11 Avr

Grandeur et petites misères de la vigne dans la vallée de la Loue

Au Moyen-Âge, il valait déjà mieux boire le vin de la vallée de la Loue que l’eau de la rivière… La  Loue charriait tous les détritus des hommes d’où la préférence pour le vin plutôt que pour cette eau de la Loue, véritable égout ! L’anecdote est racontée par l’historien Robert Chapuis. Cet enfant de Vuillafans connaît comme sa poche le passé de la vigne dans la vallée de la Loue; il a même donné une conférence à Ornans sur le sujet en octobre dernier. Continuer la lecture

01 Avr

La Loue sanctuarisée : un poisson peut en cacher un autre…

« Le Qatar dans le cadre de son programme de préservation de la biodiversité PSG-f (Préservation-Sauvegarde-Génération futures) a annoncé le rachat de l’ensemble de la vallée de la Loue de sa source à son confluent.
Un programme de dépollution de la rivière sera immédiatement entamé, et toute activité polluante sur le bassin versant de la rivière sera traitée en deux ans, ont annoncé les représentants de l’émirat :
– L’agriculture sera mise aux normes et, grâce à de généreuses subventions, le passage à l’agriculture biologique sera généralisé.
– Toutes les villes et villages bénéficieront de stations d’épuration, avec traitement tertiaire des effluents généralisé, tout traitement par phytosanitaires sera interdit dans l’espace public (ville, village, route, voie ferrées).
– Les phosphates seront interdits dans toutes les lessives, les produits phytosanitaires interdits à la vente aux particuliers ainsi que tous les produits ménagers dangereux pour l’environnement.
– Tous les barrages et seuils nuisibles seront effacés, et tous ceux qu’il convient de maintenir seront équipés de passes à poissons fonctionnelles.
– Les industriels, les fromageries, l’industrie agroalimentaire, seront aidés financièrement pour s’équiper de système de dépollution dans leurs entreprises.
– L’industrie du bois sera encadrée, plus aucun traitement ne sera autorisé en pleine nature, les engins de déboisement trop agressifs pour l’environnement seront interdits. Les scieries seront toutes équipées de système de dépollution de leurs rejets.
– La pêche sera autorisée, mais exclusivement en no-kill, et les alevinages seront interdits.

Le Collectif SOS Loue et Rivières Comtoises se félicite de cet engagement mais regrette qu’il faille compter sur des investissements étrangers pour enfin entreprendre un programme cohérent de sauvetage de la Loue. »

Voilà un joli poisson du collectif SOS Loue et rivières comtoises dévoilé dés hier par nos confrères de l’Est Républicain.

Tant pis. Le programme de Qatar a le mérite d’être radical. Il reprend point par point les axes déterminés pour agir sur la Loue mais, là, pas de négociations, pas de tergiversations, la priorité est clairement définie : restaurer au plus vite le milieu de la Loue. Et là, nous pourrions écrire un autre poisson d’avril aux allures de science-fiction : Continuer la lecture

29 Mar

Les pesticides, première cause de dégradation de l’eau

Les pesticides sont la première cause de dégradation de l’eau. Un constat clairement affiché par l’Agence de l’eau. Aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, l’Agence a rappelé que seulement une rivière sur deux du bassin Rhône Méditerranée Corse était en bon état écologique. « 49 pesticides interdits sont retrouvés dans les rivières et les nappes, précise Yannick Prebay, directeur des données et redevances de l’Agence de l’eau RMC. Une étude est en cours mais tout laisse à penser qu’il y encore un usage illicite de ces produits ».

Pour présenter cet état des rivières en 2011, l’Agence a synthétisé 3 millions d’analyses réalisées sur 850 stations. Un travail effectué les autres années mais qui n’était pas aussi accessible au grand public. Maintenant, l’agence souhaite mieux diffuser ses connaissances pour faire prendre conscience aux élus de la nécessité d’agir rapidement pour le rétablissement du bon état écologique des rivières. En 2015, la France devrait avoir 66% de ses cours d’eau en bon état. Un engagement du Grenelle de l’environnement calqué sur la directive cadre européenne sur l’eau.

