Ils étaient présents ce matin à Dijon. Thibault Fauconnet et Maxime Chataignier, les deux « short-trackers » du Speedy on Ice Dijon, sont venus lancer leur campagne vers les Jeux Olympiques. Soutenus par l’association « Objectif Médailles », ils vont recevoir 4000 euros pour les aider vers cet objectif. On fait le point avec eux à moins d’un an de l’ouverture des JO de Sotchi en Russie.
Ils se font rares sur Dijon. Fauconnet et Chataignier, les inséparables, s’entraînent toute l’année à Font-Romeu, lorsqu’ils ne sont pas en compétition sur les patinoires de toute la planète. Même si, comme ils aiment le rappeler, ils sont « très attachés à leur région, la Bourgogne. On a quand même 40 licences à Dijon à nous deux« .
Mais ce lundi 3 juin 2013, ils étaient de passage dans la cité des Ducs pour recevoir la première aide financière en vue de la préparation des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi qui s’ouvriront le 7 février prochain, soit dans moins de 277 jours. Comme lors des JO d’été, l’association « Objectif Médailles » aide en effet les athlètes bourguignons, avec une enveloppe de 4000 euros.
La semaine passée, ils étaient rassemblés à Prémanon dans le Jura avec toute l’équipe de France olympique. Un stage « pour créer une émulation, un esprit d’équipe. On était ravis de retrouver les copains, car on a fait plusieurs Jeux, on est des habitués » expliquent Fauconnet, 28 ans et Chataignier, 25 ans (plus jeune sélectionné à Turin en 2006). Vélo, biathlon, course, les deux patineurs ont entretenu leur condition physique mais il était temps de retrouver la glace et l’entrainement. « Notre entraîneur a râlé un peu. Il aurait bien aimé qu’on rentre plus tôt, il y a beaucoup de boulot. Dès ce mardi, on est sur la glace, pour une grosse préparation tout l’été. On enchaînera en août avec un stage au Canada, puis les compèts » explique le licencié du Speedy on Ice Dijon. (voir le reportage de nos confères de France 3 Franche-Comté sur ce stage, ici)
Car la préparation olympique est déjà bien entamée, c’est une échéance programmée de longue date. « C’est l’aboutissement d’une carrière. On s’entraîne dur pour y être, mais les qualifs ce ne sont qu’une étape, on vise le podium » lancent en coeur les deux compères.
« Les qualifications ne sont qu’une étape, on vise le podium »
Car pour voir la Russie, il faudra décrocher des quotas. Pour cela deux occasions, en novembre, lors de Coupe du Monde à Turin (7-10 nov) et à Moscou (14-17 nov). Il faudra terminer dans les 32 premiers mondiaux, 2 billets par épreuve et par nation sont à distribuer. Pour le relais (qui permettrait de qualifier toute l’Equipe de France, soit 5 athlètes), il faudra terminer dans les 8 premiers. Ensuite, les places seront attribuées aux meilleurs Français.
L’an passé, les deux Dijonnais ont déjà effectué quelques tours de pistes sur la patinoire olympique de Sotchi, leur laissant une impression mitigée. « La patinoire est bien adaptée, tout est concentré dans un arc olympique avec le village très proche. Mais dès qu’on sort, il y a beaucoup de boue, c’était encore loin d’être fini, mais je pense que les Russes seront prêts » explique Chataignier.
Après une saison 2012/2013, plutôt terne, Fauconnet (champion de France) et Chataignier viseront une médaille en Russie, la principale chance étant le relais. Après, « on verra » glisse Fauconnet, même si Sotchi devrait être pour lui son dernier grand objectif olympique.