Depuis la semaine dernière, votre agenda culturel PILS a fait peau neuve. Désormais, Valérie Mathieu et Richard Beaune sillonnent les routes d’Auvergne pour vous dégoter toutes les sorties et cette semaine, il vous invite à l’Opéra de Vichy et au Festival de photos Nicéphore à Clermont-Ferrand.
Animaleries, c’est le titre du festival Nicéphore cette année. Le festival de photographies a choisi de parler des animaux et de leur condition. Les expositions sont à découvrir jusqu’au 30 octobre à Clermont-Ferrand et à Beaumont. Quinze photographes se répartissent dans 9 lieux de la ville.
Samedi 15 octobre, l’opéra de Vichy propose le célèbre opéra de Henri Purcell, Didon et Enée, dans une mise en scène époustouflante avec acrobates et danseurs. Nous les avons filmé lors des répétitions, sans costumes, avec l’orchestre du Poème Harmonique et le choeur Accentus de l’Opéra de Rouen. C’est le dernier rendez-vous des 13e Rencontres lyriques et chorégraphiques européennes à l’opéra de Vichy.
AGENDA
Samedi 15 Ocrtobre à Montluçon, Smokey Joe and the Kid , deux Beatmakers bordelais fans de hip hop à l’americaine à découvrir au 109 à Montluçon, rendez-vous à l’Embarcadère.
Samedi encore, vous ne verrez pas A-WA, le concert des trois israeliennes à la Coopé de mai est annulé.
En revanche, mardi 18 octobre, vous pourrez découvrir ou redecouvrir le chanteur Eryke E au caveau de la Michaudière à Clermont-Ferrand et commencera ce même jour dans la capitale auvergnate le festival Jazz en tête avec Marquis Hill Blacktet.
La chanteuse Jeanne Added et sa pop sombre sera à la Coopé de mai jeudi prochain et enfin même jour, Zoufris Maracas se produit à la Puce a l’oreille à Riom.
Jusqu’au 30 octobre 2016, le Festival Nicéphore + affiche ses animaleries à Clermont-Ferrand et ses alentours. Quinze photographes internationaux exposent plus de 350 clichés dans neuf lieux de l’agglomération clermontoise.
« Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien » disait Madame de Staël. A Clermont-Ferrand et jusqu’au 30 octobre, les bêtes n’ont jamais été aussi bavardes et
Le photographe Alfons Alt expose à la Maison des Beaumontois, Beaumont
nous communiquent tout un tas d’émotions. Depuis 13 éditions, le Festival Nicéphore + réunit une quinzaine de photographes de renomée nationale ou internationale autour d’un seul thème. Cette année, Animaleries permet d’inviter des photographes qui nous offrent un regard singulier, original, décalé ou familier sur les animaux qui nous entourent. L’organisateur du Festival, Patrick Ehme, va même plus loin en se demandant qui regardera l’autre pendant ce festival : ces bêtes qui fixent l’objectif ne serait-elle pas en train de nous observer? « On a toujours projeté quelque chose de nous sur les animaux, que ce soit pour les magnifier ou les asservir! »
Mélanie Laurent interviewée à la Comédie de Clermont-Ferrand Photo: Jean-Louis Fernandez
L’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent devient metteur en scène et c’est à Clermont-Ferrand qu’elle présentera mercredi soir et pendant trois jours sa première création, « Le dernier Testament. » L’artiste est d’ailleurs associée à la Comédie de Clermont-Ferrand pour trois ans, ce qui devrait l’amener à monter un spectacle par an. Elle prévoit même de réaliser un documentaire dans la région.
Mélanie Laurent avoue avoir gardé le livre de James Frey plusieurs mois avant de se plonger dedans. Aujourd’hui « Le dernier testament » est une pièce de théâtre qu’elle présente à la Comédie de Clermont-Ferrand: l’histoire d’un messie au coeur de Brooklyn qui va métamorphoser tous ceux qu’il rencontre.
« En tout cas, quand j’ai ouvert la première page, j’ai eu un vrai choc et je me suis posé plein de questions: il y a eu comme un avant-après même personnel en lisant cette histoire, je me suis vraiment posé la question de la foi… Si ce messie existait aujourd’hui, est-ce que j’y croirais? (…) Et puis j’ai rencontré James Frey, il a accepté que j’ai les droits du livre et surtout accepté que j’en fasse l’adaptation comme je voulais. »
La pièce, nous ne l’avons pas encore vue. En revanche, le livre on l’a lu. Mélanie s’en assure et nous raconte que tout le monde lui a dit que ce bouquin était inadaptable.
