10 Nov

Un syndicat mixte commun pour le bassin versant de la Loue et le Haut-Doubs à l’horizon fin 2014

La cohérence ! C’est ce à quoi aspire le conseil général du Doubs et la préfecture du Doubs. Lors des Assises de la Loue en octobre dernier, les deux instances avait annoncé leur intention de simplifier la gouvernance des instances chargées de gérer la qualité des eaux de la Loue. Au risque d’être critiqués d’avoir créer une nouvelle strate administrative, ils annonçaient la création d’une « conférence départementale de l’eau » qui regrouperait l’ensemble des structures agissant sur ce domaine. Cette conférence devrait peut-être éviter les doublons et permettre la diffusion des études.

Mais le plus intéressant est à venir. Il s’agit de créer un syndicat mixte qui couvrirait à la fois le bassin versant de la Loue et le territoire du Haut-Doubs soit en cohérence avec la zone géographique du  Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux , le SAGE Haut-Doubs Haute-Loue. Cette création n’est envisagée que pour la fin 2014 et devrait se faire par étape car il faut tenir compte de l’existant !

Le syndicat mixte de la Loue existant déjà, l’idée est de créer un syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs pour ensuite seulement organiser leur fusion. Ce nouveau syndicat mixte était envisagé depuis 2003. Ce qui est nouveau, c’est l’ambition de mutualiser, regrouper les actions pour la Loue. Un directeur commun aux deux syndicats mixtes devrait être nommé avant l’été 2013 et des moyens humains seront mis en commun.

Pour l’instant rien n’est acté. Il s’agit d’un projet de délibération qui va être soumis aux votes des conseillers généraux réunis ce lundi 12 novembre en session extraordinaire. Le département étant un des membres de ce futur syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs avec quatre communautés de communes ( sur les six qui pourraient y adhérer).

Restera la question de la basse Loue dont le territoire est en partie situé sur le Jura. Là, il pourrait s’agir d’élargir le périmètre du SAGE à l’ensemble du bassin versant de la Loue c’est à dire jusqu’à ce que la Loue se jette dans le Doubs.  Logique ! Ainsi il aura fallu que la rivière agonise pour que les hommes s’organisent en se souciant d’abord de l’efficacité de leurs actions…

dernière petite info  : ce vote de lundi est accessible à tous depuis la tribune de la salle Joubert et la session sera retransmise en direct sur le site Internet www.doubs.fr.

Isabelle Brunnarius

07 Nov

Faire son ménage sans faire de mal à la Loue !

Les produits ménagers qui préservent l'environnement et le porte-monnaie

Même quand on est relié à une station d’épuration, mieux vaut faire attention aux produits ménagers que l’on utilise surtout quand on habite sur le bassin versant de la Loue ( 250 communes sur 1880 km2). D’où l’intérêt de l’initiative du CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Haut-Doubs) : vendredi 9 novembre à 18 heures, Isabelle Houg va animer un atelier pour savoir décoder les étiquettes de produits ménagers, comprendre les conséquences de l’utilisation de détergents sur la qualité de l’eau des rivières et aussi apprendre à fabriquer ses propres produits à partir de savon de marseille, de vinaigre blanc, de bicarbonate de sodium…

Cette animation du CPIE du Haut-Doubs est organisée par le Gounefay, géré par le communauté de communes du Larmont.

Le rendez-vous est fixé au complexe touristique de Gounefay, au dessus du Larmont. Il faut s’inscrire au 03 81 49 38 57 . tarif : 8 euros par participant.