Les deux actions prioritaires de l’Agence sont la lutte contre les pesticides et le réaménagement des cours d’eau pour assurer la continuité écologique.

Je reviendrai d’ici quelques temps sur la continuité écologique des cours d’eau, voyons plutôt pourquoi il est si important de lutter contre les pesticides. La semaine d’alternatives aux pesticides vient tout juste de s’achever.

En Franche-Comté, 44 captages d’eau ont été déclarés « prioritaires ». Des captages où il fallait agir rapidement pour diminuer la teneur en pesticides de l’eau prélevé. C’est le cas de la source d’Arcier qui alimente en eau, après traitement, les habitants du centre ville de Besançon.

Voici le reportage que nous avons tourné avec Laurent Brocard pour comprendre l’importance de la protection de ces captages.


La qualité de l'eau potable en Franche -Comté par F3FrancheComte

« Quelle eau boire demain ? » c’était le thème d’une journée de réflexion organisée le 13 mars dernier à Dole. Là aussi, le débat a porté sur la protection des captages et selon Nicolas Smeets, le président du syndicat de la source des Douins à Frasne le Château, « mieux vaut prévenir que guérir » :


Prevenir plutot que guerir par F3FrancheComte

L’agence de l’eau est formelle : il revient « 2.5 fois plus cher de traiter une eau polluée par les pesticides que d’indemniser les agriculteurs pour ne pas polluer ».

Le 21 mars dernier, le projet « Céréales et eaux » a été reconduit pour trois ans. Cette convention entre la coopérative agricole Interval, Interbio et l’Agence de l’eau a pour objectif de convaincre les céréaliers franc-comtois de passer à l’agriculture biologique. En raison des prix élevés des céréales conventionnelles , la transition espéré vers le bio n’a pas eu lieu.

Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls responsables de la pollution des eaux par les pesticides : les particuliers seraient à l’origine de 30% de cette pollution d’où la charte « Jardiner naturellement » mise en place en Franche-Comté.

Lors du colloque de Dole, Eric Durand, conseiller régional EELV a précisé que « suite à l’appel à projet de l’Agence de l’eau et du conseil régional de Franche-Comté concernant la charte « O phytos », 57 communes et communauté de communes se sont engagées pour l’année 2012 dans cette démarche ». L’élu espère un « effet boule de neige ».

Reste LA question : quelles sont les conséquences de cette présence de pesticides dans les rivières et les nappes phréatiques sur la qualité de l’eau que l’on boit ?

Pour l’Agence de l’eau, il y a un lien même si l’eau potable française est « l’une des meilleures du monde ».

A Saône, le 7 mars, la Ligue de protection des oiseaux a demandé au conférencier Christian Pacteau de répondre à la question : «  Des pesticides dans l’eau… Quels impacts sur la biodiversité et la santé humaine ?

La conférence de Christian Pacteau à Saône

Selon Christian Pacteau, les analyses de qualité de l’eau c’est un peu « comme le reflet d’une photo floue prise dans une mauvaise lumière (…) rien ne dit qu’en dessous des normes ce n’est pas impactant pour la santé ».

L’Agence régionale de la santé n’est pas de cet avis. Certes, les normes définies dans les années 80 ont été définies en fonction de ce que les appareils pouvaient mesurer mais des travaux ultérieurs certifient que « la toxicité des molécules apparaît seulement à des seuils plus élevés que ceux fixés par la réglementation » précisent Eric Lalaurie, responsable du service santé environnement de l’ARS.

L’ARS vient justement de publier le bilan 2009-2011 sur la qualité des eaux du robinet.

En Franche-Comté, seulement 4.9% de la population reçoit de l’eau du robinet dont la teneur en produit phytosanitaires dépasse la limite autorisée.. Mais poursuit Eric Lalaurie « il n’y a pas de raison qu’il y ait des pesticides dans l’eau ». Et malgré les injonctions de l’ARS, certaines communes tardent à se conformer aux normes.

