20 Nov

17e Rendez-vous du Carnet de Voyage: Quand on arrive en ville…

L'un des intérieurs peint par Valérie Aboulker, carnettiste présente lors du 17e Rendez-Vous du Carnet de Voyage.

L’un des intérieurs peint par Valérie Aboulker, carnettiste présente lors du 17e Rendez-Vous du Carnet de Voyage.

Du 18 au 20 novembre, Clermont-Ferrand a rendez-vous avec le carnet de voyage et plus de cent carnettistes se sont rejoints dans la capitale arverne. Cette année, ce sont les métropoles qui sont mises à l’honneur: Paris, Rio ou New-York, les escales sont nombreuses mais pour dessiner ces villes mille fois croquées ou photographiées, il faut être créatif.

Créatives, l’écrivain Camille Lebon et la dessinatrice Johanna Thomé de Souza l’ont sûrement été suffisamment pour recevoir le grand prix du Jury cette année pour leur livre Rio Nossorécit de leur séjour de trois ans dans la plus grande ville du Brésil. Les deux filles ont voulu remmettre les choses à leur place et montrer que Rio ne pouvait pas se limiter à ses clichés que sont la violence, la pauvreté, la fête et le tourisme sexuel.

Dessin extrait du livre "Rio Nosso" de Johanna Thomé de Souza et Camille Lebon, lauréates du 17 e RDV du Carnet de Voyage (Grand Prix du Jury)

Dessin extrait du livre « Rio Nosso » de Johanna Thomé de Souza et Camille Lebon, lauréates du 17 e RDV du Carnet de Voyage (Grand Prix du Jury)

C’est d’ailleurs souvent un défi pour les artistes de dessiner une ville mille fois dessinéé et dont chaque monument, chaque coin de rue a déjà été photographié. Que ce soit New-York, Venise ou Paris, les artistes doivent se démener pour éviter l’écueil du cliché. La jeune taiwanaise Jocelyn Kao balade son personnage de Cha-Cha à travers Paris et n’essaye surtout pas d’éviter la baguette, les macarons et la Tour Effel. Dans son carnet ChaCha à Paris, la jeune illustratrice se joue de tout ce qui fait Paris pour le reste du monde. 

Quant à la parisienne Valérie Aboulker, elle a dessiné Paris de l’intérieur: les salons, les séjours, les bibliothèques ou les cuisines des parisiens sont ainsi représentés dans son carnet Portraits d’Intérieurs. C’est une façon plus intime de dessiner la capitale.

Pour se démarquer, Emmanuel Lemaire a dessiné Rotterdam. Il n’a pas vraiment fait exprés de choisir cette ville des Pays-Bas entièrement détruite lors de la seconde guerre mondiale et reconstruite depuis. Il s’est échoué dans cette ville en perpétuelle extension parce que sa petite ami de l’époque y avait trouvé un boulot. Il a doncsilloné Rotterdam à bicyclette pendant huit mois et a photographiée et dessinée la ville sous tous les angles. De retour en France, il a publié son livre, Un séjour à fleur d’eau.