C’est tout un art la constitution d’une liste. Un savant dosage : 20%, 30% qui dit mieux? 35% une fois, deux fois… Adjugé! 35% de nouvelles têtes c’est le quota affiché par Jean-Claude Gaudin.
Le maire sortant a du négocier âprement pour renouveler ses troupes. Quand on a un certain âge le changement s’affiche à travers la jeunesse des colistiers. Pas simple de dire à des compagnons de route depuis 18 ans de raccrocher mais la victoire impose des sacrifices. 5 élus l’ont fait de plein gré, les autres ont du rendre les armes mais pas toujours sans combattre.
Chez Patrick Mennucci l’horizon semblait plus dégagé, les contraintes moins lourdes. Mais c’était sans compter sur les primaires socialistes. Elles ont laissé des traces et il a fallu compenser. Attribuer des places pour panser des plaies ou récompenser des soutiens. Ensuite bouger aussi les lignes pour accueillir les partenaires écologistes. Enfin jouer des coudes pour intégrer les estropiés du MoDem qui ont attendu la dernière minute pour finalement frapper à la porte.
C’est toute une alchimie, un talent d’apothicaire est requis. Quand l’issue d’un scrutin, d’une victoire se jouent sur quelques centaines de voix ce savant dosage est la clef de la réussite
Prenez un syndicaliste de la police dans un secteur où règne l’insécurité et vous pouvez gagner des voix. Un acteur social connu ou un sportif et ça peu faire banco. Un ou une candidate issue de l’immigration peut aussi avoir un impact sur le choix de l’électeur.
Bref être tête de liste, mener les troupes au combat et choisir de bons capitaines est loin de la sinécure!