02 Sep

« Le Grand Incendie » décroche le Visa d’or 2014 du webdocumentaire

Le webdoc le Grand incendie a remporté le prix Visa d'or 2014. (Capture d'écran).

Le webdoc Le Grand Incendie a remporté le prix Visa d’or 2014. (Capture d’écran)

« Le Grand Incendie », de Samuel Bollendorff et Olivia Colo, a remporté la sixième édition du Visa d’or du webdocumentaire RFI-France 24. Leur travail, réalisé pour France Télévisions, évoque des immolations par le feu qui ont eu lieu en France entre 2011 et 2013. La plupart sont liées à des souffrances sociales.

« En France, une personne s’immole par le feu tous les quinze jours. » Cette information ouvre le sujet et rappelle que les drames de ce genre sont fréquents, bien que souvent méconnus. Des locaux de France Télécom à Mérignac en passant par un lycée de Béziers ou un arrêt de tram à Saint-Priest, le documentaire présente, sobrement, les circonstances de ces immolations et dénonce certaines dérives du monde du travail.

La parole est donnée aux proches des victimes et aux témoins. Mêmes certains immolés s’expriment, à travers un courrier laissé avant de passer à l’acte. Les témoignages sont ponctués d’images d’archives de journaux télévisés, qui montrent les dirigeants des entreprises concernées au plan de communication lisse, malgré l’horreur des faits.

Samuel Bollendorff et Olivia Colo recevront leur prix à l’occasion de la soirée de projection de ce mercredi 3 septembre.

V. D. et G. V.

A Bangui, « si tu as peur, frappe en premier »

Parmi les premiers à s’intéresser au conflit, le photojournaliste Michaël Zumstein a travaillé pendant six mois en Centrafrique pour le quotidien Le Monde. Partisan de la suggestion, il estime que « les images violentes n’apportent pas forcément de l’information, il faut donner à voir différemment. »

A Visa pour l’image, il présente son travail dans l’exposition « Centrafrique. De terreur et de larmes ».

Dix jours après l’assaut lancé par les miliciens anti-Balaka sur Bangui, Michaël Zumstein a rencontré de jeunes rebelles chrétiens. Dans le cliché ci-dessous, ces derniers reçoivent un cours d’instruction militaire dans une école désaffectée.

Amélie SOLEILLE, Amélie DAVIET et Marie COLLINET

Visa Off : des visiteurs, peu de consommateurs

Rémi Bonatre tient "L'olivier", rue du Castillet. © Vincent Danet

Rémi Bonatre tient « L’olivier », rue du Castillet. © Vincent Danet

Dix-neuf ans que la photo amateur investit Perpignan pour le festival Off de Visa pour l’image. Jusqu’au 14 septembre, 84 expositions font vivre le centre-ville dans 79 lieux plus ou moins insolites. Les commerçants les accueillent volontiers, alors que leur impact économique est limité.

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La photo du jour : « On a déjà vu ce genre d’images des millions de fois »

Dans le cadre du programme « Nourriture contre travail », des centaines de personnes déblaient les rues après le passage du typhon Haiyan. Tacloban, Philippines, 26 novembre 2013. © Sean Sutton / MAG / Panos Pictures

Dans le cadre du programme « Nourriture contre travail », des centaines de personnes déblaient les rues après le passage du typhon Haiyan.Tacloban, Philippines, 26 novembre 2013. © Sean Sutton / MAG / Panos Pictures

Chaque jour, pendant une semaine, les festivaliers de Visa pour l’image à Perpignan se prêtent à l’exercice : commenter et tenter de légender la photo du jour. Assis à la terrasse du Café de la Poste, ils réagissent à une photo des dégâts causés par le typhon Haiyan, aux Philippines, prise par Sean Sutton, le 8 novembre 2013.  Continuer la lecture

Vista Hermosa, la prison aux mains du Gang boss

Prison Vista Hermosa, Ciudad Bolivar, Venezuela, mars 2013. Soirée de fête dans la prison avec les familles des détenus. Sébàstian Liste.

Prison Vista Hermosa, Ciudad Bolivar, Venezuela, mars 2013.Soirée de fête dans la prison avec les familles des détenus. Sébàstian Liste.

Dans le pays de Chavez, plus de la moitié des centres de détention sont entre les mains des détenus. Après avoir côtoyé la violence des favelas au Brésil, le photographe Sebastián Liste ouvre les portes de Vista Hermosa, la plus vaste des prisons auto-gérées de Caracas.

« Avec la mort la mort de Chavez, une nouvelle révolution a commencé. Celle du chaos. » Sebastián Liste, photographe et sociologue de formation, a suivi pendant deux ans le quotidien des barrios vénézuéliens. En contact étroit avec les gangs, il entend parler des prisons autogérées.

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01 Sep

Anne Rearick : « Je photographie ce qui me touche ou me secoue »

© Anne Rearick / Agence Vu'

© Anne Rearick / Agence Vu’

Depuis dix ans, Anne Rearick photographie les mêmes gens, dans le même township, près du Cap. Elle prend son temps, une notion de base du documentaire. Ses photos en noir et blanc, exposées à Perpignan à l’occasion de la 26e édition de Visa pour l’image, dépeignent un quotidien qui n’a pas vraiment changé depuis la fin de l’apartheid. 

« Tous les jours, j’entendais qu’un homme avait été poignardé dans la rue. Par là-bas, une femme était violée, une autre tuée» La violence rythme le quotidien de Khayelitsha, un township près du Cap dont la photographe américaine Anna Rearick est une visiteuse régulière. Pourtant, les photos de la banlieue sud-africaine qu’elle expose à Visa pour l’image décrivent une autre réalité. « Certes, la vie est précaire, il n’y a pas de travail et les gens subissent l’esclavage économique, constate Anne Rearick. Mais ils sont aussi remplis de joie. Ce ne sont pas que des victimes, les enfants jouent, il y a de l’amour et les églises sont pleines le dimanche. » Continuer la lecture