« Ce sont des personnages très forts, très seuls, très détruits, parfois drôles, enfin ce sont des âmes esseulées… Et puis il y a ce personnage qui n’est pas du tout moralisateur, qui n’est pas du tout le messie comme on peut se l’imaginer, qui ne fait aucun grand discours, qui n’est pas dans la parole, qui est dans le corps et qui vient comme ça faire l’amour à tout le monde… Donc il y a quelque chose de très sensuel, voire sexuel dans le texte. (…) On s’est beaucoup amusé avec ça!«
Peut-être qu’aujourd’hui, un bon messie, ce serait juste un bon leader, quelqu’un qui nous donnerait envie de nous bouger et de faire des choses… »
Un messie qui vient prêcher la bonne parole: une bonne parole qui ne nous dicte pas dix commendements mais une parole qui nous demande de vivre ensemble. La question qu’on se pose dès lors, c’est celle-ci: C’était avant ou après « Demain » (Documentaire co-réalisé avec Cyril Dion)?
« C’était avant… Et puis Demain, c’est presque le prolongement et puis finalement, faire la pièce après « Demain », c’est assez logique en fait…«
Mais alors, quel est est le lien entre « Le Dernier testament » et « Demain » ?
« Cette société consumériste… cette absurdité à vouloir être le meilleur partout et écraser les autres… C’est aussi un personnage qui vient dire qu’on a tous quelque chose d’intéressant (…) Peut-être qu’aujourd’hui, un bon messie, ce serait juste un bon leader, quelqu’un qui nous donnerait envie de nous bouger et de faire des choses…«
Alors là, Mélanie laurent, vous partez pour trois ans de collaboration avec la Comédie de Clermont! Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter?
(D’abord elle acquiesce en riant…) « J’ai l’impression qu’on ne m’avait jamais donné quelque chose d’aussi libre et la confiance que me donne Jean-Marc, je la trouve tellement belle et risquée à la fois. Dire à quelqu’un: « Tu peux créer un spectacle par an et tu fais ce que tu veux » c’est merveilleux, c’est la liberté absolue pour un artiste! (..) Je crois que je fais ce métier pour prolonger l’enfance et là, pour le coup, c’est un grand terrain de jeux. »
Le Dernier testament, Mercredi 12, Jeudi 13, Vendredi 14 Octobre 2016 à la Comédie de Clemont-Ferrand – Maison de la Culture – Salle Jean Cocteau – 20h30.
Richard Beaune et Valérie Mathieu ont fait une petite sélection des festivals de l’été dans l’agenda culturel de France 3 Auvergne, PILS
Pour le dernier PILS de la saison, Valérie Mathieu et Richard Beaune ont essayé de faire rentrer dans un agenda de six minutes tous les festivals de l’été sur le territoire auvergnat. Une mission impossible évidemment. Une petite sélection s’imposait.
C’est la 3ème édition du festival des textiles extraordinaires à Clermont-Ferrand. Depuis le 20 juin, le public peut découvrir plusieurs expositions autour du thème « Rebelles ». Des expositions qui mettent à l’honneur à la fois les artisans, les stylistes, les designers et les photographes, mais aussi leurs modèles et ceux qui savent ou ont su se rebeller pacifiquement, notamment à travers le textile.
Le vêtement porté comme une arme d’opposition massive, c’est ce que firent les premiers Nelson Mandela, avec ses chemises Madiba, symbole d’une identité africaine libre, et Gandhi dans son khadi, cette tenue de coton filé et tissé à la main par les indiens eux-mêmes, symboles d’indépendance face à l’occupant britannique. Des tenues de résistance, symboles de liberté, quand d’autres deviennent source d’oppression. La dénonciation de l’anglaise Yara El Sherbini et ses revendications n’en sont pas moins fortes. Les quilles parées de tchador de l’artiste britannique peuvent se bousculer, se renverser et cela peut amener le spectateur à un certain nombre de réflexions, notamment à la condition féminine. Une condition féminine également au cœur des préoccupations de Sasha Nassar, styliste israelo-palestinienne, qui navigue entre tradition et modernité, dentelle de luxe et motifs classiques, robes élégantes et burqa étriquées, mais toujours sensuelles. Entre deux traditions, deux mondes, deux espaces… Deux espaces qui se rejoignent parfois grâce… à des petits bouts de tissus, des mouchoirs, ou panuelos, décorés par des prisonniers. Les premiers datent des années 30 et viennent du Sud-Ouest des Etats-Unis. Les plus récents ont été créés pour cette exposition par des détenus de Valence et de Riom sous l’impulsion d’un collectionneur, Reno Leplat Torti.