06 Nov

Une lettre ouverte en réaction aux Assises de la Loue

Jean-François Bonvalot sait de quoi il parle. Il a grandi aux bords de la Loue à Arc-et-Senans et a fait partie des étudiants en hydrobiologie formés par le professeur Verneaux. Ensuite, ce Franc-Comtois a fait carrière dans l’assainissement  et la surveillance des cours d’eau en Alsace. C’est en tant que porte-parole de la société de pêche d’Arc-et-Senans  » La Gaule du Val d’amour » que Jean-François Bonvalot a assisté aux Assises de la Loue le 11 octobre dernier. Lors de son intervention, l’amoureux de la Loue a déploré que la basse Loue soit « oubliée » par les pouvoirs publiques. Une remarque reprise dans sa lettre ouverte aux autorités départementales. Nous la publions intégralement et elle est intéressante à plus d’un titre. Jean-François Bonvalot fait des propositions concrètes. Pour l’instant aucune instance officielle n’a réagi à ce courrier. Vous, vous pouvez le faire en laissant un commentaire.
Lettre ouverte aux autorités départementales

11 Oct

Les assises de la Loue : un nouvel élan ?

Une vraie matinée de travail. Chacun a pu prendre la parole et même être écouté. Les élus et le préfet ne sont pas partis en catimini, ils sont tous restés jusqu’à la fin, preuve d’un intérêt non feint.
Autre signe de cet élan, la présence dans la salle d’environ 170 personnes, il a même fallu rajouter des chaises. Cette journée va-t-elle marquer réellement un tournant dans les actions mises en place pour la Loue et les rivières comtoises ? Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs en est convaincu. Pourtant, cette collectivité est déjà mobilisée depuis 2010 et elle a entraîné à ses côtés les services de l’Etat. 68 actions ont été entreprises par l’Etat, le département, la chambre d’agriculture, les communes depuis 2010 dans un premier plan d’action. Alors, à quel changement doit-on s’attendre ? « Le temps presse, on change de rythme et de méthode » affirme Claude Jeannerot, « Nous devons faire plus, nous devons faire mieux » renchérit le préfet Christian Decharrière. Pour cela, un nouvel outil va être mis en place : une conférence départementale. Cette conférence comprendra un groupe scientifique qui rassemblera l’ensemble des scientifiques concernés par le sujet puis dans un second cercle tous les acteurs qui interviennent sur le dossier. Elle se réunira une ou deux fois par an pour partager les informations et fixer des orientations et des perspectives.  Cette conférence sera-t-elle une strate administrative supplémentaire ou une solution pour travailler mieux tous ensemble ? L’avenir le dira.

En tout cas, j’ai été frappée par l’écoute au cours de cette matinée. L’assistance, composée d’auditeurs déjà bien au courant des problèmes de la Loue, n’a pas forcément appris beaucoup de choses pendant les interventions mais ceux qui le souhaitaient ont pu s’exprimer. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises voulait établir un dialogue constructif. C’est fait avec l’une de ses propositions : élaborer un contrat de territoire. L’idée pourrait bien faire son chemin… Bien sûr, tout n’est pas rose; les quatre agents de l’ONEMA, chargés de relevés les infractions, sont trop peu nombreux pour réellement être dissuasifs, les nouvelles réglementations demandées ( AOC Comté, spécificité du sol karstique) vont être longues à élaborer,  les habitants des 121 communes du bassin versant de la Loue sont loin de se sentir tous concernés, mais tout de même les Assises de la Loue marquent une étape importante dans ce combat menée pour sauver la Loue et les rivières comtoises.

Isabelle Brunnarius

07 Oct

Revoir les pages spéciales made in Loue

Pendant une semaine, Aline Bilinski, Denis Colle et Marie Bashung ont sillonné la vallée de la Loue, histoire de nous préparer à la grande épreuve internationale de VTT marathon prévue ce week-end. Jean-Luc Gantner et Jean-Marie Baverel, eux, ont suivi les préparatifs du champion Thomas Dietsch. Enfin, Hélène Lecomte s’est plongée dans les archives de l’INA pour nous faire revivre les débuts du VTT dans la région. Bref, autant de raisons pour vous proposer de voir ou de revoir ces pages spéciales made in Loue.

Pour la compétition proprement dite , il y a aussi notre page spéciale sur notre site internet. Vous pourrez regarder les meilleurs moments de cette édition 2012 déjà célèbre pour son proverbe « Qui aime la boue, aime la Loue » (merci Aude Sillans !)


