Vous qui aimez arpenter la montagne, savez-vous précisément à quoi correspondent les divers risques du bulletin d’avalanche ?
Pourquoi le risque 3 est-il le plus accidentogène (une trentaine de morts début mars 2015) ? Est-ce parce qu’il est le plus répandu ? Ou parce que nous l’interprétons mal ?
Pour essayer de répondre à ces questions, nous avons suivi la fabrication du Bulletin des Risques d’Avalanche à Chamonix par un nivologue de Météo France. C’est lui qui établit chaque jour le bulletin du lendemain en se basant sur les relevés des pisteurs dans les stations de ski, sur le travail de son collègue prévisionniste et sur son expérience de la neige et du manteau neigeux. In fine, il déteminera le niveau de risque selon une échelle comprenant 5 échelons.
L’échelle des risques d’avalanche est une échelle européenne mise au point dans les années 90. Régulièrement, on s’interroge sur sa pertinence : faut-il retirer le niveau 5, risque ne concernant que les préfectures ? Faut-il moduler le niveau 3 ? Faut-il rajouter des échelons?
En tout état de cause, le bulletin d’avalanche est un outil qui ne se résume pas à un chiffre. Chaque mot doit être lu attentivement et sur le terrain, restez vigilant, quelque soit le niveau annoncé, le risque 0 n’existe pas.