07 Juin

Selon une étude américaine, 1 alpiniste sur 3 se dope pour l’ascension du Mont-Blanc

Dans une revue scientifique américaine, un article indique que les sportifs prennent des diurétiques et des hypnotiques pour lutter contre le mal des montagnes, un cocktail dangereux pour leur sécurité en haute montagne.

© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP L'ascension dans le massif du Mont-Blanc

© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP L’ascension dans le massif du Mont-Blanc

De 20.000 à 30.000 alpinistes tentent de gravir le Mont-Blanc chaque année. Et près de 36 % des candidats prennent un ou plusieurs médicaments durant leur ascension, selon une étude publiée jeudi 2 juin dans la revue scientifique américaine Plos One.

« Il y avait beaucoup de rumeurs sur la prise de médicaments par les alpinistes: pour se doper, pour augmenter leurs performances. Mais il n’y avait pas de données objectives sur la situation », a expliqué Paul Robach, professeur et chercheur à l’Ecole nationale de ski et d’alpinisme (ENSA) à Chamonix et coauteur de l’étude.

Après des rumeurs, les études objectives

L’article montre qu' »il y a beaucoup de prise médicamenteuse […] mais on ne distingue pas une réelle volonté des alpinistes de se doper pour augmenter leurs performances. On a plutôt retrouvé des médicaments qui permettent de prévenir ou traiter le mal des montagnes ». 

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’ENSA, aidés notamment par le laboratoire HP2 de l’Université Grenoble Alpes, ont eu recours à un système automatique de prélèvement d’urine fixé aux siphons des urinoirs. Ce dispositif a été installé à l’été 2013 au refuge du Goûter (3.835 mètres) et au refuge des Cosmiques (3.613 mètres), sur les deux principales voies d’ascension du Toit de l’Europe occidentale (4.808 mètres). Il a permis de prélever 430 échantillons d’urine, anonymement et à l’insu des alpinistes.

Au moins 1 médicament détecté pour plus d’un tiers des alpinistes

La présence d’au moins un médicament a été détectée dans 35,8% des cas, dont de nombreuses substances interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Les médicaments les plus souvent détectés étaient les diurétiques (qui augmentent la sécrétion urinaire) et les hypnotiques (somnifères). Les diurétiques sont prescrits pour lutter contre le mal aigu des montagnes (insomnies, maux de tête, vomissements, etc.) et une étude antérieure avait déjà montré que 33 % des alpinistes utilisaient de l’acétazolamide (molécule du Diamox, un diurétique) lors de l’ascension du Kilimandjaro (5.892 m).

Par ailleurs, près de 13 % des candidats au Mont-Blanc absorbent des hypnotiques, ce qui peut être « préjudiciable » aux alpinistes se levant en pleine nuit, peu de temps après la prise du médicament, souligne l’étude. Cela risque en effet d’affecter leur vigilance « à un moment où un niveau élevé d’attention est requis ».
A contrario, à l’exception de trois cas de cocaïne, l’utilisation de stimulants est marginale, de même que celle de corticoïdes.

Cocktail de médicaments problématique en haute montagne

L’étude met en garde contre l’utilisation simultanée de plusieurs médicaments, détectée dans 33 échantillons (dont un cas avec cinq substances différentes). L’association d’un diurétique et d’un hypnotique n’est en effet pas recommandée en altitude tandis que la prise de deux diurétiques peut provoquer une déshydratation accrue, problématique en haute montagne où la déshydratation est déjà rapide.

« On pourrait se passer de la plupart de ces médicaments », estime Paul Robach, évoquant une « béquille médicamenteuse pas forcément saine ».
Les auteurs soulignent en outre qu’ils ont probablement « sous-estimé » l’utilisation de médicaments par les alpinistes, en écartant les prélèvements qui pouvaient être contaminés par l’urine d’un autre alpiniste, soit plus de 15% des échantillons.

Ils appellent enfin à étendre cette méthode d’échantillonnage aux grandes compétitions d’endurance (afin d’évaluer la prévalence du dopage) ou aux stations services (pour étudier la prise de psychotropes chez les automobilistes).