Le conférencier, auteur d’ouvrages sur les pesticides, ne veut pas tenir compte des normes, pas assez fiables à ses yeux, mais seulement de ce que l’on observe sur le terrain … Les pesticides ont des effets dévastateurs sur les animaux et sur les hommes. Les pesticides sont présents dans toute la chaîne alimentaire et s’accumulent dans les organismes même à très faible dose.  Cancers, malformations, maladies du système nerveux.

Pour les animaux, des études ont montré que les coquilles d’œufs diminuaient d’épaisseur compromettant ainsi la reproduction de certaines espèces d’oiseaux exposées aux pesticides. Pour les êtres humains, Christian Pacteau n’hésite pas à parler « d’imposture scientifique ». Selon lui, boire pendant une longue période de l’eau ayant une très faible quantité de pesticides est tout aussi néfaste qu’une exposition ponctuelle à des doses plus élevées.

La qualité des eaux de nos rivières est donc primordiale non seulement pour nos amis les poissons mais aussi pour nous. C’est bien pour cela que l’Europe et la  France vise pour 2015 l’objectif de 66% de rivières en bon état écologique. Un but qui ne sera sans doute pas atteint mais, peut être, qu’une prise de conscience plus général aura lieu d’ici là. La santé de la Loue et des rivières comtoises, c’est bien l’affaire de tous.

Isabelle Brunnarius

26 Mar

Le canton du Jura menace de porter plainte contre les exploitants des barrages du Doubs franco-suisse

« Nous perdons patience ! Depuis 2011, on ne voit rien se passer. » Joint par téléphone, Philippe Receveur, le ministre de l’environnement du canton du Jura reste calme mais ferme. Le canton du Jura pourrait porter plainte au pénal pour violation de la législation suisse de la pêche si les exploitants des trois barrages sur le Doubs franco-suisse n’agissent pas rapidement pour diminuer l’impact de leur éclusées sur la vie aquatique de la rivière.

« La situation se serait améliorée ces trois dernières semaines, donc on attend encore avant de déposer plainte. » me précise l’élu suisse. Philippe Receveur me précise qu’un rendez-vous avec les électriciens devrait bientôt avoir lieu. Pour lui, la nomination, d’un responsable environnement par le groupe E est bon signe. Sa stratégie pourrait se durcir seulement si les producteurs d’électricité ne montrent pas plus leur bonne volonté mais cela serait déjà le cas depuis quelques semaines.

L’association de pêche la Franco-Suisse confirme que les mortalités de poissons ont nettement diminué depuis que les exploitants ont commencé leurs essais pour améliorer leurs pratiques. Une amélioration qui vient tout juste après le coup de semonce du préfet du Doubs. Dans un communiqué publié début février, la préfecture jugeait « inacceptable » les mortalités de poissons. Un sentence qui semble porter ses fruits.

Agir pour le rétablissement de la continuité écologique des rivières est une des actions de l’Agence de l’eau car les conséquences écologiques de ce cloisonnement que sont les barrages sont nombreuses. Des espèces peuvent être en voie de disparition, on l’a vu avec l’Apron. Mais, ces situations sont réversibles d’où la mobilisation des associations et maintenant des élus et de l’Etat pour y parvenir.

Isabelle Brunnarius

Voici le reportage de nos confrères suisses de la RTS pour l’émission Couleurs locales.

21 Mar

La qualité des rivières, une nouvelle application pour Iphone

A priori c’est séduisant, pratique et utile. L’Agence de l’eau propose de télécharger une application gratuite pour Iphone pour connaître la qualité des rivières de Rhône Méditerranée et de Corse.  Illico presto, je l’ai chargée sur mon téléphone.  L’Agence de l’eau joue cartes sur tables et communique ainsi à tous  (enfin à ceux qui ont ce type de téléphone…) des informations habituellement accessibles pour les initiés sur le site internet de l’Agence. Dans son communiqué de presse, l’agence cible bien le grand public :

« Vous êtes kayakiste et préparez votre prochaine descente ? Vous vous apprêtez à faire une partie de pêche à la mouche ? Vous projetez de partir en vacances en famille à côté d’une rivière ou d’un fleuve et souhaitez en savoir plus sur la qualité de l’eau avant de vous baigner ? Tous les paramètres témoins de la santé d’une rivière – poissons, invertébrés, microalgues, polluants chimiques, acidité… – sont désormais mis à la portée de chacun grâce à l’application iPhone « Qualité des rivières ».

