Ce week-end j’ai décidé de visiter Vienne, ville de Sissi, des valses … J’ai l’âme romantique… Mais quoi de plus magique que de voyager avec l’ancienne Aéropostale. Je vais prendre un avion d’une Compagnie qui a vu par le passé des pilotes comme Saint-Exupéry, Mermoz aux commandes de leur avion ouvrir des voies aériennes et permis à l’avion d’être ce qu’il est aujourd’hui. Et moi, Toulousain, petit-fils de dessinateur industriel et chargé de clientèle chez Dewoitine puis à l’Aérospatiale, je vais voyager avec une Compagnie qui a fait la gloire de Toulouse et sa renommée actuelle : séquence émotion.
Il faut dire que lorsque j’ai pris mon billet pour Vienne, je ne connaissais pas la compagnie qui se proposait de m’amener et …. ô suspens… de me ramener de Vienne.
Mais Vienne j’en parlerais plus tard, là c’est le Toulousain, fier de l’histoire de sa ville et de sa région qui va écrire ces quelques lignes, qui ne saute pas n’est pas … mais je m’égare.
De l’Aéropostale au transport de passagers
Quizz : ASL (ancienne Europe Airpost) pour moi ces trois lettres ne me disent rien et pourtant il s’agit d’une compagnie aérienne qui existe depuis 15 ans et se place comme étant la première compagnie française de transport de frets et de passagers.
C’est vrai que le coté économique ce n’est pas non plus le sujet de ce blog.
Mais ce que j’ai appris en découvrant dans quel avion j’allais voyager c’est que l’ancien nom de cette compagnie n’est autre que l’Aéropostale. et ça je connais. Qu’est qu’ils m’ont fait rêver ces « fous » et surtout passionnés qui faisant fi du danger partaient avec comme seul objectif d’apporter des lettres à l’autre bout du monde.
Il n’est pas loin de 11 heures 30 lorsque j’arrive à l’Aéroport de Toulouse Blagnac. En route pour accomplir les formalités d’embarquement.
Et paf (onomatopée et non Police de l’Air et des Frontières) voilà que je bipe au contrôle, « Enlevez les chaussures » me dit la charmante personne au contrôle. Je m’exécute, je rebipe, fouille : résultat : rien, le portique ne m’aimait pas sans doute.
En attendant d’embarquer je cherche sur le tarmac mon avion. Il est jaune, aux couleurs de la poste, et oui car la nuit mon Boeing (désolé je fais States, pas d’Airbus). Donc mon avion, fidèle à son histoire, transporte du courrier et le jour et des passagers. Il parait qu’aujourd’hui ASL c’est 100% de fiabilité et et 98% de ponctualité. Nous allons donc vérifier.
Mais le plus important pour moi à cet instant ce ne sont pas ces chiffres mais plutôt tout cet imaginaire qui se réveille en moi lorsque je me dis : »Tu vas voler sur un avion de l’aéropostale » certes version 2016 mais bon…. je peux rêver et je ne me gène pas.
Arrive le moment de l’embarquement Nathalie, Chef de cabine, Lionel et Béatrice nous accueillent avec le sourire, c’est dingue mais j’adore cet instant où chacun s’installe, le décontracté qui fait ça comme il se lave les dents (bizarre comme comparaison), l’homme (ou la femme) d’affaire qui sort sa tablette, le stressé qui regarde partout attache fermement sa ceinture de sécurité en lit les consignes de sécurité..
Un condensé d’émotions dans un espace clos, un vrai champ d’études pour psychologues, sociologues….
Vol au dessus d’un nid de …. nuages
13h40 décollage parfait, ponctuel, nous montons, montons, les maisons rétrécissent, les arbres ne sont plus qu’un tapis vert, le paysage ressemble de plus en plus à une maquette de train miniature. Alors que nous atteignons notre altitude de croisière David Lalaque, le Commandant de Bord, s’adresse, je le cite, « aux curieux » pour nous dire que nous sommes à 11700 mètres d’altitude, salut le Toit du Monde t’es battu ! Nous volons à 880 kms heure, et que dehors il fait …. – 57 degrés un super congélateur.
Le vol va durer deux heures. Pour moi le plus court chemin est la ligne droite (et que croyez vous j’ai aussi parfois écouté à l’école), donc dans ma petite tête je me suis imaginé mon plan de vol. Sauf que mon briseur de rêve, le Commandant de bord, nous annonce : » Nous avons quitté Toulouse, survolé Mende, allons vers Lyon, Munich, Salzburg et enfin Vienne« . Bizarre le GPS des Commandants de Bord….
Lionel et Nathalie viennent parler avec moi, autour d’un café (enfin le café il n’y a que moi qui le bois et il est super bon je recommande), et m’expliquent la configuration particulière de l’appareil.
En effet, les fauteuils sur lesquels nous sommes assis sont placés sur des sortes de plateaux qui sont enlevés le soir pour laisser la place aux sacs de courriers et remis au petit matin pour le confort des passagers.
Je ne peux, alors que mon regard se perd dans l’immensité des nuages qui défilent sous mes yeux et que nous survolons les Alpes, je ne peux m’empêcher de penser, imaginer, ce que devaient ressentir Mermoz, Guillaumet, Saint-Exupéry et les autres pilotes de l’Aéropostale en survolant la Cordière des Andes.
Je ressens alors une certaine émotion, moi le toulousain de partager, certes à mon échelle, un moment de l’Histoire de ma ville, ma Région et bien au delà encore.
Cette expérience, en partant de Toulouse pour passer un week-end à Vienne depuis Toulouse tout le monde peut le vivre aujourd’hui grâce à ASL Airlines
Deux heures après me voilà enfin à Vienne temps respecté donc l’argumentation de la compagnie est vérifié. Et c’est là que les vrais problèmes pour moi vont commencer car mon allemand c’est niveau 4ème, ou « Mais où est passé la 7ème Compagnie »
Je quitte mon avion, mes rêves d’évasion aux commandes d’un avion de la compagnie de Latecoère pour me plonger au cœur des Valses et croiser l’âme de Sissi ou/et Romy Schneider.
A suivre …..