Claude Lévèque au Domaine Royal de Randan et Charles Fréger à l’Hotel Fondfreyde
Pour vivre l’univers carcéral de l’intérieur, c’est au Domaine Royal de Randan qu’il faut se rendre. L’installation de Claude Lévêque, créée en 2003 dans un ancienne prison politique de la Havane, y a pris ses quartiers d’été dans la galerie des cuisines, entre émerveillement et intimité angoissante.
A l’hôtel Fontfreyde, le photographe Charles Fréger est en pleine installation… Le temps, lui, il le fige… Son inspiration ? Les communautés à la rencontre desquelles il va, et les costumes qui les caractérisent. Parfois, les figures humaines disparaissent derrière les broderies, la soie, la laine, les plumes ou le satin… Et pourtant, ce sont bien les rencontres avec ces hommes qui guident son travail. Pour sa série Wilder Mann, Charles Fréger a visité 18 pays européens pour retrouver des traditions disparues dans nos villes.
De l’animal à l’homme, des traditions aux révoltes contemporaines, les expositions Rebelles nous font voyager et résister en devidant un fil… Un fil d’Ariane qui nous conduit aux quatre coins du monde, un fil de coton ou de laine que l’on tisse, coud, noue, ou coupe au fil de rebellions… toujours pacifistes.
Intervenants: Christine Bouilloc Directrice du Musée Bargoin, commissaire du Fite – Extrait du film réalisé par Baptiste Morel, avec la participation de Reno Leplat Torti – Jean-Charles Vergne Directeur du FRAC Auvergne – Charles Fréger Photographe
Un Reportage de Claude Fallas – Damien Salmon et Magalie Canuto.
Malia et André Manoukian au Théâtre de Châtel-Guyon
La chanteuse britannique Malia et le pianiste André Manoukian se retrouvent pour un concert au Théâtre de Châtel-Guyon dans le cadre du festival Piano à Riom. Les deux artistes se connaissent depuis une dizaine d’années et ont déjà réalisé trois albums ensemble. Ils ont bien voulu nous accorder quelques notes de musiques en acoustique avant leur concert.
Quand André Manoukian parle de Malia, c’est d’amour qu’il nous parle, l’amour de la musique. Le compositeur et pianiste a les poils qui se dressent quand il l’entend chanter, c’est lui qui le dit: « Elle n’a même pas besoin d’instrument dans l’absolu… La première fois que j’ai écouté sa voix, je me suis dit, comment je vais faire pour ne pas abîmer ça.« C’est en écoutant Au fur et à mesure de Liane Foly dont André Manoukian est le compositeur que la chanteuse britannique a souhaité le rencontrer. Depuis, ils ont enregistré trois albums ensemble, Yellow Daffodils en 2002, Echos of Dreams en 2004 et enfin Young Bones en 2007. Trois albums dans lequel ils puisent largement pour cette tournée qui les a conduit jusqu’au festival Piano à Riom. Malia a également signé tout un album de reprises de chansons de Nina Simone pour qui elle voue une grande admiration et là encore, le pianiste l’a suit les yeux fermés: « Je pense que c’est un des rares qui reprend Nina Simone avec une telle émotion et je crois qu’elle va s’alimenter dans la même zone ou Nina Simone allait puiser son inspiration.«
Prochains concerts : le 25 juin 2016 Théâtre de CHATEL GUYON (63), le 08 oct. 2016 à CHALAIS (16), le 29 nov. 2016 à MONACO (90) – Monte-Carlo Jazz Festival, le 03 déc. 2016 à COLLONGES BELLERIVE – Suisse – l’Epicentre, le 09 mars 2017 à CORMEILLES EN PARISIS (95), le 10 mars 2017 à NOGENT LE ROTROU (28).
Festival Piano à Riom: Mardi 28 juin 2016, Franck Avitabile et Mercredi 29 juin, concert de clôture avec François Dumont et l’Orchestre d’Auvergne.
Georges Rousse au Château de la Trémolière – Anglards-de-Salers
L’artiste plasticien et photographe Georges Rousse a investit les combles du Château de la Trémolière à Anglards-de-Salers (Cantal) et y a réalisé l’une de ses dernières créations. Il a collecté un nombre incalculable de journaux locaux et nationaux de l’année en cours pour recouvrir une partie de la charpente du château pour réaliser son installation et sa photographie.