Une fois chargée, devinez quelles villes  je tape en premier pour connaître l’état de leur rivière ? Montgesoye, Ornans, Quingey… Cela marche bien ! Immédiatement, j’ai le tracé de la Loue qui apparaît sur mon écran …en vert ! Et oui, selon les critères officiels actuels, la Loue est en « bon état écologique ». Evidemment, sur place si on lève le nez de son téléphone, le touriste verra bien que le fond de la rivière est envahi par les algues, que les poissons se font de plus en plus rares et que l’on en croise encore avec de sales mycoses…

D’ailleurs l’Agence  reconnaît que « Seule la moitié des cours d’eau sont en bon état écologique dans les bassins Rhône Méditerranée et Corse. C’est encore loin des 66 % fixés à l’horizon 2015 par le Grenelle de l’environnement, malgré de nette améliorations dans le traitement des eaux usées. Aujourd’hui, la pollution par les pesticides et altérations physiques des rivières constituent les principaux facteurs de dégradation de la qualité des eaux ». Si le « bon état » des autres rivières ressemble à celui de la Loue… il y a vraiment du souci à se faire !

L’intérêt de cette application c’est aussi de voir l’évolution de l’Etat des rivières. Prenons le Doubs à Thoraise. En 2009, son état écologique était jugé « Bon ».  En 2010, il bascule en jaune  « Moyen » et il est toujours jaune en 2011. Et en 2014 ?

Si l’Agence de l’eau comunique autant ces derniers temps ( consultation du public sur l’avenir de l’eau, « Sauvons l’eau! » : soutien à l’agriculture biologique pour réduire les pesticides, annonce de la mise en ligne de l’état des rivières ..) c’est bien qu’il y a urgence. 2015 c’est demain et la France risque  de ne pas respecter ses engagements et pourrait bien payer des pénalités selon le principe établi par la DCE , la Directive Cadre sur l’Eau.

En proposant cette application ( disponible sur iPad à partir du 31 mai 2013 et sur les terminaux sous système d’exploitation Androïd à partir du 30 juin 2013), l’Agence de l’eau espère que le grand public soit mieux sensibilisé au mauvais état de nos rivières et à la nécessité de préserver cette richesse qu’est l’eau. Je vous recommande à ce sujet de faire le quiz sur l’application. Vous apprendrez, par exemple, que « 8% de la population du Bassin Rhin Rhône Méditerranée est alimenté par une eau dont la teneur en pesticides ou nitrates ne respecte pas en permanence les exigences sanitaires »…

Isabelle Brunnarius
isabelle.brunnarius@francetv.fr

04 Mar

Vos photos de l’ouverture sur le site de France 3 Franche-Comté !

Le fils de Nicolas Germain et sa belle prise en no-kill sur la Franco-Suisse

Cette année pour l’ouverture du 9 mars, France 3 Franche-Comté vous invite à participer à la rédaction d’un article pour notre site internet  sur ce jour important pour les pêcheurs et les amis des rivières.
Nous souhaitons publier vos photos prises ce 9 mars racontant
-La rivière où vous aimez vous rendre ( en meilleure ou en pire état…)
-Votre première prise si vous êtes pêcheurs
Nous préparons des cartes des rivières importantes des 4 départements de Franche-Comté pour localiser à peu près vos photos ( les pêcheurs pourront ainsi garder leur coin secret…)
L’objectif est de montrer la diversité des situations et de tenter de se rendre compte de l’état des lieux des rivières et de l’état d’esprit des hommes et des femmes qui les côtoient.
L’ideal, pour nous, est d’identifier avant le 9 mars une liste de personnes d’accord pour participer à cette initiative. Il faut juste pouvoir envoyer une ou plusieurs photos avant 15 heures le jour même avec un petit commentaire et le nom de la rivière pour pouvoir publier l’article le soir même…
Voici l’adresse mail : loue@francetv.fr ou si vous préférez vous pouvez m’envoyez vos photos au 06 22 69 33 46  .