Le journal de l'Xtrem sur Loue du lundi 1er… par F3FrancheComte


Le journal de L'Extrême sur Loue du mercredi 3… par F3FrancheComte


Le journal de l'Xtrême sur Loue du jeudi 4 octobre par F3FrancheComte

Le journal de l'Extrême sur Loue du vendredi 5… par F3FrancheComte

05 Oct

Et vous, qu’attendez-vous des Assises de la Loue ?

Du concret, du débat et des propositions… A priori le programme des Assises de la Loue prévues à Ornans le jeudi 11 octobre est alléchant. La matinée sera dense avec des interventions des spécialistes pour faire le point sur l’état des connaissances sur les problèmes de santé de la Loue. Et l’après-midi, des visites sur le terrain sont prévues.

L’objectif de cette journée, organisée conjointement par le conseil général du Doubs et l’Etat est de « mettre en valeur le travail collectif mené sur la Loue et illustrer de manière concrète les actions en cours ou prévues ».

Le plus intéressant de ces Assises est surtout le point abordé en toute fin de séance : la gouvernance. Comment s’y prendre pour que deux études identiques ne soient pas menées en même temps, comment faire pour partager l’information sans rivalités sous-terraines, qui décide au final ? Pour cela, faudra-t-il créer une nouvelle structure qui « chapeautrait » toutes les autres au risque de rendre encore plus difficile à comprendre le Mille-feuille administratif ? Actuellement, il y  a au moins douze structures qui se penchent sur la Loue et ses problèmes de santé…

Autre enseignement utile de cette journée, la participation. Cette journée n’est pas ouverte au grand public. Mais, les élus des collectivités, les parlementaires, les procureurs de la république, les directeurs des services de l’Etat, quelques chefs d’entreprises et surtout tous les maires du bassin versant de la Loue, ont été invités.  Les représentants des associations de pêche et des associations de protection de l’environnement sont aussi attendus. Vont-ils tous venir et signifier ainsi leur implication dans ce sauvetage qui ne peut être que collectif ?

Et vous, qu’attendez-vous de ces Assises ? N’hésitez pas à poster un commentaire !

Isabelle Brunnarius

26 Sep

Les réponses des élus à Nicolas Jachet

Chose promise, chose due ! Voici, (enfin !) les réactions des élus au courrier du lecteur de l’Est Républicain Nicolas Jachet. Petit rappel, cet habitant d’Ornans est revenu de ses vacances dans le Verdon remonté comme une pendule comtoise : «A quand pour la Loue des mesures politiques courageuses et efficaces ?» demandait-il dans son courrier couleur vitriol. D’où mon appel aux réactions lancées sur ce blog.

Claude Jeannerot n’a pas tardé à réagir;  «très en colère» à la lecture de ce courrier, le président du conseil général du Doubs m’a fait parvenir le listing de toutes les actions entreprises par sa collectivité, les services de l’état, la chambre d’agriculture, le syndicat mixte de la Loue, la commission locale de l’eau, la maison nationale de l’eau et de la pêche, l’ADIB.. Dix pages qui résument les actions réalisées et à venir du plan d’action décrété en juillet 2010 à la suite de la grave mortalité de poissons dans la Loue.

Pour le conseil général du Doubs, il ne s’agit pas «d’enfermer la Loue dans une enveloppe budgétaire», tous les services concernés doivent se donner les moyens d’agir. Exemple avec les travaux d’assainissement. le département est intervenu et a aidé financièrement des communes pour qu’elles réalisent des travaux.

Des stations d’épuration doivent être construites en 2012 à Rurey, Longeville, Chassagne et Montrond. Quant à celles qui existent déjà, le conseil général note que les «stations d’épurations fonctionnent globalement bien, des efforts restent à faire sur des réseaux notamment là où il y a des fromageries et des réseaux unitaires».