Ce n’est pas la première qu’il travaille avec la Galerie Claire Gastaud. En 2008, il avait déjà investit le sous-sol de la galerie clermontoise. Mais son amitié avec Claire Gastaud remonte à peu-près à sa première installation à la Halle aux Blès à Clermont-Ferrand, c’était en 1999. L’artiste a fait de nombreuses interventions en Auvergne, autour de l’agglomération clermontoise, à tel point qu’on le prend parfois pour un auvergnat. L’artiste né à Paris a vécu dans de nombreux endroits depuis qu’il réalise ses installations mais l’Auvergne n’en fait pas partie. Il n’en demeure pas moins qu’il a plaisir à revenir travailler dans le coin et quand Claire Gastaud l’a invité au Château de la Trémolière dont elle s’occupe des expositions estivales depuis 6 ans, il n’a pas hésité longtemps.
Photo: Georges Rousse / Galerie Claire Gastaud
De l’info locale au Suprématisme de Malevitch
Au Château de la Trémolière à Anglards-de-Salers dans le Cantal, il y est arrivé en plein cœur de l’hiver en mars 2016. Il venait de réaliser une oeuvre dans la Demeure de Ronsart en Indre-et-Loire et il s’est trouvé devant la même problématique, à savoir qu’il lui était impossible de recouvrir la structure du château de peinture. Il a donc collecté des journaux locaux et nationaux pour tapisser l’ensemble de l’espace qu’il avait choisi d’investir. De ses journaux, il n’a gardé que le texte et a recouvert de noir toutes les photographies. L’omniprésence de la photographie dans les journaux se révèle alors au spectateur et selon Georges Rousse, « ce qui pourrait apparaitre comme un geste iconoclaste, devient la matière de la création d’une image très graphique et qui renvoie aussi à l’histoire de l’art et au Suprématisme de Malevitch« . Au final, la photographie donne l’illusion d’un immense damier noir et blanc qui se détache de la charpente du château. Cet espace transformé, Georges Rousse a décidé de ne pas le détruire et de permettre au visiteur de déambuler à l’intérieur. Selon lui, de plus en plus, on a recours à des logiciels pour transformer un espace en photographie mais son travail consiste à réellement transformer l’architecture du lieu pour ensuite le photographier. Ainsi, montrer l’oeuvre en trois dimension, telle qu’elle est avant de devenir une image est une démarche pédagogique de sa part.
Le 18 juin prochain, Jean-Louis Murat donnera un concert à la Coopérative de Mai au profit de l’association Clermauvergne Humanitaire, dont les forces vives parcourent la planète à la rescousse des plus défavorisés. Pour ce concert qui sera l’un des seuls de sa tournée, il sera accompagné de Matt Low pour qui il a écrit quelques chansons. L’artiste nous a accordé un entretien dans l’ambiance feutrée de l’exposition « Nuit » du Musée d’Histoire naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand.
Jean-Louis Murat, encerclé par des oiseaux de nuit, était dans son élément. Pour cette interview, il a choisi le décor de l’exposition « Nuit » au Musée d’Histoire Naturelle Henri Lecoq à Clermont-Ferrand. Il est venu avec Morgane Imbeaud, à qui il a de nouveau fait appel pour Morituri et Mathieu Lopez alias Matt Low pour qui il a écrit quelques textes. Ce dernier sera à ses côtés sur la scène de la Coopérative de Mai le 18 juin prochain. Jean-Louis Murat n’aime pas les interviews et d’ailleurs, quand il nous dit que son métier aujourd’hui, c’est « plus d’emmerdes que de plaisir« , on a tendance à se dire qu’on fait partie des emmerdes. Alors du coup, quand je vois que ces animaux empaillés lui rappellent sa rencontre, dans ses montagnes, avec un lynx, je le laisse longuement nous évoquer ce souvenir car c’est bien la seule chose qu’il a vraiment envie de raconter.
Intervenants et extraits de vidéos par ordre d’apparition: Jean Louis Murat, Clip « French Lynx » Réalisé par Christophe Acker (Suburb Production), Extrait de L’Héautontimorouminos par Jean-Louis Murat & Morgane Imbeaud – Scarlett Productions, Morgane Imbeaud, Clip « Blow » de Matt Low réalisé par Nicolas Despis (HK Corp), Matt Low, Extrait de « Long John » – Live au [PIAS] Nites – Neutra Productions Un reportage de Richard Beaune, Claude Fallas, Damien Salmon et Sébastien Bonnetot.