Je compte sur votre participation et je vous en remercie par avance !!

Isabelle Brunnarius

J-5 avant l’ouverture de la pêche sur le Loue et les autres rivières comtoises !

Truite photographiée par Nicolas Germain

Le temps des assemblées générales est passé. Il s’agit maintenant de se préparer pour samedi matin… Voici un petit tour d’horizon dans nos quatre départements.

Dans le département du Doubs, l’arrêt préfectoral a été renforcé pour la Loue. On peut pêcher mais en no-kill avec une précision : il ne faut pas utiliser d’ardillon pour ne pas abîmer la bouche du poisson. Il suffit juste de l’écraser avant de pêcher. Jusqu’à présent, il y avait un arrêté particulier pour la Loue; désormais les conditions de pêche sur la Loue ont été intégrées et précisées dans l’arrêté départemental.
Comme les années précédentes, dans la haute vallée de la Loue, l’AAPPMA de Montgesoye restera fermée en raison de la «diminution alarmante du cheptel piscicole». Dans un entretien en août dernier, son président Jean-Marie Conche me précisait que la technique du no-kill n’était pas satisfaisante et qu’il préférait fermer.
Le mauvais état de la Loue a été également abordé lors de l’assemblée générale des pêcheurs de la Gaule du Bas Jura. Si la situation du Doubs s’améliore, les truites sont de plus en rares dans la Loue.
Et pourtant, cette année, l’AAPPMA de Mouthier Haute-Pierre a bien vendu ses cartes. Un bon signe après la réorganisation de la pêche sur ce secteur qui compte deux associations de pêche.
Globalement, dans le Doubs, les ventes de cartes de pêche ont légèrement progressé en 2012 par rapport à l’année précédente.

A noter que la fédération du Jura a décidé de prendre à sa charge une partie de l’augmentation nationale de trois euros pour le prix du timbre 2013; pour les jurassiens l’augmentation ne sera donc que de deux euros.
Dans ce département, la situation de la Bienne reste préoccupante. Une partie du parcours restera fermée pour la seconde année de suite. Des mortalités de poissons sont toujours constatées. «Nous avons vendu 50 à 60 % de cartes en moins, précise le président de la Biennoise Charles Varenne». L’an dernier, l’interdiction de pêcher avait été prise juste après l’ouverture.
Dans le Territoire-de-Belfort, la pêche a le vent en poupe ! Depuis la mise en place de la réciprocité départementale et l’adhésion à l’Entente Halieutique du Grand Ouest, les ventes de cartes ont progressé de 30% en quatre ans.
Enfin, en Haute-Saône, l’ouverture se fait sous le signe d’internet. Sur les 55 associations de ce département, 8 vendent uniquement leurs cartes via internet. C’est le cas de Bourbevelle, un tout petit village qui a vendu 100 cartes ! Cette vente électronique a bien pris en Haute-Saône, ce département est classé 20 eme sur les 93 départements français pour le classement des ventes de cartes par internet. «Au début , j’étais sceptique, me confie le président de la fédération Bruno Bolognesi, mais finalement c’est une aubaine pour nos petits villages où il n’y a plus de commerces pour vendre les cartes. D’ici trois à quatre ans, les ventes se feront sans doute uniquement par internet».

Voilà , bonne ouverture à tous !

Isabelle Brunnarius

02 Mar

Ouverture réussie de la pêche sur le Doubs franco-suisse

L'ouverture 2013 sur la Franco-Suisse. Photo : Patrice Malavaux

C’est comme cela chaque année. Les pêcheurs de la Franco-Suisse ont toujours une longueur d’avance. La pêche ouvre le 1 er mars. Cette année, le garde pêche de l’association a le sourire aux lèvres. Il fait beau, les pêcheurs sont venus nombreux le long du parcours. Même si ce n’est pas le jour de l’ouverture où l’on fait les meilleurs prises, c’est toujours une sortie à ne pas manquer. Il fait encore froid, la neige est toujours là, les poissons se font plutôt discrets. Un pêcheur a tout de même sorti une truite de plus de 2 kilos !

