Photographes 4.0

Un photographe espagnol pendant la semaine professionnelle de Visa pour l'Image. © Olivia Comte

Un photographe espagnol pendant la semaine professionnelle de Visa pour l’Image. © Olivia Comte

À Visa, les professionnels de l’image conseillent aux photographes de devenir plus visibles sur la toile.

« En ce moment, je passe des mois sans parvenir à publier quoi que ce soit », se désole Lizzie Sadin, photographe chevronnée. « Alors que j’ai déjà travaillé avec plusieurs grands journaux et eu de nombreux titres. » Elle a reçu le Visa d’or en 2007 et le prix Pierre et Alexandra Boulat en 2010.

Elle participait jeudi à la table ronde « Vente et visibilité des photographies sur internet » pour écouter les conseils de Claudia Zels, présidente de l’Ani (Association nationale des iconographes) et chef du service photo de Management. L’iconographe estime que « le marché a beaucoup changé avec l’arrivée des amateurs sur internet. Ils ont pris une grande place dans la photo illustrative et touristique. » Continuer la lecture

04 Sep

Centrafrique : deux regards différents sur un même conflit

Michaël Zumstein et Pierre Terdjman ont travaillé ensemble en Centrafrique. Les deux photojournalistes exposent leur travail au festival Visa pour l’image. En découvrant leurs photos, surprise : les mêmes clichés ne racontent pas la même histoire.

« Quand on est photojournaliste, on sait l’importance de voyager ensemble, pour des raisons de sécurité, pour partager les coûts… », explique Michaël Zumstein. Arrivé en Centrafrique fin 2013, il est, avec Pierre Terdjman, l’un des premiers à se rendre sur les lieux. A cette époque, ils ne sont que cinq ou six à s’intéresser au conflit qui oppose la rébellion Seleka au pouvoir, et les milices chrétiennes, les anti-balaka. Continuer la lecture

La photo du jour : « Cette image me fait peur »

Monrovia, Libéria, 23 juillet 2003. Les forces pro-gouvernementales s'opposent aux forces rebelles du LURD.

Monrovia, Libéria, 23 juillet 2003. Les forces pro-gouvernementales s’opposent aux forces rebelles du LURD. © Chris Hondros

Commenter et tenter de légender une photo. Pendant une semaine, les festivaliers de Visa pour l’image à Perpignan se prêtent à l’exercice. Aujourd’hui, décryptage d’une image tirée de l’exposition « Testament », en hommage à Chris Hondros.

« Cette photo m’insupporte, je ne veux même pas la voir ». Patrick, commerçant à Perpignan, est catégorique. Il ne se sent pas concerné par l’actualité mondiale et trouve même le cliché « violent et sans intérêt ». Il ne saura donc jamais qu’elle a été prise le 23 juillet 2003, lors de la guerre civile au Libéria, par Chris Hondros. Le travail du photographe américain, tué en 2011 en Libye, est présenté à l’hôtel Pams de Perpignan pendant Visa. Continuer la lecture

02 Sep

Avec « Dysturb », le photojournalisme s’affiche en grand dans les rues de Perpignan

Le collectif Dysturb colle des affiches dans la rue de l'Académie (Perpignan). © Alexandre Ollivieri

Le collectif Dysturb colle des affiches dans la rue de l’Académie (Perpignan). © Alexandre Ollivieri

Photojournalistes et colleurs d’affiches sont les deux casquettes des reporters du collectif « Dysturb » pendant Visa 2014. Dans les rues de Perpignan, leur initiative, une première, plaît au public.

Posté devant la caserne Mangin, les yeux en l’air, Godelin semble captivé par la photo du reporter Benoît Gysembergh. Perpignanais depuis toujours, il connaît bien Visa pour l’image. L’initiative du collectif « Dysturb » de coller l’actualité aux murs de la ville le surprend agréablement : « Je suis à la fois étonné par la taille de cette photo et touché par ce qu’elle représente. »  Sur le cliché, deux enfants de dos, à qui il manque chacun une jambe, se déplacent en béquilles. La scène a été captée en 1995, le long de la rivière Una, en Bosnie-Herzégovine. Continuer la lecture

A Bangui, « si tu as peur, frappe en premier »

Parmi les premiers à s’intéresser au conflit, le photojournaliste Michaël Zumstein a travaillé pendant six mois en Centrafrique pour le quotidien Le Monde. Partisan de la suggestion, il estime que « les images violentes n’apportent pas forcément de l’information, il faut donner à voir différemment. »

A Visa pour l’image, il présente son travail dans l’exposition « Centrafrique. De terreur et de larmes ».

Dix jours après l’assaut lancé par les miliciens anti-Balaka sur Bangui, Michaël Zumstein a rencontré de jeunes rebelles chrétiens. Dans le cliché ci-dessous, ces derniers reçoivent un cours d’instruction militaire dans une école désaffectée.

Amélie SOLEILLE, Amélie DAVIET et Marie COLLINET

La photo du jour : « On a déjà vu ce genre d’images des millions de fois »

Dans le cadre du programme « Nourriture contre travail », des centaines de personnes déblaient les rues après le passage du typhon Haiyan. Tacloban, Philippines, 26 novembre 2013. © Sean Sutton / MAG / Panos Pictures

Dans le cadre du programme « Nourriture contre travail », des centaines de personnes déblaient les rues après le passage du typhon Haiyan.Tacloban, Philippines, 26 novembre 2013. © Sean Sutton / MAG / Panos Pictures

Chaque jour, pendant une semaine, les festivaliers de Visa pour l’image à Perpignan se prêtent à l’exercice : commenter et tenter de légender la photo du jour. Assis à la terrasse du Café de la Poste, ils réagissent à une photo des dégâts causés par le typhon Haiyan, aux Philippines, prise par Sean Sutton, le 8 novembre 2013.  Continuer la lecture

30 Août

Entre crise et conflits, la 26e édition de « Visa pour l’Image » s’ouvre à Perpignan

Jean-François Leroy lors de l'inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l'image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Jean-François Leroy lors de l’inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l’image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Le festival international de photojournalisme « Visa pour l’Image » s’est ouvert samedi, à Perpignan, avec en toile de fond de cette nouvelle édition, une inquiétude croissante pour une profession lourdement menacée par la crise et les conflits. Il se tient du 30 août au 14 septembre.

Actualité oblige, les sujets chauds de l’actualité donneront le ton avec cette année l’Ukraine, Gaza, la Syrie, l’Irak… mais le souvenir des nombreux journalistes qui ont perdu leur vie sur le terrain, dont 70 depuis 2014, devrait être omniprésent. Continuer la lecture