20 Nov

«Mémoire en images : le pays d’Ornans», un hommage à la vallée de la Loue et ses habitants

2OO associations recensées dans les environs d'Ornans

Il suffit de feuilleter quelques pages et vous voici envahis par la bonne humeur, celle des jours où tout va bien. Ce livre est un remède contre la morosité, c’est également une source d’informations sur tout ce qui s’est passé et se passe encore dans la vallée de la Loue.
Gérard Ferrand et Roland Philippe ont du passer de délicieux moments à collecter les cartes postales anciennes, la photos des mariés sous les cerisiers de Mouthier-Haute-Pierre et tous ces clichés pris lors des nombreuses fêtes des environs d’Ornans. Rassemblés des anecdotes, chercher à identifier ceux qui posent sur une photo souvenir… tout cela prend du temps et c’est aussi l’occasion de faire de belles rencontres.

Des images commentées plutôt qu'un texte illustré

En parcourant toutes ces pages largement illustrées ( c’est le principe de cette collection), je n’arrêtais pas de me dire combien j’aimerais retourner me promener sur le sentier karstique de Merey ou encore filmer la fête des failles de Mouthier et partir à la découvertes d’endroits qui me sont encore inconnus. Un jour,  j’irai marcher dans le  défilé des gorges de Noailles sur le pas  des habitants de Mouthier qui allaient vendre leurs choux «tête de pierre»…
De ce livre ressort une richesse d’activités impressionnantes :  sportives, économiques,agricoles,  culturelles… Et même si la fête est parfois ternie par la pollution des cours d’eau et les difficultés économiques, La vallée de la Loue demeure un véritable trésor !

Isabelle Brunnarius

« Mémoire en images, le pays d’Ornans » de Gérard Ferrand et Roland Philippe,éditions Alain Sutton

18 Nov

« L’eau, ressource vitale, richesse menacée » à Ornans

L'exploration du Frais-Puits photographiée par Alain Baptizet

La soirée s’annonce instructive. Le groupe  « Karstic -Haute Loue-Haut Doubs -Ornans », animé notamment par les spéléologues Pascal Reilé et Benoît Decreuse, a proposé au réalisateur Alain Baptizet de venir présenter plusieurs films sur le thème « L’eau, ressource vitale, richesse menacée » le mardi 20 Novembre à 20h30, salle Saint Vernier à Ornans.

Le réalisateur présentera son nouveau documentaire sur l’exploration du Frais-Puits, « le plus long système souterrain noyé  actuellement connu dans le monde » d’après lui. En vedette, les exploits de Sylvain Redoutey, un des spécialistes de la plongée en siphon. Ce film ne retrace pas seulement un exploit sportif, il éclaire également sur l’impact de l’activité humaine sur la qualité de l’eau en milieu karstique.  Le Frais-Puits est situé dans les environs de Vesoul mais la problématique est la même que la vallée de la Loue. L’eau qui circule dans ces réseaux souterrains est très vulnérable aux pollutions puisque le calcaire ne filtre rien et cette même eau est captée pour fournir de l’eau potable…

En première partie, deux autres films sur le thème de l’eau seront diffusés : « Le Quatrième élément » est un court métrage poétique évoquant le double visage, à la fois séducteur  et destructeur, de l’eau, sans doute la plus puissante des forces naturelles.

« Fons Vivus » raconte la véritable histoire de la source de Velleminfroy, dont l’eau minérale devrait être prochainement être de nouveau commercialisée, en début d’année 2013.

15 Nov

Vote à l’unanimité de la création du syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs

Pas de clivage gauche-droite pour prendre soin des rivières comtoises. Lundi 12 novembre, les conseillers généraux du Doubs ont voté à l’unanimité la création de ce syndicat mixte qui va finalement prochainement fusionner avec celui de la Loue. L’opposition départementale avait effectivement demandé une simplification des instances gérant les rivières ainsi qu’une plus grande équité entre les structures. Elle a été écoutée.
Voici le nom des élus qui vont siéger au sein du comité syndical du syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs.
Délégués titulaires : Messieurs Bouday, Breuil, Robert, Saillard et Gurtner
Délégués suppléants : Messieurs Bessot, Beluche, Galliot, Cagnon et Ronot.