Philippe Mauser et Gérard Piquard ont fait également l’ouverture. Un vrai régal apparemment pour ces adeptes du no kill . Voici le lien pour voir la video de Gérard Piquard :

https://www.youtube.com/watch?v=AQaP83VMtIs

La Franco-Suisse a le moral. « Le dernier poisson malade que j’ai vu, c’était en juin ! Ici, le Doubs est en rémission » m’a précisé Patrice Malavaux, l’auteur de ces photos. La récente prise de position de la préfecture au sujet des éclusées donne également le sentiment d’avoir, enfin, été entendu. De quoi être de bonne humeur !

Les pêcheurs nombreux à l'ouverture 2013 de la Franco-Suisse. Photo : Patrice Malavaux

Une bonne humeur partagée par le célèbre pêcheur Nicolas Germain. Sur son blog, il raconte joliment sa première journée de pêche à la truite sur le parcours Mouche-no kill du Moulin du Plain. Cet expert de la pêche à la mouche le confirme : cette année, les pêcheurs et les poissons sont au rendez-vous dans ce secteur au décor naturel somptueux.

Mes confrères de France 3 Franche-Comté, eux, se sont intéressés aux retombées économiques de cette passion qu’est la pêche. Là aussi, l’optimisme est de mise.

22 Fév

Deux liens sur internet pour sauver les rivières

Deux semaines avant l’ouverture de la pêche à la truite sur les rivières première catégorie, le collectif SOS Loue et rivières comtoises publie une video sur l’état des rivières de notre région. Pour que l’on oublie pas qu’il y a toujours des poissons malades.  Cette fois-ci, le collectif publie également quelques images d’endroits préservés… C’est à la fin de la video. Une autre façon pour eux de dire que leur combat est encore utile à condition d’agir vite !
L’autre adresse que je vous recommande est la nouvelle page facebook du blog Hydrobioloblog tenu par Marie Mezière-Fortin. Une manière de se tenir informer des dernières publications de ce blog. Je vous recommande l’article du 18 février : c’est la troisième partie d’une publication intitulée « Restauration, renaturation, est-ce possible ? »
Un travail intéressant en particulier pour ceux qui s’intéressent au projet de restauration de la basse vallée de la Loue…

19 Fév

Le plan national d’action pour l’Apron examiné ce 20 février à Quingey

Tous les spécialistes de l’Apron devraient se retrouver ce mercredi à Quingey pour faire le point sur les actions entreprises pour sauver le Roi du Doubs, un petit poisson présent seulement dans le bassin du Rhône ( en Franche-Comté dans le Doubs et la Loue). Le plan national a été présenté voilà maintenant plus d’un an, maintenant il s’agit de faire le point sur les premières actions entreprises.

Ce plan doit permettre de mieux connaître l’Apron et ainsi de tenter de le sauver. Ce poisson protégé par la convention de Berne est en voie de disparition. Au cours de cette réunion, Marianne Georget, du conservatoire d’espaces naturels Rhône Alpes, fera le point sur la plainte déposée par plusieurs associations dont SOS Loue et rivières comtoises et Pronatura. Le conseil de l’Europe lui a précisé qu’un expert avait été sollicité pour venir enquêter en France et en Suisse fin mai. Il a fallu trouver un spécialiste qui ne soit ni Français ni Suisse…

Au cours de cette réunion, il sera par exemple question de l’étude génétique menée par l’Onema et la fédération de pêche du Doubs sur 45 kilomètres de la Loue entre Chenecey et Arc-et-Senans. Des prélèvements ont été effectués délicatement sur les nageoires des Aprons pour mieux connaître les populations. Ce qui est particulièrement intéressant est d’évaluer l’impact de la dizaine de barrages existants sur cette partie de la Loue. Ces obstacles empêchent le brassage génétique et par conséquent la survie de l’espèce. Dans les différentes actions pour la Loue, il est justement prévu de supprimer  une partie de ces ouvrages. Cette étude devrait aussi permettre de voir si la passe à poissons de Quingey remplit son rôle. Nous vous présentions cette réalisation dans l’un des tout premiers articles du blog de la Loue, c’était en novembre 2010 !

Isabelle Brunnarius