30 Sep

Le nouveau refuge du goûter : y monter, y dormir…

Son ouverture a été plusieurs fois repoussée. Fin juin 2013,  le tout nouveau refuge du Goûter a accueilli ses premiers alpinistes à 3835 mètres d’altitude. Mais avant d’y dormir, il faut y monter…

A peine ouvert, déjà au coeur de la polémique. Le refuge est affublé de tous les »trop » : trop moderne, trop luxueux, trop petit, trop réglementé, trop cher… Est-ce un hôtel? A-t-il perdu son âme d’abri pour alpinistes en détresse?

Grotte de glace (la Grave) : Ainsi fond fond fond…

Début septembre, la grotte de glace de la Grave a été fermée au public. Comment a t-elle résisté à l’été sur son glacier situé 3200 mètres d’altitude? Que deviennent les sculptures qu’elle abrite ?

Que deviennent les sculptures au fil de l'été?

Que deviennent les sculptures au fil de l’été?

La grotte a été creusée au mois de juin à un endroit où le glacier perd chaque année un mètre de profondeur. Inéluctablement, elle glisse et avance de 24 mètres, d’où l’obligation de la reconstruire chaque mois de juin.

Comme de la pâte à modeler…

En son sein, les sculptures s’émoussent au fil des 8 semaines d’exposition au public. Mais dans la grotte, la température est stable, environ -1 degré. Ce n’est donc pas l’action de la fonte, mais bien la pression du glacier qui joue sur les formes des oeuvres…

 

Grésivaudan Xpress : à fond dans le pentu !

C’est un truc de dingues !

Tous les mercredis soir de septembre à octobre, après le boulot, ils sont plus d’une centaine à s’offrir une petite grimpette à fond la caisse… c’est le principe du challenge Grésivaudan Xpress. Depuis 7 ans, le club Dauphiné Ski Alpinisme propose cette manifestation de plus en plus suivie.

Arrivée au sommet de Chamechaude au milieu des encouragements

Arrivée au sommet de Chamechaude au milieu des encouragements (photo : Nicolas Mitton)

Cette année, 7 montées sèches sont au programme :, Chamechaude (notre reportage), le Pic Saint-Michel (le 11 septembre), la Roche du Guet (le 18 septembre), le Moucherotte (le 25 septembre), le Rachais (le 2 octobre), les 4 Seigneurs (le 9 octobre) et  la Bastille (le 16 octobre).

En 2012, 700 participants avaient joué les cabris, pour le simple plaisir de courir puisqu’il n’y a ni dossard ni chronomètre!

Le regard d’un Népalais « savoyard » sur le travail des porteurs

 

Lakpa Geljen Sherpa est népalais.

Depuis 8 ans chaque été, il travaille comme aide-gardien au refuge de Fond d’Aussois en Vanoise. L’occasion pour lui de concocter de délicieux « dal bhat » aux randonneurs de passage !

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Au Népal, il a démarré sa carrière auprès des touristes en tant que simple porteur de bagages. Puis il est devenu guide et a accompagné ses clients sur les plus hauts sommets de la planète comme l’Everest (7 fois au sommet!) ou le Manaslu. Aujourd’hui il dirige une agence de trekking à Katmandou.

Les organisateurs du festival du voyage « Le grand bivouac » lui ont demandé d’accompagner le documentaire de la haut-savoyarde Pauline Pretet sur les conditions de vie des porteurs au Népal. Dans son film « Une vie de porteur », cette accompagnatrice de moyenne montagne passionnée par le Népal (elle en a appris la langue !) insiste sur les conditions extrêmement difficiles de ce métier.

Lakpa a aussitôt accepté et n’hésite pas à descendre de son refuge les soirées de projection.

Le documentaire de Pauline Pretet  sera au cœur d’une projection-débat au Dôme d’Albertville samedi 19 octobre à 10 heures dans le cadre du Grand Bivouac.

Des PCB dans le lac de la Muzelle

Même les lacs d’altitude du Parc national des Ecrins sont touchés par les PCB !

Avec l’opération « lacs sentinelles », les gardes du parc et des scientifiques étudient de près certains lacs afin de mieux comprendre leur évolution par rapport au réchauffement climatique et à la pollution.

Une barque est héloportée près du lac de la Muzelle pour permettre aux scientifiques de mener une étude sur les PCB

Comment les PCB arrivent-ils dans un lac d’altitude?

Depuis plusieurs années, trois laboratoires mènent une étude sur la présence de PCB dans deux lacs d’altitude du Parc national des Ecrins : le lac de la Muzelle (2110 mètres d’altitude) et le lac de Plan Vianney (2250 mètres d’altitude).
Des géologues, des chimistes et des biologistes effectuent régulièrement à pied trois à quatre heures de marche pour réaliser leurs analyses auprès des poissons, du plancton, des sédiments et bien sûr de l’eau de ces deux sites pilotes. On sait aujourd’hui que c’est l’atmosphère qui sert de vecteur de transport.

Mystère

Mais pourquoi trouve-t-on moins de traces de PCB dans les eaux de la Muzelle que dans celles de Plan Vianney ? Les deux lacs sont pourtant similaires, avec une altitude proche et le même éloignement de grands centres urbains.

Les scientifiques n’ont pas encore de réponse à cette interrogation, mais sont catégoriques sur le fait que la contamination  ne représente pas un problème sanitaire : la quantité de PCB chez les poissons du lac de la Muzelle est située dix fois sous la norme… On peut les manger sans problème !