Haute-Savoie: quand la montagne glisse ou s’effondre

Ces derniers mois, les glissements de terrain se sont multipliés dans les Alpes, particulièrement en Haute-Savoie. La succession d’épisodes pluvieux fait partie des explications à ces phénomènes naturels d’érosion, mais la gestion de l’eau a aussi beaucoup changé.  

Saint-Sigismond le 21 avril 2016

Saint-Sigismond le 21 avril 2016

En cette fin mai, la météo se fait plus souriante, mais avec les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les Alpes en plusieurs épisodes, éboulements et glissements de terrain menacent toujours les pentes. C’est le cas à Saint-Sigismond où les habitants d’un hameau sont inquiets.

Les situations à risques sont surveillées de près par les experts du RTM, le service de Restauration des Terrains en Montagne. Rémy Martin, ingénieur au RTM, explique: « L’élément principal ça reste l’eau. Elle est dans les sols. Mais pour qu’elle s’accumule ainsi il faut un certain temps, et ce n’est pas forcément l’eau tombée aujourd’hui qui déclenche un glissement de terrain, ce sont plusieurs épisodes plus ou moins longs ou un enneigement particulier. »

Mieux comprendre

Stabiliser ces éboulements est impossible. En revanche, il est possible de les étudier pour mieux les comprendre et limiter l’impact sur les populations. On sait aujourd’hui que les séismes jouent un rôle non négligeable, mais l’activité humaine y est également pour beaucoup, elle a façonné le paysage souvent contre la nature. 

Enfin, la gestion de l’eau a beaucoup changé en montagne. Autrefois, les agriculteurs s’en chargeaient, l’eau était notamment maîtrisée grâce au drainage. 

Reportage d’Ingrid Pernet Duparc et Serge Worreth 


Glissements de terrain en Haute-Savoie

« Violon, Parapente et Himalaya »: Jean-Yves Fredriksen ne survole pas son sujet

Avant de repartir pour une traversée complète de l’Himalaya, le parapentiste et guide de haute montage à Abondance (Haute-Savoie) Jean-Yves Fredriksen s’apprête à projeter le film de sa dernière expédition. Rencontre.

© "Violon, Parapente et Himalaya" (Réal : Vertige Prod) Jean-Yves Fredriksen au-dessus de l'Himalaya.

© « Violon, Parapente et Himalaya » (Réal : Vertige Prod) Jean-Yves Fredriksen au-dessus de l’Himalaya.

Les Népalais, les Pakistanais, les Indiens, ont pu le voir survoler l’Himalaya. Ils ont pu le rencontrer, aussi, parce que Jean-Yves Fredriksen, « alpiniste-parapentiste-guide » haut-savoyard, parcourt les villages autant que les cieux. De son dernier voyage, en 2015 au Népal, il a tiré un film, Violon, Parapente et Himalaya, qui sera projeté le 21 mai à Oderen.

Affiche annonçant la projection.

Affiche annonçant la projection.

C’était une épopée sociale. Sur son blog, Jean-Yves Fredriksen parlait plus des Népalais, de leurs conditions de vie, de leurs salaires, de la scolarité,… que du parapente. Il a récolté des dons. Il ne survole pas son sujet : il en est un généreux acteur.

Capture d'écran du blog de Jean-Yves Fredriksen.

Capture d’écran du blog de Jean-Yves Fredriksen.

Harnachés au parapentiste : son humour et son violon, toujours. « Je ne suis pas violoniste pour un rond, s’amuse Jean-Yves Fredriksen. Je casse les oreilles à tout le monde. Quand les gens me demandent de leur jouer un morceau de musique, ça les amuse 5 minutes, après je vois bien qu’il faut que j’arrête. Mais ça m’éclate. »


Portrait

L’Himalaya, il y retournera à la fin de l’été. Départ prévu le 19 août, retour fin décembre. Quatre mois pour traverser la chaîne de montagnes d’Ouest en Est, accompagné de ses seuls voile et violon.

31 Mar

Nouveau record sur la traversée à ski entre Chamonix et Zermatt

Avec un chrono de 16 heures et 35 minutes, réalisé lundi 21 mars, Bastien Fleury et Olivier Meynet améliorent de 2 heures l’ancien record de la Chamonix-Zermatt. 

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

16h35… 18h35…
2 heures exactement séparent le nouveau record, établi par les Haut-Savoyards Bastien Fleury (26 ans, PGHM Chamonix) et Olivier Meynet (35 ans, moniteur de ski à Sommand), de celui réalisé il y a trois ans.

