Pour huit jeunes moniteurs de ski des Alpes, c’est l’Aventure avec un grand A.
Le mardi 18 novembre, Rémy et Romain (Valmorel), Alexandre et Floran (Chamonix), Jean-Paul (Avoriaz), Swan (Val Thorens) et Mathieu et Jérôme (La Plagne) s’envolent pour la Chine avec le projet d’enseigner à la clientèle chinoise de Yabuli. Leur séjour dure trois mois.
Premier challenge : apprendre le mandarin en deux étapes. Apprentissage intensif de cette langue chinoise le premier mois, puis application avec les élèves. Et si jamais les leçons ne suffisent pas, il leur faudra utiliser la langue de Shakespeare.
Deuxième challenge : oublier les pistes noires. Bien qu’il y en ait cinq à Yabuli, les huit monos savent que la clientèle chinoise est essentiellement débutante, à l’image d’une discipline encore récente en Chine. Il n’y a d’ailleurs que cinq stations dans l’empire du Milieu. Yabuli en est la douanière et la plus grosse.
A l’origine du projet, il y a un partenariat de plusieurs années entre l’ESF (Ecole du Ski Français) et le Club Méditerranée de Yabuli. Chaque année, une dizaine de jeunes moniteurs sont sélectionnés pour enseigner le ski à la clientèle de ce centre de vacances. Sur place, les moniteurs sont encadrés par leur responsable technique Grégory Abad.
Située dans la province de Heilongjiang, à l’extrême nord de la Chine, la station a notamment accueilli les Jeux Asiatiques d’hiver en 1996. L’équipe olympique de Chine s’y entraîne ainsi que les soldats de l’Armée populaire de libération.
Le domaine de ski comprend 30 km répartis en 18 pistes, situées entre 400 et 1 400 mètres d’altitude. On peut également y pratiquer le patinage ou faire une promenade en traîneau. Les températures sont sibériennes, les moins 30 degrés sont habituels.
A 20 ans, Rémy Chevalier, jeune moniteur de Valmorel s’attend à vivre une formidable aventure culturelle et professionnelle. Nous l’avons rencontré à son domicile à Doucy en Tarentaise en train de boucler sa valise.
Bien qu’il y ait possibilité de louer du matériel à Yabuli, Rémi préfère emmener le sien car il sait que les Chinois sont friands de tout équipement venant de France. Très motivé, il se réjouit de ce voyage en espérant qu’il lui sera possible par la suite de travailler avec la clientèle chinoise… dans les Alpes.