20 Fév

l’alchimie des listes électorales

C’est tout un art la constitution d’une liste. Un savant dosage :  20%, 30% qui dit mieux? 35% une fois, deux fois… Adjugé! 35% de nouvelles têtes c’est le quota affiché par  Jean-Claude Gaudin.

Le maire sortant a du négocier âprement pour renouveler ses troupes. Quand on a un certain âge le changement s’affiche à travers la jeunesse des colistiers.  Pas simple de dire à des compagnons de route depuis 18 ans de raccrocher mais la victoire impose des sacrifices. 5 élus l’ont fait de plein gré, les autres ont du rendre les armes mais pas toujours sans combattre.

Chez Patrick Mennucci l’horizon semblait plus dégagé, les contraintes moins lourdes. Mais c’était sans compter sur les primaires socialistes. Elles ont laissé des traces et il a fallu compenser. Attribuer des places pour panser des plaies  ou récompenser des soutiens. Ensuite bouger aussi les lignes pour accueillir les partenaires écologistes. Enfin jouer des coudes pour intégrer les estropiés du MoDem qui ont attendu la dernière minute pour finalement frapper à la porte.

C’est toute une alchimie, un talent d’apothicaire est requis. Quand l’issue d’un scrutin, d’une victoire  se jouent sur quelques centaines de voix ce savant dosage est la clef de la réussite

Prenez un syndicaliste de la police dans un secteur où règne l’insécurité et vous pouvez gagner des voix. Un acteur social connu ou un sportif et ça peu faire banco. Un ou une candidate issue de l’immigration peut aussi avoir un impact sur le choix de l’électeur.

Bref être tête de liste, mener les troupes au combat et choisir de bons capitaines est loin de la sinécure!

19 Fév

La Seyne : la politique c’est du billard

Comment atteindre l’adversaire sans le toucher? Le billard à 3 bandes! C’est ce que pratique Patrick Martinenq, divers gauche, il invite à signer une pétition dénonçant les abus du directeur de l’office HLM de la ville (il faut dire qu’il a un peu négligé sa tablette et oublié de couper  » données à l’étranger » lors d’un voyage. Résultat une facture de… 117 000 €). Joël Canapa n’est pas candidat à la Seyne mais le président de l’office HLM, son supérieur donc c’est l’actuel premier magistrat de la ville, Marc Vuillemot,  qui s’est senti un peu obligé de valider cette inattention et a autorisé le paiement de la facture lors du conseil d’administration.

C’est malin, pas d’attaque directe du candidat maire socialiste Vuillemot, adversaire  de Martinenq, mais un beau caillou dans la chaussure sur l’utilisation des fonds publics. Le billard à trois bandes, c’est toute une technique. Habile et tactique mais pas très élégant quand l’info existe depuis 6 mois !

18 Fév

FN : Marion Maréchal joue son avenir

Discrètement elle avance. La députée FN de Vaucluse, Marion Maréchal Le Pen est en train de tisser sa toile. Enfant prodigue du Rassemblement Bleu Marine on se l’arrache pour soutenir les candidats du Front aux municipales. Dans le Vaucluse mais aussi dans le Var, à Six-Fours notamment  samedi dernier.

La benjamine de la famille Le Pen joue son avenir au sein du mouvement dans ces municipales. 2 ou 3 villes épinglées au tableau de chasse du Fn en Provence Alpes et elle fera son entrée par la grande porte.

Le duel entre la tante et la nièce ne se fera plus à fleurets mouchetés mais au grand jour. 

Elles sont blondes toutes les deux mais  Marine et Marion n’ont pas la même vision des choses notamment sur les sujets de société.

Si Marine Le Pen est restée très en retrait lors des « manif pour tous », Marion Maréchal s’inscrit dans la galaxie de « l’ordre moral ». Est de toutes les mobilisations contre le mariage gay, la PMA, l’IVG…

Si Tarascon, Brignoles ou Carpentras tombaient dans l’escarcelle du FN, la « petite » pourrait bien se sentir pousser des ailes et être tentée d’imposer ses idées au sein du mouvement

17 Fév

Istres : l’ogre Bernardini

François Bernardini avale tout pour ces municipales à Istres.

Il a réussi le tour de force de rallier presque tout son conseil municipal. Des communistes à l’UMP historique Alain Aragneau.

Oubliés les déboires judiciaires (il a payé!), les tracts incendiaires de la campagne de 2008, le maire sortant a réussi l’union sacrée.

Condamné à 5 ans d’inégibilité  en 2002, exclu du PS voilà une quinzaine d’années, Solférino n’a pas osé cette fois lui envoyer un candidat étiqueté  sur son passage (officiellement pour ne pas faire le jeu du Front National!). Plus surement car il est impossible de résister à ce monarque républicain. Les barons socialistes marseillais  y vont même de leur soutien. C’est une prouesse

Face à lui L’UMP Michel Leban va compter les points. Le Front National Adrien Mexis tentera de faire de la résistance mais le rouleau compresseur aura du mal à être arrêté

13 Fév

Falco se fait désirer

Tout le monde le sait il sera candidat à sa propre succession à la mairie de Toulon mais… chuuut! C’est du 100% comme info mais faut pas le dire. Hubert Falco se contente de surfer sur l’étiquette de maire sortant et sortira du bois le plus tard possible.