Pour cet exploit de 108 kilomètres et 7.850 mètres de dénivelé positif, les deux compères ont bénéficié de conditions excellentes… et d’un entraînement sans faille.
 
Le reportage de Xavier Schmitt et Serge Worreth

Recour battu Chamonix Zermatt
En avril 2013, une équipe composée de Lionel Claudepierre (PGHM Bourg-Saint-Maurice), Nicolas Estubier (PGHM Chamonix), Yann Gérome (CNISAG) et Nuno Caetano Pereira (Club Ski Alpinisme de Chamonix) s’était lancée ce défi. Lionel avait finalement été le seul à franchir la ligne d’arrivée à Zermatt, ses équipiers ayant abandonné les uns après les autres suite à des problèmes physiques ou techniques. Mais on évoquait quand même un véritable travail d’équipe pour aboutir à ce « score » de 18 heures 35. 

Le précédent record était celui établi en 2011 par les frères Alain et Jean François Prémat qui, avec Sébastien Baud, avaient eu raison de la haute route en 18 heures 50 minutes et 29 secondes à l’époque. 

La centrale EDF de la Mer de Glace produit de l’électricité pour 50.000 personnes

A 1.560 mètres d’altitude, au pied du Mont-Blanc, des ouvriers s’activent dans de longues galeries creusées dans la roche, débouchant sur une immense cavité glaciaire. La centrale EDF de la Mer de Glace y produit de l’électricité avec l’eau de fonte du plus grand glacier de France. 

© Jean-Pierre Clatot

© Jean-Pierre Clatot

Pour accéder au site, il faut monter à bord du téléphérique EDF des Bois, un hameau de Chamonix où la Mer de Glace descendait encore au début du XIXe siècle. Elle est désormais cachée derrière la montagne, la glace ayant reculé d’un peu plus de 2 kilomètres depuis 1850.

A la gare d’arrivée sur la falaise, débute une série de galeries creusées dans le granit puis un escalier abrupt de 320 marches. On accède alors à 1.490 mètres d’altitude à l’endroit où les ingénieurs d’EDF avaient aménagé leur première « prise d’eau » en 1973 pour capter le torrent sous-glaciaire qui va permettre de produire l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 50.000 personnes. « Soit une ville comme Annecy », souligne Cyrille Perier, directeur du groupement d’exploitation hydraulique Savoie-Mont-Blanc.

© Jean-Pierre Clatot

© Jean-Pierre Clatot

Mais en 2009, le recul du glacier sous l’effet du réchauffement climatique a laissé ce captage à l’air libre. Des rochers sont tombés dessus, bouchant la prise d’eau.

Heureusement, EDF avait pris les devants en reculant son captage un peu plus haut sous la glace. Et depuis 2011, une nouvelle galerie de 1,1km va chercher l’eau glaciaire encore plus en amont, presque à l’aplomb de la gare du Montenvers. Ce site touristique, accessible par un train à crémaillère, attire chaque année des centaines de milliers de curieux venus faire quelques pas sur le glacier.

Cavité glaciaire

Sous leurs pieds, et sous cent mètres de glace, des ouvriers équipés de lampes frontales fignolent les travaux de maintenance hivernale de la centrale, qui fonctionne à plein régime de mai à novembre, pendant la période de fonte. Michel Arizzi, guide de haute montagne au visage buriné par le vent, asperge la glace turquoise d’eau chaude pour éviter que la cavité ne se referme. « La glace avance de 20 centimètres par jour, on doit toujours entretenir », explique-t-il. 

L’eau de fonte, qui jaillit de la glace en jets puissants, est canalisée dans une galerie d’environ 3km de long et vient s’engouffrer dans un puit blindé de 300 m de haut, avant d’être turbinée dans une centrale nichée dans la montagne. L’ensemble de l’aménagement est presque invisible depuis la vallée.

Lancées à 290km/h, les eaux du glacier chargées de sable (1.000 tonnes par jour) mettent la turbine à rude épreuve: revêtue de céramique pour éviter l’abrasion, celle-ci doit malgré tout être changée deux fois par an. « C’est la turbine qu’on change le plus souvent en France », sourit François-Régis Chevreau, responsable de la centrale.