Pour l’épandage, une action a été menée avec la chambre d’agriculture. Une cartographie des surfaces épandables des 42 communes de la Haute-Loue a été réalisée. Trente de ces cartes ont été validées, elles seront envoyées d’ici la fin septembre aux agriculteurs et aux maires avec publication en mairie, histoire que tout le monde soit au courant… En revanche, la proposition d’ «identifier les bâtiments d’élevage «points noirs» et de proposer des solutions concrètes et immédiates de maîtrise de ces pollutions» a fait chou blanc. Il y a eu «peu de remontées d’information du terrain»…

Parmi toutes les actions entreprises, j’ai noté celle du syndicat mixte de la Loue. Il s’agit de mettre en oeuvre des plans de désherbages communaux respectueux de l’environnement avec le soutien de la FREDON (Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles). Sur les 25 communes concernées par cette action de prévention et d’aide financière , seulement 6 ou 7 communes ont décidé de ne plus utiliser de produits phytosanitaires pour désherber et de privilégier l’utilisation de matériel pour désherber sans produits ( en brûlant les herbes). Il est même prévu d’organiser l’achat de ce nouveau matériel pour ensuite le prêter aux communes. 6 ou 7 villages seulement ont franchi le pas… C’est l’exemple même des limites des interventions des collectivités et de l’état. Pour changer l’environnement de la Loue, il ne s’agit pas seulement de mettre en place des programmes, il faudrait que tout le monde se sente concerné.

A cet égard, une anecdote que m’a relatée le maire d’Ornans Jean-François Longeot est révélatrice. En novembre 2010, le conseil municipal décide de diminuer le salage des routes en période hivernale, cette technique étant néfaste pour la Loue. Le lendemain de cette décision, il neige ! Coup de téléphone au maire d’un habitant mécontent, avec cette charte pour diminuer les épandages de sel, il risque de se casser la figure. A sa voix, Jean-François Longeot reconnaît l’un de ses administrés et lui fait remarquer qu’il avait défilé il y a quelques temps pour sauver la Loue… Alors que choisir ? des trottoirs enneigés et glissants ou une rivière en voie de rétablissement ? Un jardin sans un brin de mauvaise herbe ou une Loue qui respire et refait venir les touristes pêcheurs ?

Les agriculteurs et les industriels ne sont donc pas les seuls concernés et à devoir être aidés. Les particuliers ont aussi leur responsabilité à prendre. Et dans ce cas, les actions des élus en direction du grand public sont largement insuffisantes et trop sporadiques. Lors du colloque de Rurey organisé par Maurice Demesmay, président du syndicat mixte de la Loue, plusieurs auditeurs ont souhaité être encore mieux informer sur l’état de la Loue et les solutions pour la sauver. Il y a un intérêt pour la rivière, encore faut-il mieux le stimuler dans tout le bassin versant.

Reste le rôle de l’Etat.. Là, pas de réaction officielle au courrier de Nicolas Jachet. Les services de la Direction des Territoires seront muets jusqu’aux assises de la Loue annoncées pour le 11 octobre prochain. L’état est chargé du volet réglementaire et judiciaire. Et là , les moyens de contrôles manquent cruellement. Le conseil général du Doubs a déposé deux plaintes pour actes de dégradation du milieu aquatique, elles sont en cours …

Alors, effectivement des mesures sont prises. Le problème, c’est que cela ne se voit toujours pas au fond de la rivière. Il faut continuer, intensifier et surtout ne pas se calquer sur des échéances électorales. Sauver la Loue, c’est politiquement ingrat. Beaucoup de millions d’euros sont investis sans résultat immédiat. Le maire d’Ornans a fait ses comptes. Depuis sa première élection en 1995, la commune a dépensé 3 800 000 euros traiter ses effluents et ses rejets à la station d’épuration. Et pourtant, les mousses du fonds de la Loue n’ont toujours pas disparu à Ornans.

