A France 3 Franche-Comté, nous avons la chance d’avoir un confrère qui sait voler en paramoteur. Il y a maintenant un an, Franck Menestret a survolé la Loue. Une belle occasion de vous faire partager ce que seuls les oiseaux ont d’habitude le privilège d’observer. Voici ses souvenirs :
« En quittant Besançon par le sud je rejoins rapidement la vallée de la Loue, en direction de Chenecey-Buillon… Avec une envie indescriptible de plonger dans ces canyons dessinés sur les côtés par les reliefs et creusés en profondeur par la rivière… Mais avant de se laisser griser par les spectacle, prudence… les lignes hautes tensions plongent des sommets vers le fond de la vallée et constituent des obstacles dangereux et peu visibles qu’il est nécessaire de savoir repérer…
Premier élément notable de cette balade, les ruines du château médieval de Chenecey… à peine visible sur cette crête très arborée, je m’interroge… est-il encore accessible à pied ? Derrière la ruine, la vallée s’élargit et laisse apparaître le village…
Le vol se veut dès lors assuré et rassuré… de grandes pâtures vertes garantissent un atterrissage d’urgence en toute sécurité en cas de panne moteur et me permettent de descendre admirer les bords de rivière en toute sérénité… Petit barrage ou encore demeure bordant la rivière avec roue à Aube conservée, le plaisir des yeux est total…
La quiétude matinale et l’aérologie paisible permettent ensuite de se rapprocher de la rivière et de constater combien elle est peu profonde par endroit… reflets du paramoteur dans la loue, un souvenir fort, pas facile à immortaliser en image…
Et tandis que Chenecey-Buillon défile sous mes pieds, je constate qu’à vol d’oiseau, le village des Planches de l’autre côté de la Loue, est à portée de main…
En poursuivant ma route le long de la rivière, j’atteins les anciennes forges et découvre parmi les arbres, le minuscule bras de Loue qui traverse le site….
Je continue ce vol magique et vais de surprise en surprise… la rivière est étonnamment basse en ce mois d’avril…je m’autorise donc un petit survol à basse altitude pour admirer la limpidité de l’eau et le tableau naturel dessiné par les algues…
Par mesure de sécurité je reprends vite de l’altitude et découvre une splendide batisse… il s’agit là de l’ancienne abbaye de Billon, un joyau admirablement préservé…
Voilà déjà 45 minutes que je suis parti, le temps passe vite et je dois faire demi tour avant que le vent se lève et devienne turbulent dans cette vallée encaissée… La Loue et ses rives recèlent de trésors à découvrir par la voie des airs, je continuerai bientôt cette route, c’est sûr »…