L’an dernier, la Mer de Glace a encore perdu trois mètres d’épaisseur, selon les mesures des chercheurs du Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement (LGGE) de Grenoble. Ils estiment que le front du glacier devrait encore reculer de 1,2km d’ici à 2040, avec une marge d’erreur de plus ou moins 200 mètres. Le captage d’EDF se retrouverait alors à nouveau à l’air libre. « On suit l’évolution du glacier, on va s’adapter », promet Cyrille Perier. « On a encore de belles années de production devant nous », espère François-Régis Chevreau.

08 Mar

L’hiver le plus chaud depuis 1900 où la neige a tardé à apparaître

Pas de vague de froid, des températures moyennes qui ont battu des records de douceur: l’hiver 2015-2016 en France a été le plus chaud depuis le début du 20e siècle, selon Météo-France.


Hiver le plus doux depuis 1900

Selon Météo France, qui se base sur les température enregistrées en décembre, janvier et février, la température moyenne sur ces trois mois a été de 8°C, soit 2,6°C au-dessus de la normale, un écart énorme qui place cet hiver loin devant les précédents records.

« Cette valeur place l’hiver 2015-2016 au 1er rang des hivers les plus doux depuis le début des mesures », au début du 20e siècle, écrit l’organisme, en relevant que le pays n’a pas « connu de vague de froid ni de véritables conditions hivernales » cette année et qu’aucune région « n’a été épargnée » par la douceur.

En France, décembre, encore plus anormalement chaud (+3,9°C au dessus de la normale) a « largement » contribué au record trimestriel. C’est le dernier mois de l’année le plus chaud depuis le début des relevés, et des records ont été enregistrés dans plusieurs villes.

Bilan, 2015-2016 arrive « loin devant » 1989-1990 (+2°C) et 2006-2007 et 2013-2014 (+1,8°C). 

   >>> Consultez le bilan climatique

Récit Denis Vigneu-Dugué


Hiver le plus doux depuis 1900

Un réchauffement climatique?

Il n’est pas possible d’amputer avec certitude cette clémence au réchauffement de la planète, car la variabilité naturelle du climat, qui peut être de plusieurs degrés d’une année sur l’autre, est le facteur déterminant, expliquent les spécialistes. Mais le changement climatique favorise des hivers doux plus fréquents en Europe du Nord, soulignent les climatologues.

Rares gelées, faibles pluies, neige tardive

Bel indicateur de la douceur des mois passés: des gelées « peu fréquentes en plaine », souvent deux fois moins que la normale. Côté ensoleillement et précipitations, les situations sont très variables dans l’Hexagone. La pluviométrie a toutefois été déficitaire en Rhône-Alpes par rapport à d’habitude. 

Sur les massifs, la neige a tardé à apparaître. Des chutes ont ensuite été enregistrées en février, mais « l’enneigement n’a retrouvé des valeurs conformes qu’en altitude, au-dessus de 1.400 mètres », note Météo-France.

Le bilan de l’ensoleillement est très contrasté. Mais il a été excédentaire sur une bonne partie de l’Hexagone.

Adélie & Flocon, la librairie ambulante qui sillonne les stations de ski en Savoie et Haute-Savoie

Ski et lecture. Ces deux activités ne sont pas incompatibles si l’on en croit Laure Delaby, propriétaire d’une librairie de montagne qui voyage de station en station. Un changement de vie réussi pour cette Parisienne d’origine et Albertvilloise d’adoption depuis l’été 2015.

© France 3 Alpes / Nathalie Rapuc Les tout petits et les parents fatigués peuvent se reposer à la librairie...

© France 3 Alpes / Nathalie Rapuc Les tout petits et les parents fatigués peuvent se reposer à la librairie…

Des premières étapes passées avec succès ! Laure sillonne, avec ses 600 livres, depuis décembre dernier, les stations de Savoie et Haute-Savoie pendant les vacances scolaires. D’où le choix de vendre des livres pour les enfants et les ados, sur la montagne, les régions polaires et les pays scandinaves. « Adélie & Flocon » n’est pas seulement une librairie. C’est aussi un lieu de vie, où sont organisés des ateliers d’éveil avec des jeux, des origamis, des lectures…

Reportage Nathalie Rapuc et Yves-Marie Glo


Bibliothèque itinérante pour enfants en Savoie

Les stations l’accueillent gracieusement sur leur front de neige. Dans des villages reculés, Laure amène le livre, là où parfois, il n’est accessible que par Internet. C’est de la vente de ces livres que Laure tire des bénéfices. Pour l’après-saison, elle compte se déplacer dans des villages et lors du retour des touristes, vendre des livres de découverte de la montagne et de randonnées pour les adultes.