Ce manque de lisibilité de l’action des élus est aussi accentué par le Mille-feuille administratif qui gère toutes les actions pour améliorer la santé de la Loue. Contrat de rivière, Schéma d’aménagement et de gestion des eaux, Natura 2000, les «couches»  du Mille-feuille ne rendent pas les actions limpides. Claude Jeannerot reconnait lui-même qu’ «il y a besoin de simplifier». C’est un des thèmes qui devrait d’ailleurs être abordé lors des prochaines assises de la Loue.

Isabelle Brunnarius

Mais qui est Nicolas Jachet ?

Ce lecteur de l’Est Républicain est bien mystérieux ! Et difficile à joindre. Pas de contact dans l’annuaire, pas de profil facebook, pas d’ «identité numérique» Rien ! Introuvable. Et d’après la mairie d’Ornans, Nicolas Jachet ne serait pas inscrit sur les listes électorales. Bon, après toutes ces longues réponses à votre courrier et même celle de Gustave Courbet en personne, j’aimerai bien connaître, Monsieur Jachet, votre réaction !

Isabelle Brunnarius

Nicolas Jachet, SOS Loue et rivières comtoises et la filière Comté

Marc Goux a promptement répondu au courrier de Nicolas Jachet. Ce membre actif de SOS Loue et rivières comtoises estime que les politiques n’agissent pas là où il faudrait agir en priorité : « Oui les responsables politiques se mobilisent et les intentions sont bonnes, des décisions vont dans le bon sens. Mais une fois de plus de nouvelles études sont décidées et seront utiles à terme mais elles repoussent des décisions très importantes sur des domaines où les éléments sont parfaitement connus, et des corrections sont indispensables à l’inversion des processus de dégradation. Je note qu’aucun élu n’aborde de front la responsabilité du Comté».

Marc Goux soulève la délicate question de la filière Comté , délicate car c’est sur ce point que l’équilibre entre enjeux environnementaux et enjeux économiques est plus difficile à trouver.

C’est aussi un dossier pour lequel les élus ont peu de marge de manoeuvre. D’après Marc Goux, qui au passage reproche aux médias de ne pas relayer ses interventions sur la question, aucun espoir n’est envisageable pour les rivières, malgré tous les investissements qui seront consentis, si les pratiques agricoles des plateaux karstiques ne sont pas totalement repensées. « Le Comté s’engage dans une double impasse agronomique et de critères de sélection de la race montbéliarde qui le condamne à brève échéance à des lendemains très douloureux. L’effondrement de la biodiversité floristique et l’eutrophisation totale des prairies en sont les symptômes profonds.»

C’est vrai que dans les mois qui viennent, l’avenir de la filière comté va être largement débattu car la fin des quotas laitiers est annoncée pour 2015. Dans un récent reportage diffusé dans notre JT de France 3 Franche-Comté, Claude Vermot-Desroches, président du comité interprofessionnel du Comté affirmait qu’il «fallait trouver d’autres marchés pour pouvoir produire plus donc notre ambition est de pouvoir produire ce que le marché est capable d’absorber. Donc c’est le travail des entreprises, des affineurs, des fruitières, c’est tout cela qui permettra de savoir si oui ou non on peut pas produire du lait. Mais si on obéit pas à ces règles là, c’est un risque d’effondrement d’un système qui marche». Donc la production n’augmenterait que si il y a des débouchés… Le monde est vaste et les hommes gourmands !

Selon Marc Goux «Ne pas avoir le courage de poser ce problème publiquement est une faute grave vis-à-vis des obligations de la DCE eau 2015 et vis-à-vis de tous ceux qui veulent garder l’espoir de revoir ces rivières au niveau de leur réputation hélas ancienne. C’est aussi laisser le comté, autre fierté comtoise, s’enfoncer dans ses impasses ».

Lors d’un précédent entretien , Claude Vermot-Desroches me confirmait son engagement pour tenter de sauver la Loue, lui qui a son exploitation à Cademène, tout près de la rivière.  Maintenir la bonne santé de la filière Comté tout en diminuant l’impact de la filière sur l’environnement, c’est la quadrature du cercle à résoudre dans les années à venir.

Isabelle Brunnarius