horreur
Alain Josseau parle de » trahison des écrans ». La video efface les distances entre réalité et imaginaire, comme le noir et blanc qui pose un écran devant l’horreur. Nous sommes ici dans la position du pilote et du co-pilote de l’hélicoptère, à la même distance visuelle qu’eux. Au milieu de cette aquarelle réalisée à partir d’image de google earth représentant la rotation de l’appareil au dessus du point d’impact, une zone dessinée au crayon de papier est extraite de la vidéo capturée par l‘hélicoptère. Cette image nous montre à quel point une vision lointaine et non directe peut changer le sens premier de l’image captée. L’agrandissement forcé de l’image source s’accompagne d’une perte de l’information.
Alain Josseau, War Game, aquarelle, 2016
Dans la tradition des aquarellistes du XIXème, Alain Josseau utilise aussi la couleur et peint des soldats en majesté (Notre photo). Sur ces tableaux, pas de général emperruqué mais des américains qui s’entraînent dans un monde virtuel grâce à leur casque.
Avec la 3D et les drones de combat, la guerre est devenue un jeu vidéo géant. D’ailleurs, Claire Gastaud nous rappelle que les images extraites de centres d’entraînements immersifs sont réalisées par des sociétés de jeux vidéo pour l’armée américaine et sont les mêmes que celles qu’on peut voir dans le jeu vidéo « Call of Duty ». Une guerre désincarnée et effrayante, mise en scène par Alain Josseau dans « Little wars », une exposition coup de poing à découvrir jusqu’au 10 novembre à la galerie Gastaud à Clermont-Ferrand.