07 Sep

Pour Getty Images, ce n’est pas la crise

Du soleil chez NeXT, à Sonoma, Californie, 1986. Une exposition de Doug Menuez avec Getty Images et les archives de l'université de Stanford. (Crédit photo : Doug Menuez)

2,6 milliards d’euros. C’est la jolie somme que le fonds de placement américain Carlyle a déboursé, mi-août, pour s’offrir l’agence photographique Getty Images. La société Hellman & Friedman, qui avait racheté le groupe pour 1,9 milliard d’euros en 2008, s’offre une belle plus-value et se frotte les mains.

Alors que les photographes se battent pour vendre leurs images à des journaux toujours plus économes, comment Getty Images a-t-elle réussi, depuis sa création en 1995, à faire assez de bénéfices pour intéresser Carlyle ? Un ogre financier qui propose également des fournitures à l’armée américaine. Continuer la lecture

06 Sep

Radio : l’atelier des médias parle de Visa pour l’image

Ziad Maalouf et ses invités enregistrent la prochaine émission de "l'atelier des médias", diffusée samedi à 14 heures sur RFI. (Crédit photo : Romain Dimo)

Dans son émission de radio participative sur RFI « l’atelier des médias », le journaliste Ziad Maalouf propose samedi 8 septembre, à 11h à 12h30, une table ronde dans le cadre du festival Visa pour l’image 2012 de Perpignan « autour de la presse photo ou de la presse qui met la photo à l’honneur ».

Pour en discuter : Marie-Pierre Subtil, rédactrice en chef du magazine 6 mois, Olivier Laurent, journaliste au British Journal of Photography, Carole Cohen, de Zmâla, et Dimitri Beck, éditeur en chef de Polka.

Le lien vers le site de l’émission : l’atelier des médias

Photojournalisme sous influence

En avril dernier, le photographe Pedro Ugarte a fait partie de la centaine de journalistes invités à couvrir le centenaire de la naissance de Kim Il-Sung, en Corée du Nord. (Crédit photo : Dimitri Kucharczyk)

Difficile pour un photographe de refuser un voyage de presse en Corée du Nord, cet OVNI politique coupé du reste du monde. Ce genre d’invitation le place pourtant dans une situation embarrassante : comment réussir à informer sans être influencé, alors que le voyage est organisé par le régime pour célébrer le centième anniversaire de la naissance de son père fondateur, Kim Il-Sung ? Les voyages de presse, les reportages « embedded », le suivi d’hommes politique rompus aux techniques de communication… Le journalisme passe une bonne partie de son temps à résister aux tentatives de contrôle de l’information. Illustration au couvent des Minimes, où les photoreporters de l’AFP Pedro Ugarte et Ed Jones exposent leurs images prises en avril au pays de Kim Jong-un. Continuer la lecture

05 Sep

Ilvy Njiokiktjien : la décoloration du pays arc-en-ciel

En Afrique du Sud, la séparation entre les jeunes de la "génération libre", qui n'ont pourtant pas connu l'apartheid, existe toujours. (Crédit photo : Ilvy Njiokiktjien)

Une paire de bottes piétine le drapeau arc-en-ciel de l’Afrique du Sud. Puis une autre. Et une autre encore. Dans un camp d’entraînement low-cost dirigé par l’auto-proclamé colonel Franz Jooste, une poignée d’adolescents blancs sud-africains montrent ainsi « tout leur dégoût » pour ce symbole. Le rejet d’une nation sud-africaine unie et la nostalgie de l’apartheid chez certains Afrikaners sont les thèmes d’un webdocumentaire et de l’exposition de la photographe néerlandaise Ilvy Njiokiktjien, au couvent des Minimes.

Des méthodes d’endoctrinement inspirées par les régimes fascistes

« En 2010, un des plus gros leaders de l’extrême droite, Eugène Terre’Blanche, a été assassiné, et c’est là que j’ai commencé mon travail sur les Afrikaners », explique-t-elle. « Durant les funérailles, il y avait un homme vêtu d’un ancien uniforme de l’apartheid ». Cet homme, c’est Franz Jooste, le président du groupe d’extrême-droite Kommandokorps. Continuer la lecture

04 Sep

Massoud Hossaini : l’Afghanistan de l’intérieur

"Désolé mais je ne peux pas sourire devant cette photo". Massoud Hossaini devant l'image qui lui a valu le prix Pulitzer 2012 , "la petite Afghane en vert". (Crédit photo: D.K.)

Dans la nef de l’église des Dominicains, Massoud Hossaini présente l’Afghanistan à travers des scènes de violence mais également de la vie quotidienne. Ces trente-cinq photographies, il ne les a pas choisies et a laissé l’AFP, pour qui il travaille, piocher dans sa collection.

Le photojournaliste afghan était un peu débordé ces derniers temps après avoir reçu le deuxième prix au 55e World Press Photo et le prix Pulitzer pour la photographie de la « petite Afghane en vert ». Continuer la lecture