Laure se donne trois ans pour installer son petit commerce mobile. Elle vend 50 livres par jour pour le moment. 

Adélie la marmotte et Flocon le manchot sont toujours en voyage. Pour les rencontrer, voici le guide:

Ils vous donnent rendez-vous les 3 mars à Saint-Colomban-des-Villards (Savoie) et le 4 mars à Peisey Vallandry (Savoie).

Hébergements insolites dans les Pays de Savoie

En igloo, sous la tente, en camping-car ou en chalet? En matière de logements à la montagne, il y en a pour tous les goûts. Tour d’horizon en Savoie et Haute-Savoie.

Goûtez à la magie d’une nuit dans un igloo au Semnoz (Haute-Savoie)

Début de soirée sur le plateau du Semnoz, des ombres quittent la lumière rassurante de la station. L’aventure commence, raquettes aux pieds, à la seule lueur des lampes frontales. 

Une balade nocturne à la fois sportive et magique. Au bout du parcours, l’accordéon de Joël. Au bivouac, on peut se restaurer… et même dormir.

Une nuit insolite dans un igloo, enveloppé dans un plaid en peau de mouton. Une chambre de glace patiemment bâtie au fil des semaines, qui tient pourtant au chaud. Inoubliable sous les épicéas enneigés.

Reportage de Françoise Guais, Christelle Nicolas & Eric Achard

Une nuit en igloo

Profitez d’un chalet sur les pistes à Arêches-Beaufort (Savoie)

Le chalet de Jacques, au bord de la piste du Cambon à Arêches-Beaufort (Savoie) © France 3 Alpes

Le chalet de Jacques, au bord de la piste du Cambon à Arêches-Beaufort (Savoie) © France 3 Alpes

Sans accès routier à son chalet, c’est toute une organisation. Mais Jacques Peretti et sa famille s’en accommodent parfaitement. Il y a 25 ans, il a eu un véritable coup de cœur pour ce chalet d’alpage, situé au bord de la piste noire du Grand Mont à Arêches-Beaufort. Il n’y avait ni eau ni toilettes, mais cet artisan en a fait un petit paradis sur terre.

A 1.290 mètres d’altitude, la nuit, règne autour du chalet un calme olympien. Les skieurs sont rentrés chez eux, il ne reste que les animaux de la forêt voisine. L’occasion d’avoir les pistes, rien que pour soi. 

Visite avec Françoise Guais, Christelle Nicolas et Eric Achard


Vivre dans un chalet sur piste à Arêches-Beaufort

Campez dans la neige à Arâches-la-Frasse (Haute-Savoie)

Une semaine à l'extérieur, même pour la préparation des repas et la vaisselle © Scouts et guides de France

Une semaine à l’extérieur, même pour la préparation des repas et la vaisselle © Scouts et guides de France

Et si vous emmeniez votre tente à la montagne? Certes, les températures font peur, mais cela n’a pas stoppé ces jeunes scouts. Ils ont entre 11 et 14 ans, sont Bretons ou originaires du sud de la France et ils passent toute une semaine, sous tente, dans la neige. 

C’est une drôle d’aventure qu’ont vécue une quarantaine de scouts en Haute-Savoie, à Arâches-la-Frasse. A près de 1.000 mètres d’altitude, l’important, c’est de lutter contre le froid. Les jeunes connaissent déjà tous les secrets: rester sec et au chaud, manger pour tenir le coup et s’isoler du sol. 

Seul moment de répit: la douche chaude, prise dans le centre de vacances voisin.

Reportage de Françoise Guais, Vincent Habran et Eric Achard qui ont rendu visite aux jeunes aventuriers.


