11 Fév

Les conseils de Marie Martinod « Pour que la montagne reste un plaisir »

C’est une marraine de renom, Martine Martinod, vice-championne olympique de half-pipe que le ministère de la Jeunesse et des Sports a choisie pour relancer sa campagne de prévention hiver: « Pour que la montagne reste un plaisir ». A la clef, des conseils cruciaux avant de prendre les skis.

Martine Martinod

Martine Martinod

Ce n’est pas un hasard si la championne a été retenue pour être l’ambassadrice de cette campagne de prévention qui cible tout particulièrement les jeunes. Avec son palmarès, sa personnalité mais aussi son tempérament, et même son look, celle qui fut le pilier du freeski féminin a incontestablement une aura auprès notamment des jeunes générations.

L’athlète de haut niveau animera deux journées de prévention sur les pistes dans sa station de prédilection de Tignes. Elle a surtout participé au tournage de trois clips vidéo. Objectif: faire adopter les bons réflexes aux skieurs pour ces vacances d’hiver, là où l’affluence est la plus forte.

En trois clips, Marie Martinod donne tous ses « trucs ». Et cela commence par la préparation physique, l’échauffement musculaire dans une salle de sport. Des postures simples et efficaces que l’on peut aussi réaliser à la maison. Guère besoin d’une barre d’agrées. Il suffit d’un manche à balai pour travailler l’équilibre et la tension des articulations. L’idéal est de s’y prendre un ou deux mois avant le début de la saison pour éviter de se blesser. 

Sur les pistes aussi, au jour J, l’échauffement est de rigueur. En quelques minutes, voici le rappel des règles fondamentales: Vérifier son équipement, les réglages et les fixations. En l’occurrence, le skieur que la championne « surprend » au départ d’une piste a « chaussé » un bonnet, mais n’a pas bouclé son casque! Un geste qui doit devenir un réflexe, tout comme celui d’emporter avec soi, dans son sac à dos, de l’eau et de la crème solaire haute protection.

Acte 3, et non le moindre, les bons réflexes sur les pistes. On déplore encore entre 40.000 et 45.000 interventions des services de secours chaque saison. Majoritairement liés à des comportements à risques, à une mauvaise appréhension des situations ou à une mauvaise utilisation des remontées mécaniques, les accidents pourraient être évités si les skieurs adoptaient les bons réflexes.

Dans le petit Mémento du bon skieur, il est recommandé de:
Ne jamais partir sans le plan des pistes du domaine, de respecter, comme sur la route, la signalétique, d’adapter ses itinéraires à son niveau et de connaître le numéro des secours (inscrit sur le forfait dans la plupart des stations mais pas toujours), et enfin de prendre conseil auprès des pisteurs professionnels et de s’aviser des conditions météo.

La Mer de Glace a perdu plus de trois mètres d’épaisseur

La Mer de Glace, le plus grand glacier français, sur le Mont-Blanc, a perdu plus de trois mètres d’épaisseur lors de l’année écoulée, soit trois fois plus que lors d’une année ordinaire, selon les mesures du laboratoire de glaciologie de Grenoble.

© Céline Aubert

© Céline Aubert

D’octobre 2014 à octobre 2015, cet énorme glacier de 32km2 a perdu 3,61 mètres de glace en moyenne sur l’ensemble de sa surface, selon Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (LGGE).

Depuis trente ans, ce glacier perd en moyenne un mètre d’épaisseur par an sous l’effet du réchauffement climatique. Il n’y a qu’en 1995 et en 2001 qu’il a gagné quelques centimètres.

La fonte de l’année écoulée est similaire aux pertes d’épaisseur enregistrées lors des années 2003 et 2009: la Mer de Glace avait alors déjà perdu plus de trois mètres d’épaisseur.

Reportage


Impact réchauffement sur le Pays du Mont-Blanc

Lors des trente dernières années, c’est surtout la fonte estivale qui explique le recul du glacier. Les chaleurs caniculaires de l’été dernier ont ainsi fortement contribué au rétrécissement du glacier. Mais son recul s’explique aussi par la faiblesse des précipitations entre octobre et mai: « l’accumulation de neige a été faible », souligne Christian Vincent.

Les glaciologues calculent une variation d’épaisseur moyenne sur l’ensemble du glacier mais celui-ci perd beaucoup plus de glace sur sa langue terminale qu’à sa source (à environ 4.000 mètres d’altitude), où la fonte est quasiment inexistante.

Les glaciologues ont aussi mesuré une perte d’épaisseur de 3,31 mètre de glace lors de l’année écoulée sur le glacier de Saint-Sorlin, dans le massif des Grandes Rousses en Savoie.

« C’est un énorme déficit. Il est global sur l’ensemble des glaciers des Alpes françaises », a commenté M. Vincent.

Selon une étude réalisée en 2007 par le LGGE, le glacier de Saint-Sorlin devrait avoir pratiquement disparu en 2060 en cas de réchauffement climatique de +1,8°C d’ici 2100, ce qui laisse augurer d’une destinée analogue pour l’ensemble des petits glaciers des Alpes situés à basse ou moyenne altitude.

« En prenant un scénario climatique moyen, les glaciers qui culminent en-dessous de 3.500 mètres devraient disparaître avant 2100 », résume Christian Vincent.

