Toulouse n’échappe pas à la règle. L’application à réalité augmentée Pokémon Go est sortie légalement en France, il y a seulement quelques heures, ce dimanche 24 juillet. Un premier rassemblement dans la Ville rose était prévu le même jour au « Jardin japonais », dans le quartier de Compans-Caffarelli. Plusieurs centaines de « chasseurs » et « chasseuses » ont tenté de capturer leur pokémon favori.
Comme dans tous les grandes villes de France, Toulouse n’échappe au phénomène mondial du Pokémon Go. Cette application disponible sur smartphone s’inspire du jeu Pokémon apparu à la fin des années 1990. Organisé par des fans du jeu, une « chasse géante » dans un jardin situé à Compans-Cafferelli doit permettre aux joueurs de capturer leurs premiers monstres parmi les 900 autres imaginés par Satoshi Tajiri. Pour cette première « chasse géante » à Toulouse, des médias ont fait le déplacement. On y retrouve France Bleu Toulouse, La Dépêche du midi, M6, Côté Toulouse et Le Journal toulousain.
À 13h, une centaine de personnes déambule à travers les allées ombragées du jardin public. La plupart des joueurs sont des adolescents ou des personnes âgées entre 20 et 30 ans. Si certains sont équipés d’une batterie de secours, d’autres ont même prévu le pique-nique. Un bon chasseur de Pokémon est un chasseur rassasié. Là, un jeune homme averti son ami, « si j’attrape un Pokémon avant toi, tu paies la bière! ». Trente minutes plus tard, la circulation dans les allées du jardin est un peu moins fluide. Les joueurs sont immédiatement identifiables, portable à la main et yeux rivés sur l’écran. Ici, un père de famille accompagne ses enfants. Il découvre avec sourire la frimousse des petits monstres. Toujours dans les petits sentiers du « Jardin japonais », on exulte quand un joueur réussi à capturer le Pokémon convoité. On rencontre aussi une poignée de cosplayer avec notamment Sacha.
Si cet événement suscite autant de curiosité à l’image d’un groupe « venu en train » depuis Albi, Pokémon Go révulse de manière épidermique sans que l’on puisse comprendre réellement les causes. L’application peut paraître au premier coup d’œil comme un énième jeu qui rend solitaire, qui transforme des individus en des sujets prostrés dans leur coin voire qui « insociabilise » pour des commentateurs. On constate que cette « chasse géante » organisée à Toulouse rassemble des passionnés dans la bonne humeur. Ils discutent et font même connaissance avec d’autres utilisateurs de l’application. Ils ne font de mal à personne …
Kevin Figuier // @Keu20Figuier