La date limite de dépôt des  listes c’est le 6 mars. 2 ou 3  jours avant il viendra donc en préfecture. Il faut toujours s’accorder une sécurité au cas où un problème surgirait sur un nom.

D’ici cette date pas de débat, pas d’affrontement avec les adversaires puisqu’il n’est pas officiellement candidat. Une bonne manière de se préserver et de garder son fauteuil mais un peu limite pour le débat démocratique!

Malheureux tweet!

Cher Alix,

Tu permets que je t’appelle Alix? Il parait que ça se fait entre geeks.

Toi qui est sur-diplômé, tu connais surement la phrase de Andy Wahrol, l’inventeur du POP Art l’a prononcé en 1968 : « Dans le futur chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale ». Heureusement la tienne s’est arrêtée à Marseille et encore.

Au fait pour ceux qui n’aurait pas lu ta grande oeuvre, je rappelle que tu t’es fendu d’un tweet qui conseillait à  Maud  Bouteiller de ne pas « se stresser car c’est mauvais pour le cancer ». Ce n’est pas une reproduction exacte, mais tu me pardonneras mon approximation.

Autre rappel: Maud Bouteiller est la compagne de Patrick Mennucci,  c’est ce  dernier qui  nous a appris, il y a quelques semaines qu’effectivement elle luttait contre cette terrible maladie.

C’est bizarre mais je ne  comprends pas  ton humour. Mais alors vraiment pas, en même temps j’ai pas fait  l’ESSEC, comme toi.

Et si finalement,  tu avais raté ton heure de gloire ! Mis très très mal à l’aise les gens avec qui tu travailles (JC Gaudin, Bruno Gilles…) et qui aujourd’hui doivent avoir envie te de couper les doigts !!!!

Toi le sur-diplômé médite la pensée profonde de l’ ex-première dame qui déclarait à propos de son tweet, lui aussi malheureux, mais finalement très drôle qu’elle » tournerait son pouce sept fois avant de twitter » ou un truc comme ça!!!!

La politique, c’est certes un combat pour faire triompher les idées auxquelles on croit. Oui  il peut être rude,  Le tien frise le ridicule!

#thierrybezer

 

Bien à toi.

11 Fév

Gap : on ne parle pas la même langue!

Le Provençal s’invite dans les municipales à Gap. La langue vernaculaire divise au sein de la liste socialiste.

Karine Berger, députée des Hautes-Alpes et 2eme sur la liste PS a voté contre la Charte européenne pour les langues minoritaires. Un coup de pied de l’âne pour Bernard Jaussaud.

Ce dernier conduit la liste et n’est rien moins que le  « délégué aux langues et cultures régionales » au Conseil Régional PACA.

Pour être sur la même liste mieux vaut parler la même langue!

 

Laragne : la guerre des successeurs

 Auguste Truphème, ancien Président du Conseil Général des Hautes-Alpes, actuel maire de Laragne ne se représentera pas.

« Place aux jeunes » affirme-t-il (il faut dire qu’il aura bientôt  81 ans printemps!) et de désigner Jean-Pierre Reynier, un de ses adjoints en charge de l’éducation,pour lui succéder et défendre son bilan. Tout semblait  sur les rails mais  le Parti Socialiste n’a pas suivi le choix de l’édile sortant. Il a investi  Jean-Paul Jouve, premier adjoint dans l’actuel conseil municipal.

Ce désaveux de l’aïeul pourrait bien offrir un boulevard pour l’UMP Henriette Martinez ?

06 Fév

Carlotti – Gilles : le coude à coude

Nous l’avons déjà écrit, le fauteuil de maire de Marseille se jouera dans l’un des plus petits secteur de la ville : le 3ème (4è et 5è arrondissements). Le dernier sondage en date de la Sofres confirme qu’il faut savoir lire dans le marc de café pour connaître le vainqueur.

Un petit point sépare actuellement  la ministre  Marie-Arlette Carlotti et le sénateur UMP Bruno Gilles au second tour (44% contre 43%). Quand on connait la marge d’erreur de ce type de sondages (au moins 2 points) rien n’est joué pour ce secteur et donc pour la mairie centrale.

Le Front National restera l’arbitre  avec  ses 13%. Mais ces dernières données confirment que le  Bleu Marine pâlit. 

Prochain sondage 1ère semaine de mars. On a tous hâte d’y être!

05 Fév

Diouf la joue perso

Il a demandé de voir avant d’abattre ses cartes et finalement décide de « changer la donne ». Il renvoie dos à dos droite et gauche. Les partis politiques sont  des « camisoles de force » pour l’ancien président de l’OM.

Des semaines que Pape Diouf se faisait désirer, contrait, dribblait, relançait. Aujourd’hui il préfère la jouer perso. Sans vedettes,  sans ailiers, sans gardien… du temple.

« Qui m’aime me suive », en bon meneur d’hommes Diouf arrive sur la scène politique avec pour seul slogan cet étendard en forme d’appel. Saura-t-il séduire, emmener une équipe jusqu’à la victoire?

Le terrain ressemble étrangement à la pelouse du stade vélodrome. Pas facile de gagner dans ces conditions. Trop de pièges pour arriver jusqu’à l’urne.

S’il n’a pas de « carrière politique à gérer », Pape Diouf doit quand même composer son équipe dans tous les secteurs. La finale c’est pour bientôt et l’homme semble être un peu en manque d’entraînement.