Notre périple en Vallée d’Aure se poursuit. Toujours sur la route après Saint-Lary direction l’Espagne nous laissons à droite la route qui mène à Piau-Engaly pour entamer notre montée vers le Tunnel de Bielsa-Aragnouet qui fête ses 40 ans le 5 Novembre et nous conduira jusqu’en Espagne.
Le paysage traversé est superbe, hautes montagnes, sapins, et nombreuses granges à flan de montagne s’offre à notre regard. L’arrivée au Tunnel est grandiose un Cirque glacière ferme l’horizon, le paysage est désertique, il m’a été dit qu’ici on pouvait voir facilement des marmottes (du papier d’alu ???) et avec un peu de chance des isards même sans jumelles.
Par contre une fois le tunnel passé, le paysage change, de type méditerranéen durant les premiers kilomètres avec ses résineux, nous nous retrouvons vite dans un décor plus désertique qui par certains cotés me fait penser aux paysages de « La folie des grandeurs« .
Par contre il ne faut pas hésiter à quitter un instant la route principale et prendre à droite ou à gauche une des petites routes qui vous fera découvrir une perle architecturale, paysagère, animalière … (Anisclo, Tella, Plan, Laspuna …)
30 kilomètres plus loin nous arrivons à L’Ainsa qui fut la capitale de l’ancien Royaume de Sobrarbe, uni au Royaume d’Aragon au XIe siècle.
Ce village constitue un magnifique exemple d’urbanisme médiéval de cette partie des Pyrénées centrales. La localité de L’Ainsa, classée Site historique, regroupe dans sa vieille ville un ensemble uniforme et dense de maisons harmonieusement agencées, d’où se détache l’élégante tour de La Collégiale et l’énorme enceinte du château qui au demeurant est aussi grande que le reste du village.
La localité conserve la presque totalité de ses remparts qui l’entouraient et regorge de monuments qui nous transportent au Moyen Âge.
À côté de la place, bordée d’arcades des deux côtés, se situe l’église romane de Santa Maria, datant de la première moitié du XIe siècle.
Nous y admirons son portail, sa crypte et sa tour qui domine le noyau urbain (on peut y monter et c’est à voir).
Son cloître, intimiste, plus récent date du XIIIe siècle.
Un château se trouve au nord-est du noyau urbain. Son origine remonterait à une tour pentagonale, construite au milieu du XIe siècle appartenant au système défensif dont la vocation était de se protéger de l’invasion musulmane. Cette forteresse a été restaurée à la fin du XVIe siècle.
C’est à ce moment là qu’on construit l’actuelle citadelle, dans le cadre du système défensif de la frontière avec la France. Au cours du mois de septembre L’Ainsa est en fête et reconstitue la lutte entre Maures et Chrétiens, « La Morisma » que l’on peut traduire par : « La foule mauresque« , fête qui commémore la reconquête de la localité.
Après cette balade historique, je vous amènerais dans quelques jours à deux pas de là faire une découverte pleine de surprises aux paysages grandioses, mais je ne vous en dit pas plus … Suspens !