08 Mai

Le Vercors, terre de marche nordique

La marche nordique est née dans les pays scandinaves dans les années 90. Aujourd’hui cette discipline se fait de plus en plus présente en montagne comme en ville. Le Vercors aimerait en faire sa spécialité.

En juillet 2013, la première édition de l’EuroNordicWalk Vercors avait rassemblé un millier de participants sur le plateau. La deuxième édition se tiendra à Méaudre du 19 au 22 juin 2014. Plus de 3000 personnes sont déjà inscrites.

méaudre

Un sport pour tous

La marche nordique peut se pratiquer à tout âge et de plusieurs manière : version douce ou version sportive. Si on peut constater une récupération commerciale de cette discipline en vogue par certains équipementiers ou certains accompagnateurs de montagne, une séance bien encadrée peut apporter de véritables bienfaits pour le corps et pour la tête.

Des bâtons indispensables

Au premier coup d’oeil, les promeneurs ressemblent à des marcheurs comme les autres.
Mais la différence se joue au niveau des bâtons. Grâce à eux, le bipède devient quadripède avec un bénéfice évident : 30% de charge en moins sur les genoux à la descente sans compter un efffet de propulsion en montée.

nordic2

A Méaudre nous avons suivi une séance de marche nordique animée par Anne-Laure Mignerey, ancienne biathlète de haut-niveau.

Pour parfaire son image de terre de marche nordique, Méaudre, envisage de créer un parcours permanent pour les adepte de cette discipline.

 

 

Après la saison de ski, Bonneval reprend son souffle

Un beau jour de printemps, les remontées mécaniques s’arrêtent, les touristes s’en vont, les rues et les montagnes deviennent plus tranquilles…

bonneval

A Bonneval-sur-Arc, petit village de Haute-Maurienne, la fin de la saison de ski ne signifie pas forcement le début des vacances car beaucoup des 260 habitants sont pluri-actifs. Mais le rythme ralentit, on retrouve une vie de famille normale, on se réjouit de se retrouver entre habitants.

Début juin la réouverture du col de l’Iseran, juste au-dessus du village, signera le retour des touristes. En attendant, Bonneval reprend son souffle.

 

Le tour de France de Lionel Daudet

Pour Lionel Daudet, alias Dod, un tour de France se doit d’être le plus exact possible, en suivant au mètre près les frontières…

doigt frontière

Mais comment faire quand ce tour de France complètement inédit suppose le franchissement des plus hautes montagnes des Alpes et des Pyrénées, la traversée de lacs et de rivières immenses (200 kilomètres rien que pour le Rhin), de côtes abruptes et surtout de propriétés privées?

Quand on est à la fois l’un des alpinistes les plus talentueux de l’époque et l’un des aventuriers parmi les plus créatifs, c’est tout simple : on part du sommet du Mont-Blanc, on grimpe, on pédale, on rame, on marche… et 465 jours plus tard, la boucle se termine à nouveau sur le Mont-Blanc. C’est le DodTour.

dod sommet mt blanc

Le tout, sans moyens motorisés, mais avec le maximum de compagnons de cordée. Facile, non?

De cette aventure, Dod a tiré un livre et un film. Et sans doute déjà le germe d’un futur projet…

 

 

Girls to the top : deux filles vers les sommets

Elles n’ont peur de rien, et surtout pas de la montagne.

Toutes les deux sont filles de guide. L’une vient de l’Oisans, l’autre de Chamonix. Ensemble, Clémentine Junique et Alice Grenier ont créé « Girls to the top« , une association dont l’objectif est la rencontre sportive avec des femmes d’autres continents.

alice et clementine

Ces deux sportives de 23 ans reviennent d’Inde où elles ont skié avec Annchal Takour, une athlète de haut niveau de ce pays.

photo inde

Prochainement elles repartiront faire de l’escalade avec des chinoises, puis termineront leur périple en grimpant sur des sommets népalais, toujours avec des sportives locales.

 De cette aventure sortira un film et surtout un message : les filles, osons réaliser nos rêves les plus fous, osons partir en montagne…

 

 

Ouverture printanière des refuges pour le ski de rando

Après la trêve hivernale, certains refuges de montagne sont de nouveau gardés pour accueillir les randonneurs à ski ou à raquettes. Cette réouverture est très attendue par les pratiquants car elle allège le poids du sac et garantit à la fois un bon repas le soir et plus de sécurité.

En Oisans, la réouverture fin mars de la route de la Bérarde permet d’accéder plus facilement aux refuges de ce secteur du Parc des Écrins

panneaux refuges.

Au pied de la Meije, nous sommes allés à la rencontre de la gardienne du refuge du Chatelleret. Ce jour-là, le refuge affichait complet !

Lorsque la neige deviendra insuffisante ou trop mauvaise pour le ski, les refuges refermeront… pour rouvrir fin juin.

L’élevage d’un petit gypaète barbu interrompu à Peisey-Nancroix

En Tarentaise, les parents d’un jeune gypaéton, né en mars, ont cessé de s’en occuper.

Selon le Parc national de la Vanoise  cet abandon n’est pas dû à des causes naturelles mais à des perturbations humaines survenues dans la zone de nidification. Des témoignages laissent penser que le couple de gypaètes barbus a été dérangé par le passage de speed riders (skieurs en parapente). Comme le rappellent des panneaux proches du site et des informations communiquées aux réseaux de vol libre, la zone de nidification aurait dû être respectée jusqu’à la fin de l’été.

gypaète vol

Une procédure judiciaire est en cours. Mais aujourd’hui, on s’interroge sur l’avenir du couple parental: va-t-il quitter la vallée? En 11 ans de présence dans la vallée, il n’y a eu que sept naissances réussies. Et il y a 30 ans, l’espèce avait disparu des Alpes. Son retour s’est fait grâce à un important programme de réintroduction.

Autre naissance à Bessans 

Fin mars 2014, les gardes du Parc de la Vanoise avaient aussi placé sous surveillance une zone proche de Bessans, toujours en Savoie. La naissance d’un autre petit gypaète barbu, le cousin de celui de Peisey-Nancroix, était attendue.

Durant deux mois, sur une falaise à 2000 mètres d’altitude, un couple s’est relayé auprès d’un oeuf. Il y a toujours deux oeufs dans le nid, mais les parents en privilégient un seul, l’autre n’étant là qu’en cas de problème avec le premier!

Au Rocher du Château, petit belvédère face au nid, nous avions rejoint Benoit et Jean-Yves, deux gardes du Parc qui, à tour de rôle, observaient en permanence le nid. Pour eux comme pour nous, c’était un jour de chance: le changement de comportement des parents faisait imaginer que le bébé gypaète venait de sortir de sa coquille.

Cet été, dans le ciel de Haute-Maurienne, vous observerez peut-être les premières leçons du jeune gypaète. Mais, en attendant, prudence: la zone de nidification ne doit pas être dérangée. Histoire de laisser une chance de survie au gypaéton de Bessans.