Suite de la pollution de la Bienne à Morez : des truites sont envoyées pour analyse à Valence

Les truites victimes de la pollution de la Bienne à Morez

Daniel Berthet, le président de  la société de pêche de Morez, prépare méticuleusement les truites mortes prélevées la semaine dernière dans la Bienne. Ces prélèvements vont partir ce jeudi dans un laboratoire d’analyse de Valence dans la Drôme. Ces analyses révéleront peut-être le nom du produit toxique à l’origine de la mort d’au moins 300 truites la semaine dernière à Morez. Mais il se peut que plus de poissons soient morts car les fortes pluies de ces jours là ont augmenter le débit de la Bienne; des poissons ont pu être entraînés loin rapidement. Avantage de cette météo, la pollution a été diluée.
Le président de cette AAPPMA souhaite déposer plainte à la gendarmerie, mais, pour l’instant, les gendarmes n’ont pas voulu prendre sa plainte en expliquant qu’ils attendaient le procès-verbal de la police de l’eau, l’Onema. Mais Daniel Berthet ne s’avoue pas vaincu, il retournera à la gendarmerie pour tenter de déposer plainte. Les enquêtes sur les pollutions aquatiques aboutissent difficilement car il est compliqué de prouver l’origine du déversement.

11 Nov

Les actes du colloque de Rurey disponibles sur le blog

Souvenez-vous, c’était le 29 juillet dernier. Plus d’une centaine de personnes assistaient à un colloque particulièrement intéressant organisé à Rurey par l’office de Tourisme d’Arc-et-Senans-Loue-Lison sur le site de la Piquette.  Ce colloque « Le bassin versant de la Loue, un territoire en alerte » a été organisé à la demande de professionnels du tourisme, d’élus et d’habitants qui s’estiment mal informés sur le s problèmes de la Loue.

Les intervenants ont donc fait le point de leurs connaissance et de ce qui leur reste à étudier pour bien comprendre les problèmes de la Loue. Avec leur accord, voici les documents qu’ils ont présentés lors de ce colloque. Mettre en ligne ces documents sur le blog, c’est une façon de faire circuler l’information.

Lassaad Belbahri, professeur à l’université de Neuchâtel, a présenté son travail sur la Saprolegnia parasitica. Impossible pour l’instant d’établir clairement l’origine de la souche de cette Saprolegnia même si le chercheur s’inquiète de l' »introduction d’une écrevisse qui pourrait coïncider avec l’apparition de la maladie ».
Presentation Doubs Saprolegnia Parasitica
Pascal Reilé, hydrogéologue, a rappelé que malgré toutes les études déjà conduites, le bassin versant de la Loue ( 1880 km2 et 250 communes) est encore mal défini. Il ne faut pas négliger l’influence des activités sur  Pontarlier sur les problèmes de la Loue. Un bilan des actions du contrat de rivière a été également dressé.
REILE Colloque Rurey 2012Territoire en Alerte

Alain Cuinet, hydrobiologiste, a présenté son étude sur le suivi de la qualité des eaux des sources du Maine et de Plaisir Fontaine. La présence de nitrates, azote organique, phosphore a été minutieusement mesurée. Une pollution diffuse chronique est ainsi mise en évidence. Son travail porte également sur le développement des algues et la présence de cyanobactéries benthiques potentiellement toxiques.
CUINET Synthèse de deux études simplifiée Lecture seule

Enfin, Patrice Ruelle, consultant tourisme a insisté sur l’impact de la Loue sur les activités touristiques en proposant une approche transversale pour développer un tourisme durable.
Intervention de Patrice Ruelle

10 Nov

Un syndicat mixte commun pour le bassin versant de la Loue et le Haut-Doubs à l’horizon fin 2014