Moi les disques… je préfère élégamment me retirer. Place à eux (Morgane Imbeaud, Matt Low, ndlr), sinon, on s’en sort pas.
Il a forcément moins envie de commenter une phrase qu’il a dit dans le journal Le Soir : « Quant au prochain disque, je ne pense pas qu’il y en aura encore un autre. » On n’a pas vraiment envie d’y croire même si son dernier album pourrait être effectivement un élégant point final à une carrière plus que bien remplie. Quand on lui demande si c’est une blague (une blague belge en l’occurence), il nous répond qu’il se situe à égale distance entre le sérieux et la blague. Une réponse qui nous situe, nous, à égale distance entre le doute et l’espoir.
Jean-Louis Murat – Matt Low – 18 juin 2016 – La Coopérative de Mai – Clermont-Ferrand.
Jamie Hince & Alison Mosshart de The Kills Mike Windle/Getty Images for Coachella/AFP
La Coopérative de Mai a soigné sa fin de saison en programmant quelques artistes qui donnent des concerts au compte-goutte dans l’hexagone. Le 14 juin prochain, les clermontois ont rendez-vous avec le duo anglo-américain The Kills et le 30 juin, c’est le groupe californien aux performances historiques The Brian Jonestown Massacre qui fait le déplacement jusqu’à Clermont-Ferrand.
Oliver Burslem, chanteur et guitariste du groupe Yak, sur la scène factory d’Europavox
C’est sur la scène Factory du festival Europavox que l’on fait vraiment un tour d’Europe des musiques actuelles. Belle cuvée pour cette onzième édition et pour ma part, trois groupes m’ont vraiment enthousiasmé: Yak (Royaume-Uni), Repetitor ( Serbie) et Have You Ever Seen The Aerobic Jane Fonda VHS (Finlande).
Le festival a été retenu par Europe Créative, un programme d’aide de l’Union Européenne qui devrait permettre à des groupes des quatre coins du vieux continent d’obtenir une plus large audience. Des festivals « Europavox » sont donc amenés à voir le jour autour des structures partenaires en Belgique, Croatie, Grèce, Lituanie, Autriche et Italie. Bientôt un site internet sera alimenté par des journalistes de tous ces pays pour rendre compte au reste du monde du foisonnement créatif de l’Europe en terme de musiques actuelles. En attendant, la scène Factory installée au coeur du site pendant les trois jours du festival remplit cette tâche avec panache: cette année encore, on a pu découvrir un certain nombre de groupes très enthousiasmants.
D’abord repérés par Jack White puis un premier album « Alas Salvation » signé sur le label Fat Possum (Black Keys, Fat White Family ou Dinosaur Jr…), les trois gars de Yak déploient une énergie redoutable sur scène et en studio pour livrer un rock furieusement bon. Les trois anglais n’ont pas trop de souci à se faire pour l’avenir et leur première tournée en France dans les plus beaux festivals du territoire est un grand succès. A Clermont-Ferrand, l’horaire (19h45), quand le public en était encore à l’apéro, était un peu hard mais les londoniens ne se sont pas démontés et ont déchargé un rock enragé sur la foule.
Le groupe Repetitor chante en serbe et ça lui va très bien
Le groupe a commencé en 2005 à la White Stripes, une batteuse et un chanteur-guitariste. Plus tard, la bassiste s’est greffée au groupe pour former définitivement Repetitor. C’est devenu l’une des figures de la nouvelle scène serbe. En France, il a fallu attendre que le festival Europavox nous les ramène sur la scène Factory pour qu’on puisse profiter de leur énergie.
Have you ever seen the Jane Fonda Aerobic VHS? La question méritait d’être posée
Ces finlandais explorent le côté punk de la pop et ça donne une musique entre Nena (si, si, souvenez-vous des 99 Luftballons) et The Dandy Warhols. Leur premier album « Teenage Sweetheart » est un condensé d’énergie brute et sur la scène d’Europavox, même si le chant est approximatif, la manière que ce trio a employé pour livrer la chose a déchaîné les clermontois.
Une Europe Créative à Europavox, un reportage de Richard Beaune, Claude Fallas, Laurent Pastural, Damien Salmon et Brice Ordas
Intervenants: Oli Burslem, Elliot Rawson et Andy Jones du groupe Yak; Milena Milutinovic, Boris Vlastelica et Ana-Marija Cupin de Repetitor; Katia Bouferrache
Chargée de mission coopération internationale Festival Europavox.