Les scouts campent dans la neige…

Libre comme l’air en camping-car aux Saisies (Savoie)

Même pas froid à l'intérieur : on se chauffe grâce aux panneaux solaires ou bien avec le groupe électrogène © SAEM

Même pas froid à l’intérieur : on se chauffe grâce aux panneaux solaires ou bien avec le groupe électrogène © SAEM

Et si la liberté, c’était de ne pas louer ? En camping-car, les voyageurs se déplacent, en fonction de la météo. Même si l’espace est réduit, ils s’en contentent très bien et emmènent sans soucis, leurs enfants. Avec 10 ou 15 m², l’organisation est de rigueur.

Garés à deux pas du village, ils ne manquent de rien et ont les pieds tout près du front de neige. Ils ne troqueraient pour rien au monde leur maison portative…

Rencontre avec ces camping-caristes, avec Françoise Guais, Christelle Nicolas et Eric Achard

Dormir en camping-car aux Saisies (Savoie)

24 Fév

Une nouvelle gardienne pour le refuge des Cosmiques en Haute-Savoie

A 28 ans Elise vient d’accueillir ses premiers clients au pied du Mont Blanc, le refuge débute sa saison hivernale, et elle sa nouvelle vie de gardienne, à 3613 mètres d’altitude. 

© Jordan Guéant

© Jordan Guéant

Des pommes, des oranges, de la crème, avant de grimper tout la-haut Elise fait ses dernières courses, concentrée pour surtout ne rien oublier.  » Si on n’a pas de crème, on ne peut pas faire de panna cotta, ça ne va pas du tout ! « . Elle en rigole, mais quand même, une fois perchée dans ce refuge des Cosmiques créé sous l’impulsion du physicien français Louis Leprince-Ringuet dans les années 1930, elle ne sera ravitaillée par hélicoptère que tous les quinze jours, il lui faut donc prévoir de la nourriture pour 800 personnes… « Là on a quatre rotations de vivres, ça fait deux tonnes, plus 500 kg de fuel pour le groupe électrogène en cas de panne d’électricité ».

reportage de Jordan Guéant, Maxime Quéméner et Lisa Bouchaud.


réouverture refuge des cosmiques

Pour préparer sa nouvelle vie au départ de la mythique Vallée Blanche, Elise a bénéficié de toute l’expérience de Laurence, l’ancienne gardienne du refuge restée 22 ans aux Cosmiques. « Faut pas faire ce travail si tu ne le sens plus. Moi j’ai des enfants, j’ai envie de les voir à l’année, ce qui ne m’est jamais arrivé » raconte-t-elle.

© Jordan Guéant

© Jordan Guéant

Elise elle, se réjouit de voir approcher les premiers alpinistes dont elle sera l’hôtesse.

11 Fév

La « Crève Coeur » une course de ski alpinisme qui porte bien son nom

A Combloux, petit village de Haute-Savoie face au Mont Blanc, on skie le jour et même la nuit! Fin janvier, pour sa 8ème édition, la « Crève Coeur » a réuni professionnels et amateurs pour une course à la lumière de la lune… et des frontales.

© France 3 Alpes Pour sa 8ème édition, la Crève Cœur a réuni 150 skieurs professionnels ou amateurs.

© France 3 Alpes
Pour sa 8ème édition, la Crève Cœur a réuni 150 skieurs professionnels ou amateurs.

 Ici quand la nuit tombe, à l’heure du chocolat chaud devant la cheminée, 150 fous de ski revêtent les dossards pour une course un peu spéciale. La « Crève Coeur » est une compétition de ski-alpinisme qui demande une très grande forme.

Le départ est à 19 heures, quand la nuit est déjà bien noire. Et pour le plus long des 2 parcours, le programme prévoit une montée sèche de 6km sur 800m de dénivelé. « Si on commence à froid, on vomit tout de suite et le reste est plus compliqué« , raconte un compétiteur en s’échauffant. 

Reportage François Guais, Dominique Semet et Sophie Villatte


La « Crève Coeur », compétition de ski alpinisme

Ces courses de ski de rando en compétition, avec ou sans descentes, c’est ce qu’on appelle du ski alpinisme. Dans cette discipline, l’élite côtoie les amateurs. Entraînement pour les pros, découverte pour les moins pros, les épreuves se multiplient un peu partout dans les Alpes et suscitent de plus en plus d’enthousiasme.