La cohérence ! C’est ce à quoi aspire le conseil général du Doubs et la préfecture du Doubs. Lors des Assises de la Loue en octobre dernier, les deux instances avait annoncé leur intention de simplifier la gouvernance des instances chargées de gérer la qualité des eaux de la Loue. Au risque d’être critiqués d’avoir créer une nouvelle strate administrative, ils annonçaient la création d’une « conférence départementale de l’eau » qui regrouperait l’ensemble des structures agissant sur ce domaine. Cette conférence devrait peut-être éviter les doublons et permettre la diffusion des études.

Mais le plus intéressant est à venir. Il s’agit de créer un syndicat mixte qui couvrirait à la fois le bassin versant de la Loue et le territoire du Haut-Doubs soit en cohérence avec la zone géographique du  Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux , le SAGE Haut-Doubs Haute-Loue. Cette création n’est envisagée que pour la fin 2014 et devrait se faire par étape car il faut tenir compte de l’existant !

Le syndicat mixte de la Loue existant déjà, l’idée est de créer un syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs pour ensuite seulement organiser leur fusion. Ce nouveau syndicat mixte était envisagé depuis 2003. Ce qui est nouveau, c’est l’ambition de mutualiser, regrouper les actions pour la Loue. Un directeur commun aux deux syndicats mixtes devrait être nommé avant l’été 2013 et des moyens humains seront mis en commun.

Pour l’instant rien n’est acté. Il s’agit d’un projet de délibération qui va être soumis aux votes des conseillers généraux réunis ce lundi 12 novembre en session extraordinaire. Le département étant un des membres de ce futur syndicat mixte des milieux aquatiques du Haut-Doubs avec quatre communautés de communes ( sur les six qui pourraient y adhérer).

Restera la question de la basse Loue dont le territoire est en partie situé sur le Jura. Là, il pourrait s’agir d’élargir le périmètre du SAGE à l’ensemble du bassin versant de la Loue c’est à dire jusqu’à ce que la Loue se jette dans le Doubs.  Logique ! Ainsi il aura fallu que la rivière agonise pour que les hommes s’organisent en se souciant d’abord de l’efficacité de leurs actions…

dernière petite info  : ce vote de lundi est accessible à tous depuis la tribune de la salle Joubert et la session sera retransmise en direct sur le site Internet www.doubs.fr.

Isabelle Brunnarius

07 Nov

Faire son ménage sans faire de mal à la Loue !

Les produits ménagers qui préservent l'environnement et le porte-monnaie

Même quand on est relié à une station d’épuration, mieux vaut faire attention aux produits ménagers que l’on utilise surtout quand on habite sur le bassin versant de la Loue ( 250 communes sur 1880 km2). D’où l’intérêt de l’initiative du CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Haut-Doubs) : vendredi 9 novembre à 18 heures, Isabelle Houg va animer un atelier pour savoir décoder les étiquettes de produits ménagers, comprendre les conséquences de l’utilisation de détergents sur la qualité de l’eau des rivières et aussi apprendre à fabriquer ses propres produits à partir de savon de marseille, de vinaigre blanc, de bicarbonate de sodium…

Cette animation du CPIE du Haut-Doubs est organisée par le Gounefay, géré par le communauté de communes du Larmont.

Le rendez-vous est fixé au complexe touristique de Gounefay, au dessus du Larmont. Il faut s’inscrire au 03 81 49 38 57 . tarif : 8 euros par participant.

