La plateforme MyJobCompany permet de coopter des candidats et de les recommander à des entreprises en recherche, avec une rémunération à la clé. Une manière, avant de traverser la rue, de faire marcher le bouche à oreille, lui aussi très efficace en matière d’emploi, notamment en proximité.
Marie-Laure Collet est une chasseuse de têtes. Et avec son entreprise de 20 ans d’âge, Abaka conseil, une tête chercheuse.
La femme de réseaux, souvent cité comme exemple de l’entreprenariat au féminin, a mis l’humain au cœur de sa démarche. Et absorbé tous les usages du numérique, algorithmes comme réseaux sociaux, dans leur « chasse de tête ».
Avec MyJobCompany, c’est la montée en puissance des plateformes sociales dans le recrutement que Marie-Laure Collet intègre dans son écosystème.
La start-up spécialisée dans la cooptation était en redressement judiciaire depuis fin 2017 lorsque le groupe qu’elle préside, Kalicea, l’a reprise. En trois ans, la start-up a pu recruter 60 000 coopteurs, et autant de « chasseurs de têtes ».
« Chaque personne recommandée est recrutée, et une personne cooptée sur quatre » précise Marie-Laure Collet. « Avant, on parlait d’une manière un peu péjorative du piston » détaille Marie-Laure Collet, « aujourd’hui, on appelle cela de manière plus positive la recommandation, et ça marche ».
Des emplois trouvés qui ne sont pas réservés aux entreprises du numérique ou du tertiaire, comme on pourrait le penser, mais également sur des métiers bien précis, comme boulanger ou chauffeur.
MyJobCompany favorise le recrutement en proximité, « également dans les campagnes » précise Marie-Laure Collet, « là où les TPE et les PME ont du mal à trouver des talents« .
Comme si, sans recommandation, traverser la rue ne suffit peut-être pas.