En expédition avec les cristalliers du massif du Mont-Blanc

France 3 Alpes vous propose de partir à la découverte des cristalliers. Dans le massif du Mont-Blanc, ces passionnés de montagne arpentent les roches à la recherche des minéraux les plus précieux.

© France 3 Alpes Dominique et Xavier arpentent les sentiers oubliés du massif du Mont-Blanc.

© France 3 Alpes Dominique et Xavier arpentent les sentiers oubliés du massif du Mont-Blanc.

Episode 1. Dominique et Xavier sont des aventuriers des temps modernes. A la recherche de petits trésors, ils grimpent à travers les chemins oubliés des randonneurs et alpinistes, pour dénicher les quartz fumés les plus rares. Et il n’est pas question pour eux, comme pour leurs rivaux, de livrer leurs secrets d’explorateurs.

Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Di Bin :


Avec les cristalliers du massif du Mont-Blanc

Episode 2. En montagne, Dominique et Xavier sont les témoins directs du réchauffement climatique. Mais alors qu’elle peut, à certains endroits, former des crevasses et compliquer la marche des deux cristalliers, la fonte des neiges leur permet également de découvrir de nouveaux minéraux.

Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Di Bin :


Les cristalliers au petit matin

Episode 3. Après trois jours d’expédition et à près de 3 000 mètres d’altitude, nos deux cristalliers sont enfin récompensés de tous leurs efforts. Ils repartiront de l’Aiguille verte le sac bien chargé.

Reportage de J. Guéant, M. Quemener et L. Bouchaud : 


Près de l’Aiguille verte, les trésors se découvrent

Episode 4. Après leur bonne récolte, Dominique et Xavier rejoignent la vallée pour nettoyer leurs quartz. C’est l’occasion de dresser un bilan de cette expédition et de constater, une dernière fois, que leur passion est atypique et fascinante.

Sujet : J. Guéant, M. Quemener et L. Bouchaud


De retour dans la vallée

06 Mar

Florent, le cuisinier en lice pour les « seven summits »

Dans sa cuisine au pied du mont blanc, Florent Guillarme est un chef passionné. Cet été, il prendra de la hauteur pour s’installer pour la deuxième saison aux fourneaux du refuge du Goûter, à 3800 mètres d’altitude.

florent

Quand il ne cuisine pas, le cuistot haut-savoyard s’entraîne pour réussir son défi : boucler les « seven summits« , autrement dit gravir le plus haut sommet des sept continents de la planète. Ces expéditions en haute montagne le feront grimper de 4800 mètres d’altitude à 8850 m (l’Everest).

Florent a entamé ce tour du monde de la haute montagne en 1992. Il a déjà gravi 5 des 7 sommets. Puis, pendant 20 ans, son métier l’a écarté de son challenge  Aujourd’hui le cuisinier du refuge du Goûter reprend le flambeau en se préparant pour les deux sommets qui lui manquent : le mont Vinson en Antarctique et l’Everest, point culminant de l’Asie et de la planète :

Le rêve de Florent : boucler les 7 sommets pour ses 50 ans au printemps 2016. Il serait alors le onzième summiter français.

 

22 Déc

Un « Pas dans le Vide » face au Mont-Blanc

C’est une expérience qui donne le frisson. Marcher sur du verre avec 1000 mètres de vide en dessous, le « Pas dans le Vide » est véritablement un espace à sensations fortes désormais installé sur la terrasse sommitale de l’Aiguille du midi.

pas2

Ce « Pas dans le Vide » -c’est le nom de l’attraction- est une première à cette altitude. « Une première dans les matériaux employés, les techniques utilisées et une première aussi en raison des conditions extrêmes vécues sur ce site toute l’année », explique la Compagnie du Mont-Blanc, promoteur du projet.

Exposée face au Mont-Blanc, à 3842m, cette structure représente, il faut l’avouer, une véritable innovation technologique en matière d’architecture verre-acier qui doit pouvoir résister à des vents de plus de 220km/h et à une amplitude thermique de 60 degrés.

 

09 Déc

Vanessa François, alpiniste paraplégique, « à la force des bras »

Vanessa François, alpiniste paraplégique, a grimpé El Capitan dans le Yosemite, en Californie, rien qu’à la force des bras. Entourée par Fabien Dugit, Marion Poitevin et Liv Sansoz, Vanessa a réalisé son rêve: venir à bout de cette falaise de 600 mètres, malgré son handicap.

Vanessa François, 42 ans, née en Belgique, marathonienne, a d’abord travaillé comme infirmière à Lille. « Passionnée de montagne », elle vient ensuite s’installer à Chamonix. Vanessa envisage même de devenir guide de haute montagne. Mais en avril 2010, un accident de montagne la prive de ses jambes. Elle est désormais paraplégique. Qu’à cela ne tienne, Vanessa va maintenant grimper « à la force des bras »!

30 Sep

Le nouveau refuge du goûter : y monter, y dormir…

Son ouverture a été plusieurs fois repoussée. Fin juin 2013,  le tout nouveau refuge du Goûter a accueilli ses premiers alpinistes à 3835 mètres d’altitude. Mais avant d’y dormir, il faut y monter…

A peine ouvert, déjà au coeur de la polémique. Le refuge est affublé de tous les »trop » : trop moderne, trop luxueux, trop petit, trop réglementé, trop cher… Est-ce un hôtel? A-t-il perdu son âme d’abri pour alpinistes en détresse?