06 Nov

Une lettre ouverte en réaction aux Assises de la Loue

Jean-François Bonvalot sait de quoi il parle. Il a grandi aux bords de la Loue à Arc-et-Senans et a fait partie des étudiants en hydrobiologie formés par le professeur Verneaux. Ensuite, ce Franc-Comtois a fait carrière dans l’assainissement  et la surveillance des cours d’eau en Alsace. C’est en tant que porte-parole de la société de pêche d’Arc-et-Senans  » La Gaule du Val d’amour » que Jean-François Bonvalot a assisté aux Assises de la Loue le 11 octobre dernier. Lors de son intervention, l’amoureux de la Loue a déploré que la basse Loue soit « oubliée » par les pouvoirs publiques. Une remarque reprise dans sa lettre ouverte aux autorités départementales. Nous la publions intégralement et elle est intéressante à plus d’un titre. Jean-François Bonvalot fait des propositions concrètes. Pour l’instant aucune instance officielle n’a réagi à ce courrier. Vous, vous pouvez le faire en laissant un commentaire.
Lettre ouverte aux autorités départementales

11 Oct

Les assises de la Loue : un nouvel élan ?

Une vraie matinée de travail. Chacun a pu prendre la parole et même être écouté. Les élus et le préfet ne sont pas partis en catimini, ils sont tous restés jusqu’à la fin, preuve d’un intérêt non feint.
Autre signe de cet élan, la présence dans la salle d’environ 170 personnes, il a même fallu rajouter des chaises. Cette journée va-t-elle marquer réellement un tournant dans les actions mises en place pour la Loue et les rivières comtoises ? Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs en est convaincu. Pourtant, cette collectivité est déjà mobilisée depuis 2010 et elle a entraîné à ses côtés les services de l’Etat. 68 actions ont été entreprises par l’Etat, le département, la chambre d’agriculture, les communes depuis 2010 dans un premier plan d’action. Alors, à quel changement doit-on s’attendre ? « Le temps presse, on change de rythme et de méthode » affirme Claude Jeannerot, « Nous devons faire plus, nous devons faire mieux » renchérit le préfet Christian Decharrière. Pour cela, un nouvel outil va être mis en place : une conférence départementale. Cette conférence comprendra un groupe scientifique qui rassemblera l’ensemble des scientifiques concernés par le sujet puis dans un second cercle tous les acteurs qui interviennent sur le dossier. Elle se réunira une ou deux fois par an pour partager les informations et fixer des orientations et des perspectives.  Cette conférence sera-t-elle une strate administrative supplémentaire ou une solution pour travailler mieux tous ensemble ? L’avenir le dira.

En tout cas, j’ai été frappée par l’écoute au cours de cette matinée. L’assistance, composée d’auditeurs déjà bien au courant des problèmes de la Loue, n’a pas forcément appris beaucoup de choses pendant les interventions mais ceux qui le souhaitaient ont pu s’exprimer. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises voulait établir un dialogue constructif. C’est fait avec l’une de ses propositions : élaborer un contrat de territoire. L’idée pourrait bien faire son chemin… Bien sûr, tout n’est pas rose; les quatre agents de l’ONEMA, chargés de relevés les infractions, sont trop peu nombreux pour réellement être dissuasifs, les nouvelles réglementations demandées ( AOC Comté, spécificité du sol karstique) vont être longues à élaborer,  les habitants des 121 communes du bassin versant de la Loue sont loin de se sentir tous concernés, mais tout de même les Assises de la Loue marquent une étape importante dans ce combat menée pour sauver la Loue et les rivières comtoises.

Isabelle Brunnarius

10 Oct

Les attentes de SOS Loue et rivières comtoises avant les Assises de la Loue

Tout tient en deux pages... L’occasion est trop belle. Demain, 11 octobre, tous les acteurs de la Loue seront ensemble à Ornans pour échanger sur l’ensemble des actions entreprises et celles qui restent encore à mettre en place. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises vient de rédiger l’essentiel de leur analyse sur la situation de la Loue tout en proposant des actions.

Le collectif prône « un dialogue constructif« . Seront-ils entendus demain quand ils demandent « une réduction de la production de lait conforme à l’esprit et au cahier des charges de l’A.O.P (Comté) en recherchant d’abord la qualité, afin de créer un équilibre entre revenus et territoires »?

Voici le document rédigé par le Collectif :


Assises de la Loue : les attentes de SOS Loue et rivières comtoises